Une trentaine de types qui pioncent ? Ce n'est pas super encourageant pour la suite, faut l'avouer : ils sont vraiment trop nombreux. Ça calme un peu la russe qui s'est jusqu'ici battu bec et ongles pour survivre, alors, crever pour le compte de ses putains de geôliers, non merci, tuer pour eux, ok, si c'est pour le bien commun, mais crever pour le bien commun, nop, pas question. Pas le temps d'aller plus loin dans la réflexion de toute façon, y a une détonation de merde qui vient foutre un bordel monstre et réveiller tous les endormis qui se transforment bien soudainement en énervés. Une grenade, une putain de grenade, pourquoi on l'avait pas laissé prendre des grenades ?! Ça aurait fait un super boulot avec les trente crétins dans leur dortoir.

Bien vite, des canons se lèvent vers eux, trop de canons et la russe évite de leur tendre les bras, elle tend plutôt son flingue et tir - très mal - dans le tas avant de sauter en arrière pour se planquer derrière des palettes de conserves. Le saut n'a rien de bien gratifiant, c'est comme si elle s'était jetée sur un tir car il y a bien une douleur et un impact qui fait qu'elle se rétame méchamment au sol et termine sa chute dans une roulade pas vraiment contrôlée. Le thorax, putain, c'est le thorax ! Sa respiration est coupée et sa main vient s’aplatir sur son poitrail d'où elle peut sentir l'épaisseur du gilet et le creux de la belle : OUF. Pendant ce temps, les tirs font rages, ça braille, ça chiale, ça pisse le sang, c'est tout sauf joli à voir et à entendre.

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Les choses devaient se passer comme prévu et comme d'habitude.. la mauvaise surprise allait pas tarder à arriver forcément. Alors qu'il venait juste de déposer le cadavre du garde qu'il venait d'égorger, un tir retentit partout dans l'entrepôt et vient résonner jusque sur le toit avertissant de manière définitive qu'en bas les Remnants s'étaient fait attraper et que ça allait être le début de quelque chose qui puait pour de vrai. Quelque chose que le prof avait pas envie de vivre ni lui d'ailleurs ni aucun des membres de l'expédition sûrement mais en moins de deux les gardes s'étaient rendus compte qu'ils étaient là et le pauvre gars qui s'appelait Angel s'était retrouvé avec une lame enfoncée profondément dans le gorge et quand celle-ci l'avait quittée, les gerbes de sang et l'incompréhension qui semblait émaner de son regard voulait tout dire. Aodhan lâcha simplement un "Putain" avant que la fille qui s'était avancée un peu devant lui ne disparaisse à son tour jeté du haut du toit par un connard de chez eux.

Pauvre gosse avait-il eu à peine le temps de se dire avant que le gars responsable de ça ne se fasse abattre par un de ses camarades, plus loin un autre gars de chez eux avait abattu le gars qui avait ouvert la porte et enfin un dernier venait de pointer l'arme en direction du prof.. quelques injures dans son esprit avant que le coup de feu ne retentisse et qu'il ne sente la balle venir heurter son gilet pour le faire reculer, il serra les dents ça faisait mal mais c'était pas le moment de se lamenter et prenant peu de temps il mit en joue ce pauvre type avant de tirer à deux reprises et de le voir s'écrouler.

Fallait qu'ils se barrent et vite.. parce qu'en bas on savait pas comment ça pouvait tourner et qu'Ao avait pas envie de claquer ici pour le petit bonheur de ces dames et surtout de la rousse. il alla se glisser le plus vite possible dans un endroit qui se voulait au moins un minimum protecteur tandis qu'il cherchait du regard les derniers survivants. Sur le toit c'était devenu une vraie boucherie y avait du sang partout et des corps qui jonchait le sol sous les yeux du prof.

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En un rien de temps, tout avait foiré. Angel s'étouffait dans son sang, Ella s'écrasait au sol, un étage plus bas, tandis qu'Evy se faisait briser le cou devant un Floyd qui se mangeait une balle dans le crâne. Le sang du militaire avait recouvert une partie de ses vêtements, les colorant de cette teinte rouge à laquelle elle était maintenant tellement habituée. Et comme si ce n'était pas assez pour que cette horreur ne fige ses propres traits, les coups de feu provenant de l'intérieur étaient bien loin de la rassurer. What the actual fuck. Comment tout ça avait-il pu dégénérer à ce point? Quelle était l'utilité de faire des plans si rien n'allait jamais comme prévu, putain de merde?! Son regard bleu était figé sur sa copine, effondrée par terre, la nuque aussi molle que du yaourt. Aussitôt, elle leva les yeux - affolée - en cherchant frénétiquement Vicky dans cette horrible panique. Où est-ce qu'elle était? Cette pute était bien mieux d'être en vie.

