Jackie était chez elle quand tout a commencé, des personnes du Fort sont venues frapper à sa porte et elle, Dheeraj et Arya sont immédiatement partis se réfugier à l’école, comme demandé. Essayant de voir et de comprendre ce qu’il se passait, la chirurgienne se faisait rassurante auprès des habitants qui s’inquiétaient de ce qu’il se passait. La mort violente d’une vieille dame, mettait tout le Fort en émois, et ses habitants sur le pied de guerre. Bien sûr que ce n’était pas une mort anodine.  

Quand les excès de violence se déclarèrent et que les cris résonnèrent, la chirurgienne se fraya un passage jusqu’à la scène où elle aperçut la jeune nonne, inconsciente dans une mare de sang. June siffla des ordres, seuls les non-vaccinés devaient s’occuper d’eux. Et à voir le merdier que ce vaccin avait causé ce soir, elle était ravie d’être arrivée en retard pour faire partie de cette joyeuse bande d’affamés. Quelques minutes plus tard, c’est Saint-Germain qui débarque inconsciente, les brancards arrivent et Jackie décide de stabiliser en premier la tête d’Eve avec son écharpe qu’elle pose sur son front et attache au brancard. « On y va mollo les gars, la moindre secousse et son état peut s’aggraver. » Les autres viennent de poser Quinn sur l’autre brancard de fortune et la chirurgienne l’examine rapidement. « Même chose pour elle, on se lève, on se bouge le cul et on fait attention à où on met les pieds. Compris ? » Dit-elle aux hommes qui l’accompagne pour se rendre au dispensaire.

Dehors, il se met à pleuvoir. Et merde. Elle n’a pas de quoi protéger les deux femmes et s’arrêter pour prendre le manteau d’un des brancardiers leur ferait perdre trop de temps. Jackie ôte son manteau, arrête quelques secondes le brancard d’Eve-Madeleine pour poser sa veste sur elle. Il fallait faire un choix et pour le coup, c’était la nonne qui avait une plaie ouverte à la tête. Ils arrivent au dispensaire et Jackie les devance pour se laver les mains rapidement en alpaguant Ismaël. « Eve a une plaie ouverte au crâne, perte de connaissance, ne réagit pas aux stimuli. Quinn est inconsciente, coup à la tête également, possibilité d’hémorragie crânienne. » Dit-elle sans préambule. Elle jette un coup d’œil aux infirmières présentes autour d’elle et d’Ismael. « On les mets là, nettoyez-moi ces tables on n’a pas une minute à perdre. Ismaël, ça va aller ? Tu es avec moi ? » Elle remarque qu’il a l’air sonné. Elle lui pose la question car jusqu’ici, Jackie n’a fait que suivre les ordres, puisque nouvelle arrivée et récemment libérée du chaperon Maeve. Mais ce n’était pas vraiment le moment de tergiverser et il connaissait son parcours et ses capacités. Elle espérait juste ne pas perdre de temps dans une discussion stérile, parce qu’ils n’avaient aucune idée du temps qu’il leur restait pour les sauver. Sans attendre de réponse, Jacqueline s’approcha d’Eve pour inspecter la plaie et s’activer pour la soigner.

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Au tour de Sean de vriller. La rouquine n’avait pas la liste sous les yeux mais elle était presque sûre qu’il avait été vacciné lui aussi. Zelda parvint à se libérer, non sans un choc qui lui brisa le nez. Puisque toutes les forces médicales non-vaccinées se précipitaient au chevet de Eve, ce fut Lizzie, généralement à l’accueil du dispensaire, qui s’enquit de l’état des adolescents. L’arrivée de Friedrich – blessé – apporta d’autres informations édifiantes à la quarantenaire. Madisson aussi a vrillé, Sacha était blessée, Lawrence était introuvable. Les yeux verts de June étudièrent un instant son assistante.

- Où est Vaughn ? Demanda-t-elle brusquement.

Les éléments s’assemblaient peu à peu et ce qu’elle commençait à entrevoir faisait froid dans le dos. Les crises des effets secondaires étaient généralement violentes mais… mesurées. Même le hacker n’avait pas fait montre de la même bestialité que la personne qui avait assassiné Agnes Dewitt. Non sans serrer les mâchoires, elle regardait Quinn arriver dans les bras du père Hillard. Inutile de poser des questions, elle avait compris et n’allait pas tergiverser sur la mesure.

