C'est que Roza faisait réellement des efforts pour trouver des indices, bordel. Elle essayait de faire avancer les choses, pour leur bien à tous? May plissa un peu les yeux à cette pensée. Elle n'arrivait pas à s'enlever cette douleur qu'elle ressentait dès qu'elle posait les yeux sur elle. N'empêche, il était impossible de ne pas noter qu'elles travaillaient bien ensemble. Les mains de Roza guidait la torche pour éclairer May sans même qu'elle ne doive demander quoi que ce soit. Sauf qu'elle avait eu l'audace de la provoquer à nouveau, de parler de Zack et de finir le travail. Oh, la blonde savait très bien à quoi elle faisait référence. Liv s'arrêta un instant, sur le coup.

Ce n'était pas le temps, ni le moment. Ou peut-être que oui, en fait. Elle avait raison, même si elle ne lui dirait pas. Si les deux demoiselles ne pouvaient pas se faire confiance ici et maintenant, elle n'arriveraient jamais à rien. Jamais. Et si Roza représentait tout ce qui avait pu faire mal à May depuis les derniers temps, une partie d'elle voyait bien qu'elles se ressemblaient, au final. La brune lui demandait donc sans gants blancs si elle pouvait lui faire confiance, lui tournant le dos. Cendrillon n'accepta pas ce volte-face, s'avançant tout de suite très près - très très près - de sa copine pour lui faire face à nouveau. Elle avait fait durer le silence un brin, pour finalement lui répondre. « J'ai choisi d'te faire confiance au moment où Adam à tourner le dos. » Elle ne savait pas comment tout ça allait se terminer, mais putain, c'était presque marrant de voir où elles en étaient, là. C'était un sourire? Fallait pas non plus trop en demander.

La talkie résonna au même moment. June avisait le chasseur que celui qu'elles cherchaient était Vaughn. Son air changea, relevant les cils sur Roza en l'avisant d'un seul regard que cette chasse ne serait pas simple. La miss n'aura pas le temps de répondre à Phelbs. Un peu plus loin, le duo avait remarqué une porte d'entrée entrouverte, mais un buisson sembla bouger dans la pénombre, plus près d'elles. La tatouée l'avait vu aussi. Elles n'avaient pas perdu de temps pour convenir ensemble d'un plan, tout bas. May ramassa donc un morceau de bitume sol, de son bras le plus en fonction, avant de le lancer vers la végétation, pour voir ce qui pourrait en sortir. Et elle était plus que prête à se défendre. Roza protégeait ses arrières, cachée, toute aussi prête à s'élancer pour attaquer Vaughn à deux, s'il était là.  

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D'où Blondie l'a colle d'aussi près ! Roza s'arrête à son tour, cesse de regarder autour d'elle pour ne scruter que le regard de la blonde qui tarde à cracher le morceau et qui continue même de se rapprocher. Elle va lui rouler un patin ou quoi ? L'idée la bouleverse une petite seconde avant que le nom d'Adam suivit du mot confiance ne lui remettent les idées en place, ouf ! Donc elle peut compter sur elle, parfait. Elle hoche le menton et n'ajoute rien, laissant le talkie cracher ses nouvelles instructions tranquillement.

Vaughn ? C'est qui lui ? Aucune idée. Son regard et sa lampe se lève pourtant vers la porte entrouverte de la maison du concerné. Intéressant mais elle n'a pas vraiment envie de s'y rendre, la maison lui semble trop dangereuse, l'espace y est trop réduit pour maîtriser un enragé. Le buisson qui s'agite et qui frémit en revanche, ça, c'est tout de suite plus abordable et autant commencer par là. La borgne s'accorde rapidement et à voix basse avec sa partenaire. Elles finissent par monter en quelques secondes un plan d'action pour débusquer ce qui se cache sans y laisser trop vite leurs peaux. Pour se faire, rien de plus simple : le faire sortir, l'attirer sur May et le charger par surprise.

La slave laisse May se positionner et s’écarte pour sa part de deux petits mètres, pas plus. Elle s'arrête derrière un épais buisson de petite taille et s'y accroupit pour se camoufler. Si quelque chose doit fondre sur May, Roza est prête à bondir pour l'intercepter en plein vol.

