Tout ça pour ça... La vieille a rampé jusqu'ici sans qu'aucunes des deux ne puissent la remarquer, quelle mauvaise plaisanterie ! La russe redécouvre avec horreur le corps disloqué de la première victime de la soirée et May en termine avec son cas juste derrière. ENFIN ! Ce putain d'acte aurait du être réalisé bien plus tôt, comment on pouvait oublier de faire ça ? Décidément, les habitants de Fort Ward n'ont de cessent de la surprendre de jour en jour.

Mais elle n'a vraiment pas le temps de les maudire, derrière elles, la porte est maintenant grande ouverte. "Shit..." Même elle n'a pas encore le luxe de paniquer, les renforts arrivent ! Mickael s'agite au loin et finit frappé par une fulgurante droite dont le craquement des os lui arrache un frisson à la tatouée et l’immobilise sur place quelques secondes, quelle force ! Et c'est ça qu'elles doivent éviter de tuer ? REALLY ?!

Le Vaughn ne s'arrête pas là et le temps que les filles réagissent pour arriver à sa hauteur, il continue de s'acharner sur le visage du pauvre Mickael et s'offre à la suite un joyeux festin. Roza devance la blonde dans la course et arrive en première dans le dos du prédateur. Elle range son couteau à sa ceinture, glisse brusquement ses bras sous les épaules de l'affamé et joint fermement ses mains contre sa nuque pour parfaire sa prise, le forçant ainsi à se redresser, bras écartés et à la merci de May. "MAINTENANT !" Il a de la force, bien plus que le chasseur et elle doute de pouvoir le maintenir ainsi bien longtemps. May va devoir être efficace.

Spoiler:

J'ère un peu dans les rues, marchant à une cadence plutôt ralentie en direction de l'école. Pourquoi on a besoin d'moi à l'école exactement? C'est des conneries tout ça... On m'sépare d'un combat important juste pour aller faire un tour ailleurs? J'commence à en avoir marre de tout ça, marre de ce vaccin de merde qui m'pourris la vie. J'avais rien demandé moi. J'en voulais même pas de s'vaccin. J'me sentais bien à l'abri dans le Fort et mes chasses à l'extérieur se passaient toujours sans trop de problèmes. À quel moment j'suis devenu un putain d'sujet d'expérience? Entre les maux de tête, les problèmes avec la lumière, la fièvre et maintenant les morsures... J'ai l'impression de devenir un rôdeur en pire...

J'ai bien l'intention d'en avoir le cœur net sur cet histoire. J'profite un peu de la cohue pour ignorer l'ordre d'Arizona. Après tout, j'l'ai suivi uniquement pour protéger May et Roza... J'en absolument rien à foutre de m'rendre à l'école. C'est Stanley que j'vais rejoindre. Il a l'air d'avoir fait un sacré boulot d'recherche et j'ai comme l'impression que j'vais l'trouver au laboratoire d'ailleurs... Une intuition basé sur le fait qu'il savait tout sur la situation et qu'il avait parlé de Davis. Même si j'trouve pas mon pote là-bas, j'vais faire mes propres recherches.

C'est avec une certaine rage au fond du cœur que j'me dirige tout droit vers le laboratoire, trouvant John à l'entrée. J'hausse un sourcil, trouvant plutôt curieux qu'il se trouve dehors à attendre... Mais à attendre quoi? "Hey? Qu'est-ce qui se passe ici? Est-ce que Stanley est ici? Ou June?" J'regrette un peu d'avoir abandonné mon communicateur, mais bon, il sera plus utile aux deux femmes.

Spoiler:

C'était seulement la vieille Dewitt, enfin plutôt ce qu'il en restait, réalisait-elle en même temps que Roza, dans le jardin. La blonde se pencha sans artifices, plantant sa lame dans le crâne de la dame. Elle souffla du nez, lançant un regard nerveux à sa partenaire. Okay, très bien, il n'était pas ici. Alors où? C'était bien la question qu'elles se posaient, en rebroussant chemin. May se retourna juste à temps pour voir Mick se pointer pour leur prêter main forte, mais réalisa au même moment qu'il avait attiré Vaughn avec lui, de toute évidence.

Elle n'avait jamais vu une telle chose. Son copain n'était pas lui-même, c'était peu dire. Il était un putain de monstre. Il dévorait déjà leur renfort, d'ailleurs, alors que la petite était figée à l'observer arracher la jugulaire du jeune homme. What the fuck! Elle avait besoin d'explications, et vite. Mais certainement pas dans l'immédiat. Sa respiration s'accéléra aussitôt, réalisant que Roza partait à la rencontre du détraqué sans un mot.

C'était maintenant ou jamais. Il fallait tristement profiter du sacrifice de celui qui se faisait violemment bouffer. La tatouée s'était donc lancé, servant au scientifique sensiblement la même prise qu'à Adam un peu plus tôt. Elle parvenait à le retenir par derrière, assez pour lui offrir une ouverture. Elle hésita une seconde, puis décida de remettre la matraque à l'intérieur de son jeans pour avoir une meilleure prise sur une seule arme; son couteau. Prise d'une rage qu'elle ne savait plus contenir, Cendrillon fonça au signal de la russe. Elle se positionna devant son ami, et même si ça la tuait de devoir faire ça à Vaughn, cette fois, elle n'hésita pas. Un coup, puis deux, trois, quatre, cinq. Elle le piquait avec sa lame sans savoir s'arrêter, dans l'espoir que lui le puisse.

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Fermement accrochée dans le dos du prédateur, elle ne lâche rien et en vient même à serrer davantage sa prise quand les premiers rugissements de la bête se font entendre. Juste derrière, un premier coup de coude vient lui retourner les côtes, un grognement échappe à la russe, puis un deuxième coup lui en arrache un second plus rauque cette fois. Elle a envie de crier sur May, qu'elle se dépêche d'en finir mais Blondie ne se relève toujours pas, un troisième coup finit par lui couper le souffle et elle lâche prise. La seconde suivante, le monstre se retourne et sa puissante main vient enserrer dangereusement sa gorge tatouée. Ses pieds ne touchent plus le sol, panique, alors c'est comme ça qu'elle va mourir ? Étranglée bêtement jusqu'à ce que mort s'en suive une ruelle de Fort Ward ? Non, c'est le pire des scénarios possibles. Alors qu'elle suffoque, sa main file en détresse à sa ceinture pour y récupérer son précieux couteau qui manque de peu de lui glisser entre les doigts. Son instinct a tout juste le bon sens de lui hurler qu'elle n'a pas l'allonge nécessaire pour atteindre le crane de l'assaillant et sa lame fonce d'elle même vers le coude qu'elle sectionne comme si elle coupait net dans un gros morceau de viande.

Rapidement, elle retrouve le sol sans pouvoir en gérer son impact, ses jambes ne tiennent plus et s'écrasent contre le bitume, elle a tout juste la force de se tourner sur le côté. L'air a beau circuler de nouveau, elle ne cesse de tousser encore et encore, y sentant toujours contre sa gorge l'empreinte des doigts brûlants de l'homme sur sa chair. Homme qui n'est d'ailleurs plus qu'une ombre à ce stade.

Son couteau est tombé dans sa chute, mais il est juste là, à quelques centimètres d'elle et il la nargue bien sagement.

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