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Quoi qu’elle attende, les deux hommes qu’elle découvre sur le pas de sa porte sont loin de satisfaire ses espoirs. Elle n’est même pas certaine de les reconnaître, encore moins de les connaître. Mais parce qu’ils parlent au nom de June, la brune ne se pose pas de question.

- J’arrive, une minute.

Le ton du plus jeune l’alarme et elle préfère partir équipée. Luttant contre l’engourdissement qui l’a saisie, elle se dirige le plus vite possible vers la cuisine pour y prendre sa trousse de médecin, dans laquelle elle garde toujours un couteau, au cas où. Malgré l’entraînement, Quinn n’a rien d’une combattante et si elle peut éviter de se battre, elle le fera. Malheureusement, vu l’air inquiet des deux hommes, ils ne partent pas pour une promenade de santé.

Encadrée par les deux bruns, elle les suit et récupère avec eux d’autres habitants en route. Inquiète, elle se secoue néanmoins. Elle ne peut pas se permettre d’avoir l’esprit embrumé dans cette situation, quelle qu’elle soit. Lorsqu’ils croisent la route de Maya, celle-ci lui indique que Maeve la cherche et doit se trouver en chemin pour l’école. Surprise, l’épidémiologiste hausse les sourcils en regardant ses deux accompagnants.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ? Qu’est-ce qu’elle a, Maeve ?

Au fond de son esprit, très loin dans sa conscience, une petite alarme s’allume. Elle est scientifique, habituée à réfléchir en permanence, à analyser chaque situation, à résoudre des équations. Et sa mémoire n’est jamais en reste. Elle ne peut s’empêcher de noter que Vaughn, comme Maeve, ont tous les deux été vaccinés. La coïncidence paraît énorme. Ils sont 250 sur ce foutu caillou. Pourtant, elle ne peut s’ôter cette idée de la tête. Mais elle refuse d’y voir autre chose qu’un hasard. Parce qu’elle n’a pas toutes les cartes en main, Quinn ne sait pas encore à quel point elle a tort.

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Ils accompagnent Quinn vers l’extérieur, presque pressés de continuer, et de rentrer. Enfin William du moins.
Mais en réfléchissant rapidement sur la sécurité de son fils, il ressent un début de contraction au ventre. Le stress peut-être. Doucement, il n’y avait pas lieu de paniquer. Tout allait bien se passer. Rien de grave. Ils rencontrent d’autres personnes, et discutent.

Mais la deuxième contraction l’envoya au tapis, le laissant tomber à genoux, en grognant, et en se tenant le ventre. Bon dieu, ça faisait mal. Pourquoi ça le prenait d’un coup comme ça ?
Une troisième le fit tomber en avant, le forçant à se mettre à quatre pattes, les yeux fermés. Humiliant ce moment.

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En bande ? Je me tourne vers Cole en le fixant avec de gros yeux surpris, je crois qu’il a l’imagination fertile celui-là. Un groupe de morts, ça serait plus facile à trouver, la menace serait déjà éliminée. Un tout seul, il peut se perdre quelque part et donc devenir un problème vu qu’il faudrait fouiller toutes les maisons et tous les jardins. Avec les bois en plus de ça, impossible. Tu penses qu’ils s’y sont pris à combien sur une vieille dame pour la molester ?

Ouais, j’ironise un peu mais quand même, c’est ce qu’il s’est passé. Après, je sais pas vraiment où en est l’enquête en question, ils finiront bien par trouver qui à fait ça. De mon côté, j’soupire et récupère Esther des bras de Cole qui a l’air de pas savoir dans quel sens la tenir. L’école est en vue, j’embrasse ma fille qui fouine encore.

A t’entendre, j’ai l’impression que tu t’attends à voir un gang débarquer… je rigole un peu avant de sentir une tension dans mon ventre. Pas le genre très agréable. La douleur se fait plus vive encore, et j’ai plutôt hâte d’atteindre l’intérieur de l’école. Quand on parvient à s’asseoir, je suis plus très droite et je m’installe contre un mur pour me tenir et éviter de tomber avec Esther. Outch… que je souffle en me sentant fébrile. Une sueur froide me remonte le dos, la douleur est pas inconnue.

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Il était toujours bloqué au sol, peinant à reprendre sa respiration. Se calmer, il devait se calmer. Ce n’était pas le bon moment pour vomir ses tripes sur le sol. Ça ferait tâche, en pleine panique, de se vider comme ça.
Mais pourtant… Son estomac avait l’air bien décidé à lui retourner tout un tas de trucs. Et c’était sûrement pas beau à voir.

Mais à force d’attendre un peu, les crampes se firent un peu moins douloureuses, lui permettant de retrouver son état plus ou moins normal, le visage encore crispé.
Il se releva doucement, avec prudence, avec un équilibre assez aléatoire.
Ces autres voisins le regardaient avec de grands yeux ébahis. Il avait dû surprendre. Quelle première impression…

- Ouah…

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La sueur froide me remonte l'échine, et je me contracte un peu plus en essayant de retrouver mon souffle. C'est comme pendant l'accouchement, en un peu moins douloureux peut-être. Je me retiens de vomir aussi parce que la nausée cogne un coup, et si je deviens pâle comme un linge, je suis au sol pour une bonne raison : j'ai peur que debout, le poids d'Esther devienne trop lourd, et que je puisse la faire tomber. Ma fille semble ne pas comprendre ce qu'il se passe, encore moins quand je retrouve mon souffle. ça lui fait peur, comme l'agitation autour. C'est avec tous les efforts du monde que je parviens à tirer du sac à dos la girafe Sophie pour la lui donner. Elle la saisit entre ses mains et la fourre presque immédiatement en bouche pour presser ses dents douloureuses dessus dans un couic univoque. Et moi, je retiens un petit cri de douleur. Prostrée, c'est finalement au bout d'un petit moment que la douleur finit par passer, me faisant retrouver mon souffle, ou quelque chose comme ça :

ça va, que je souffle mais je sais pas trop pour qui. Tout va bien chérie, maman est là, Esther a l'air de s'en foutre, trop occupée avec Sophie. Quelqu'un sait où est Maddie ? que je demande d'une voix étranglée.

Il faut que je bouge d'ici, pour aller installer Esther. Hokulani débarque finalement, m'aide à la récupérer. Je me sens encore faible, avec le sac et tout ça. Mais l'asiatique fait ce qu'il faut.

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