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Un nez bizarre, des cheveux qui puent ? Zelda croise les bras, arque un sourcil et fusille Clyde du regard. Ce n'est pas très sympa de se moquer du malheur des autres. Mais d'un autre côté elle l'a peut-être un peu cherché en supposant ouvertement qu'il était incapable d'ouvrir une fenêtre. Chose qui, d'ailleurs, pour l'instant, demande encore à être confirmée... « Je n'joue pas à la survivante ! » Elle en est une ! Et son museau explosé le prouve bien, non ? « Et Cole n'est pas pauvre ! Il est hacker ! » Faut pas confondre ! « Et un peu différent, aussi... » Mais c'est une autre histoire, ça. Et voilà que Clyde s'extase au sujet du groupe et de ses prouesses. Malgré les effets secondaires - bien visibles depuis le début de la soirée - il argue qu'il préfère encore le vaccin à la mort. « T'as pas forcément b'soin d'faire un choix, t'inquiètes ! » Y'a qu'à voir Eve... Et voici qu'il lui demande comment elle se porte. Il a l'air vraiment inquiet. Elle hésite un instant avant de répondre. « Bah oui, pourquoi j'irais pas bien !? C'pas comme si on v'nait juste de m'agresser et d'me gerber dessus ! » répond-t-elle avec un mélange d'ironie et de bravoure tout en haussant les épaules. « Just another day in paradise... » Que dire de plus ?

Et puis - une fois n'est pas coutume - une voix résonne juste derrière son dos. La gamine sursaute à nouveau et se recroqueville. Mais cette fois, elle évite une autre douche de fluide gastrique. Ouf ! Enfin non, pas ouf, parce que c'est un Fried'. Et un Fried' qui lui annonce sans la moindre empathie qu'elle peut toujours courir pour avoir une arme. « Bah pourquoi pas ? On vous a bien confié des patients... » Qu'est-ce qu'il veut, lui ? Ben visiblement, l'emmener à l'écart du pouilleux tout en continuant à lui faire la morale. « Mais j'ai une mission secrète à accomplir pour June, moi ! » gémit-elle en chemin. Rien n'y fait. Elle se fait emporter par la poigne du Dr Frankenstein et au passage, Maya y va de ses petites remarques. Mais c'est quoi cet acharnement ? « Vas-y va t'acheter une âme, toi ! » siffle-t-elle, acide, à celle qui ne s'est même pas donnée la peine de la regarder. Puis quand elle se libère enfin - ou plutôt quand Fried la libère - de cette poigne envahissante, l'australienne se contente de rester sur place, bras croisés et regard résolument ancré sur Clyde. « Endormez-le pas trop non plus, hein ! » fait-elle remarquer à ses aînés quand ils se penchent sur le cas de William. « Il a des morts à enterrer ! » Qui osera dire qu'elle ne se soucie pas des cadavres du groupe, après ça ?

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Le cœur battant, la russe patiente jusqu'à ce May fasse son office, les secondes prennent alors une allure d'éternité et elle croit percevoir un râle venant de la zone dangereuse. Puis, plus rien, le calme plat qui vient de paire avec l'angoisse. Elle attendent un moment, immobiles et attentives, jusqu'à ce que la russe s'agace et quitte rageusement sa planque. Vaughn est peut-être en train de se remettre de sa crise en PLS dans ce putain de buisson.

"Sorrrs de là putain. On te veut aucun mal." Faux, si la russe à l'occasion, elle l'assomme ou le plante directement, au choix, à voir comment se présente la situation mais une chose est sûre, elle ne compte pas le garder conscient à côté d'elle pour le ramener tranquillement à June. 

D'un regard, elle s'accorde avec sa voisine et s'avance vers le fameux buisson, lampe torche en main pointée vers la zone à risque, couteau au manche en forme de poing américain dans l'autre. Elle progresse en lenteur tout en conservant sa garde de boxeuse. May l'accompagne, elle fait de même et s'approche également depuis un autre angle. 

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