- Jacqueline, faites ce qu’il faut avec Ismaël, quoiqu’il en coûte au camp, elle parlait bien sûr d’Eve et de la trop précieuse Quinn, Madisson… je vais avoir besoin de vous, elle était à risque mais seule son assistante était autorisée à fouiller dans ses documents, allez chez moi, rapportez-moi la liste des survivants qui ont été vaccinés. Clarke, elle s’intéressa ensuite à la laborantine, prenez une escorte armée et rapportez ici de quoi tranquilliser un tiers de notre population.

Elle n’avait pas le choix… de loin, June accrocha brièvement le regard de Valentine mais elle s’empêcha de la rejoindre. Pourquoi faire de toute façon ? Lui annoncer qu’elle allait devoir la sédater comme un animal enragé, le temps qu’ils s’assurent qu’aucun de ces malades de la grippe du soleil ne tue quelqu’un d’autre ? Quelqu’un allait devoir chercher Lawrence aussi mais… avec Adam, Stanley et Arizona d’occupés, la rouquine était à cours de généraux de confiance. Elle allait devoir déléguer à quelqu’un d’autre.

- Frierdrich… nous avons à parler, un ton qui voulait dire : en privé.

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Quinn était prise en charge parce Price, cela voulait bien dire qu’elle était en vie, n’est-ce pas ? Il ne s’approcha pas pour s’en assurer, parce que ce n’était pas le moment et qu’il y avait encore fort à gérer. Pendant que Phelbs commandait Madisson et Clarke, le généticien s’autorisa à suivre sa colocataire du regard. Quelques secondes pour penser à elle, et prier pour que tout se passe bien, avant de revenir à la réalité. Vaughn, Lawrence. Le fait de les savoir disparu et aperçu nulle part depuis ce matin ne signifiait rien de bon.

Puis Phelbs se tourna vers lui sur un ton sans appel. Friedrich regarda autour d’eux, avant de l’inviter à la suivre d’un mouvement de tête. Il y avait le bureau du directeur, non loin d’eux, qui leur servirait de lieux pour discuter sans se faire entendre. Chad les accompagna et le généticien lui demanda de rester devant et de ne laisser entrer personne. Une fois isolé des autres, Friedrich alla s’appuyer contre le bureau, sa tête lui lançait un peu, mais c’était à cause de la fracture que lui avait causé Madisson. « Si Vaughn et Lawrence sont introuvables, cela peut dire qu’il y a un problème avec le sérum. » Pourtant les tests qu’ils avaient effectués sur les survivants isolés que Stanley et Edward leur avait ramené avaient été plutôt encourageant, sans problème notoire. Mais ces résultats n’avaient été établis que sur une période de courte durée, la marge d’erreur était trop importante. « Il va falloir les localiser au plus vite. » Dit-il, avant de regarder June d’un air entendu. Le foutoir de ce soir n’était pas forcément lié à une attaque extérieure, le danger était sans doute là, autour d’eux et parmi eux. L’initiative de sédater tous les vaccinés était bonne. Le regard de June était cependant implacable et déterminé. « Je vous écoute. » Dit-il, avec sérieux.

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Stanley ne lâcha Cole que lorsque celui-ci reprit vraiment ses esprits. Ce fut alors comme s'il n'avait pas conscience du sang tout autour et dans sa bouche. Le jeune homme se redressa alors pour planter une lame dans le crâne de la jeune fille. Il échangea un regard avec Hokulani qui portait toujours son enfant, elle le rassura d'un bref mouvement du menton : la petite allait bien. Il n'eut même pas le temps de rejoindre sa compagne qu'il recevait de nouvelles consignes. Il acquiesça à la demande de June : aller chercher les retardataires, retrouver Sasha. Ce fut à ce moment-là que toute la clique débarqua.

- Je vais rechercher Davis, déclara-t-il à l'ancienne avocate alors que la quasi totalité de ses objectifs venaient d'être remplis en seulement quelques secondes. Puisque les laborantins avaient débarqué en donnant des nouvelles de leur petite collègue. Son regard se posa sur Friedrich, il était d'accord avec lui.

Il reçut alors l'information transmise par Clarke à June et Maddison et s'intégra à l'équipe qui escorterait la jeune femme au laboratoire. Il eut tout juste le temps d'attraper brièvement la main de Casey alors que cette dernière était emmenée dans un endroit isolé. Il la serra, plantant ses yeux dans les siens, sans dire un mot.

Quelques minutes plus tard, équipé cette fois d'un bel automatique, emprunté à l'équipement ramené par Arizona, il quittait l'école avec Clarke et deux autres gars. Direction le complexe scientifique, pour ramener en vitesse des sédatifs. Et essayer de retrouver Lawrence.

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