Dans ce moment de négligence, la petite avait été la cible facile d'un type, et se retrouva sur le dos, au sol, à la suite de l'impact d'une balle dans son gilet. Elle posa la main sur sa poitrine, par réflexe, grimaçant en essayant aussitôt de se relever. Sa vision était embrouillée de larmes, sur le coup, tant le choc lui avait fait mal, mais elle avait au moins été capable de se remettre à genoux. Elle cherchait Kaines et Vaughn, maintenant, se disant qu'il fallait se barrer d'ici - et vite. Plus rien n'importait, dorénavant. La princesse voulait simplement tous les voir crever, ces tarés, et s'assurer que tout le monde allait bien, en bas.  

Sauf qu'il restait toujours deux cons qui essayaient de les liquider. Liv s'empara donc du flingue d'un cadavre au sol, essayant de buter celui qui avait tiré sur elle. Enfin, c'était ce qu'elle croyait, et de toute façon, il s'approchait beaucoup trop de Winchester. Elle avait manqué son coup, mais peut-être avait-elle donné une longueur d'avance à son copain.

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Si la situation avait été relativement maîtrisée jusque là, les choses dégénérèrent dès l'instant où Floyd enfonça la porte menant au toit. Pas assez de discrétion, trop de précipitation, et ce qui devait arriver arriva. Certains ennemis furent neutralisés mais des pertes de leur propre côté furent inévitables, le quarantenaire ne retenant pas un juron tant agacé que nerveux. Aux aguets, ses prunelles balayaient le toit. Aucun blessé à sauver, la plupart morts sur le coup, le reste n'en n'avait plus que pour quelques minutes, inutile donc de perdre du temps à essayer d'accomplir des miracles, il ne pourrait sauver personne avec de foutues compresses, ni Ella qui devait être complètement disloquée au sol, ni Angel qui se noyait dans son propre sang. Autant se concentrer sur ceux encore en vie, notamment ceux qu'ils étaient venus descendre.

Troquant rapidement son couteau pour l'arme à feu, le thanato focalisa son attention sur l'un de leurs ennemis, faisant feu. Raté. Le temps d'un court instant il ne put que se dire que, peut-être, aurait-il mieux fait de prendre d'avantage de cours de tirs, précisément au cas où ce type de situation se présentait. Une détonation tout près le poussa à tourner la tête, pas assez rapidement cependant pour s'éloigner de la trajectoire du type non loin de lui. Une nouvelle détonation suivie d'une douleur lancinante dans son bras gauche. Si un cri fila entre ses lèvres, il se mit à l'abri un instant par pur automatisme, avisant la blessure. « Putain c'est pas vrai... » marmonna-t-il, dents serrées. Il y avait du sang, beaucoup, mais pas le temps de s'en occuper, là.

D'un rapide coup d’œil il avisa l'état des autres. May était encore debout. Le prof aussi. Quatre autres d'entre eux se traînaient toujours dans tout ce bordel. Et au vu du boucan qui venait du dessous il y avait fort à parier que la situation n'était pas plus tranquille là-bas. Faire fi de la blessure et s'y remettre, pas d'autre choix pour l'instant.

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Elle se dirigea vers sa seconde victime, se positionna au-dessus d’elle, prépara sa lame déjà enduite de sang. Au moment où June allait trépaner froidement un autre de ces hommes, une détonation toute proche lui vrilla les tympans. Assourdie d’une oreille, elle détourna machinalement les yeux de sa proie – grave erreur. Un coup dans l’estomac la fit reculer d’un pas. L’ennemi plongea la main sous son oreiller, attrapa un glock qui se dressa vers elle. Les yeux écarquillés par la surprise, elle fit feu à bout portant, explosant le caisson de cet inconnu qui répandit une gerbe écarlate derrière lui.

L’instant suivant, un choc violent lui coupa le souffle en la projetant en arrière. Sa cage thoracique était douloureusement, l'air peinait à retrouver le chemin de ses poumons. Sa main palpa machinalement sa poitrine pour y sentir l’impact laissé par une balle. Son gilet lui avait sauvé la mise. Remise de la percussion, la rouquine rampa en direction du corps d’Elias. Il fallait qu’elle récupère son sac et la trousse de soin qui s’y trouvait.

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