IléouMaes:

La scène était presque surréaliste. Si les blessés avaient été évacué, Joey n'avait pas bougé d'un iota. Il était resté là, les bras ballants, à se tenir le poignet, douloureux. Ses doigts, il n'osait plus les bouger de toutes façons, la douleur lui avait provoqué comme un courant électrique. Quand Joey avait eut un sursaut de recul, il avait croisé le regard de cette mère et de son adolescente de fille. Une vague de chaud l'avait envahi, il s'était revu les fesses à terre, planté devant elles sans réussir à articuler quoi que ce soit. Où était passé son sang froid et son calme naturel ? Comment avait-il pu réagir ainsi ?

Détournant les yeux et attrapant simplement de l'eau qui avait été distribué par les autres, Joey n'attarda pas son regard sur le discours porté par Selene, ni par les autres d'ailleurs. Il se contenta de gratter le sol de son pieds, un morceau de pain dans sa main valide qu'il n'arrivait pas à manger. C'est là que Teresa posa sa main sur son épaule. Il ne sursauta pas mais tourna lentement sa tête vers elle, ses yeux bleus luisants et désorientés.

Sa voix le rassurait. Il acquiesça comme un enfant et voulut se gratter l'arrière du crâne en faisant une grimace, se rappelant de sa blessure aux doigts. « Oui... Enfin... Ça peut attendre... » Dit-il d'une voix éteinte en suivant tout de même la jeune femme jusqu'à la bâtisse. Il l'observa boitiller et se sentait stupide : elle avait sûrement mené un combat digne de ce nom, contrairement à lui. « J'aurais pas dû m'occuper des gens avec les autres... J'ai été pathétique. » Confia-t-il à la jeune femme avant de secouer la tête et de respirer un grand coup. « Tu penses qu'on va devoir ramener ces gens avec nous ? » Demanda-t-il alors à Teresa, le regard inquiet.

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Connor se tut, écouta autour de lui. L'intervention de cette femme. Et une pointe de doute perça dans sa poitrine l'instant d'après. Il ne comprenait pas. Ses yeux bifurquèrent évidemment vers Selene, c'était elle qui était venue les voir pour lui apprendre ce qu'ils comptaient faire. Et il pensa à Joséphine qui avait vu les photos. Non, sincèrement, la réaction de ceux d'en face, il ne la comprenait vraiment pas.

On se trompe ? Fit-il d'une voix forte pour couvrir l'assemblée, son poing frappe violemment contre le bois de l'autel pour récupérer le silence. Donc il n'y a pas de politiques de natalité ? Demanda-t-il franchement. Donc vous n'êtes pas obligés de faire des enfants ? On ne vous pousse pas à enfanter ? A la reproduction ? On ne vous condamne pas à devoir porter des enfants d'hommes avec qui vous n'avez pas le choix de vous marier ? Et si vous êtes homosexuels, on ne vous demande pas d'aller contre votre nature ?

Toutes ces questions, il les posait sincèrement. Il avait besoin de comprendre, quelque chose ne tournait pas rond.

Vous acceptez ? Et pour ceux qui n'acceptent pas alors, il se passe quoi ? Demanda-t-il franchement.

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