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Survivre à la morsure... Une première en soi. Néanmoins là où Joann aurait pu trouver l'annonce sympa, s'il avait s'agit de la sœur de Davis, là c'était que Buchanan. Pour connaître l'énergumène, la Canadienne savait déjà qu'il se ferait mousser au max. Manquer de crever en héros, en ressortir indemne, rien de tel pour que l'ex routier choppe un super melon. Lui en voulait-elle ? Sûrement ouais, après tout bien des gens étaient morts avant qu'on découvre que ce grand gorille était ce qu'il était. Ils auraient peut-être pu éviter des tas de pertes, éviter à Swann de mourir.

Enfin, elle était là, pas pour Clayton, ni même pour les autres, mais parce que Rence était là. Monté sur l'estrade devant eux, les traits pâles parce ce que lui avait essuyé la mort une fois encore. Mais même s'il en montrait rien, Cain savait que ça n'irait pas. À l'annonce de l'immunisation du brun non loin, vers qui tout le monde se tournait heureux et soulagé, son ami avait déjà dû plancher et ce qu'il disait là annonçait clairement la couleur. Finalement, et même s'il serait vu, ou se voyait déjà comme le nouveau Moïse, ou un putain de Jesus Superstar, l'armoire à glace finirait comme un rat de labo. L'imaginait-elle du moins parce que là, sur le vif, elle se fichait bien de son sort, mais n'avait d'yeux que pour Lawrence dont le discours rapide l'invita à froncer les sourcils. Elle pourrait pas le laisser comme ça, il l'avait aider elle, lui rendre le geste était légitime et bienvenu sans quoi, elle le connaissait, il passerait des nuits entières sans sommeil, à plancher sur ce nouvel espoir représenté par le routier, il se tuerait à la tâche et ça, c'était hors de question.

Vaccin.... C'était encore hypothétique, personne pouvait voir dans l'avenir et désormais un grand poids pesait sur les épaules du scientifique et de ses équipes. Si ça foirait, si rien ne ressortait des divers injections ou prise de sang que subirait l'autre musclé, les nouveaux espoirs s'étoufferaient comme le reste. Pessimiste ? Peut-être, après tout jusqu'ici Cain n'avait cru que ce qu'elle voyait et ça n'allait pas changer. Faudrait du temps, tout autant qu'il faudrait du temps à Rence pour guérir. Croisant son regard, elle lui offrit un sourire. Ça se passait de mots, il serait simplement sûr qu'une fois descendu de la scène, elle irait s’enquérir de son état.

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Si elle n’était croyante, elle aurait dit que c’était un miracle. Comme elle ne l’était pas, elle appellerait ça une opportunité en or voire une révolution. Cela faisait trois ans qu’il vivait avec une constante invariable : la morsure tue, les Hommes sont tous porteurs d’un virus qui pousse leurs cadavres à se réanimer. Clayton Buchanan venait de briser ces deux repères. C’était comme si quelqu’un venait de rendre obsolète les règles de la gravité en parvenant à voler. La portée de ce jour était au-delà de ce que ne pouvait sans doute le voir le survivant lambda. Ils venaient d’avoir une première pièce du puzzle pour vaincre ce qui les avait vaincus en tant qu’espèce. La solution de la pire épreuve qu’ait eu à surmonter l’humain, après les épidémies de pestes, de choléra ou de lèpres.

Au fil du discours de Lawrence, June s’était approchée de l’estrade en contournant la foule réunie autant pour l’écouter que pour retrouver leur ami. Si elle devait lui reconnaître quelque chose, c’était son professionnalisme dans les moments critiques. Sa sœur était décédée mais il était là malgré tout, à assumer son rôle, à travailler. Bientôt, la rousse l’avait rejoint en hauteur et ses yeux d’émeraude englobèrent toutes les personnes présentes. Toutes ces vies qui dépendaient d’eux – d’elle. Son empire en pleine construction.

- Notre vie change aujourd’hui, dit-elle avec conviction, c’est un premier pas vers un remède qui pourrait transformer notre façon de survivre. Développer ce vaccin, ce sera montrer une fois de plus qu’ensemble, on peut faire de grandes choses, June marqua une brève pause, ce ne sera pas uniquement l’affaire du laboratoire, chacun de vous pourra avoir son rôle à jouer. Chacun à sa place, chacun à sa manière… on contribuera à une nouvelle civilisation, celle que le sénateur leur faisait déjà miroiter sans leur permettre de l’atteindre, aujourd’hui, Clayton Buchanan n’a pas fait que survivre. Il nous a montré qu’il était possible de battre cette maladie, possible d’être plus fort que la mort.

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Si l'entomologue avait sut rire de sa répartie, elle n'en avait pas dit des paroles en l'air, car réellement, si Clayton venait à mourir elle voudrait bien lui ouvrir le corps pour y insérer des insectes.
Et puis quand à faire pourquoi ne pas lui ouvrir le cerveau et lui en faire un prélèvement. cela pouvait être curieux de voir déjà quelqu'un mort mais la métisse était aussi un peu comme ça.

Néanmoins, lors du sixième jour, pas de mort, Clayton semblait même aller mieux. Un nouvel effet à retardement du vaccin !? Elle n'en avait aucune idée, normalement après incubation le produit mettait quelques temps à agir, ç'avait été le cas avant de rechuter, mais peut-être était-ce cette étape où l'humain se sent mieux avant de rechuter trop rapidement et mourir pour de bon. Elle avait déjà eu vent de ce type de processus régulier chez les Hommes en fin de vie ou présentant une maladie dite incurable.
Mais les jours suivant prouvèrent le contraire. La curiosité de la scientifique étant encore plus piquée à vif, elle travailla en retrait, et constata en effet les résultats sanguin du routier, il était dans une sorte de rémission.

Plus tard, quelques ours plus tard, les grands chefs avaient décidé d'annoncer la grande nouvelle, Clayton avait pu sortir de sa "tombe" et Savannah était juste dans la foule, juste pour écouter.
Son Grand Chef était là, il était revenu travailler malgré la perte de sa moitié, elle était au courant et n'avait rien dit à ce sujet, lui dire un "toutes mes condoléances" n'allant servir à rien du tout, elle avait simplement observé.
Les discours continuant elle observa les autres venir serrer dans leurs bras le routier, lui donner une tape sur l'épaule. Grand bien leur fasse, Savannah ne perdait pas de tête l'idée qu'elle avait de travailler sur le sujet Buchanan. Alors elle finit par se diriger vers lui. "Bon retour parmi nous. Mais la science a toujours besoin de cobaye." Un léger sourire de petite peste pointa son nez et la tressée quitta le regroupement pour se remettre à l'écart, attentive.

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