Bien Otis ! le complimenta-t-elle.

Même s'il était toujours étrange de complimenter quelqu'un pour ça mais le métisse avait vraisemblablement besoin de se faire rassurer. Soufflant un coup, elle voulut y retourner mais une balle la frôla encore et entama la peau de sa cuisse. Shit, soupira-t-elle pour elle-même avant d'y retourner. Un garde, plus qu'un bon sang ! Elle entendit l'acalmie, sortit, leva son arme et dès que le visage de l'homme passa dans l'angle du mur, elle le tira sans une once d'hésitation. Le crâne éclata dans une gerbe de sang et la métisse relâcha enfin la pression.

Les aboiements cependant ne cessaient pas. Il y avait encore un ennemi, un dernier, et c'était plié pour eux. Ils pourraient sortir et annoncer la entière et totale de l'école...

Spoiler:

Andrea tire une balle dans la tête de l’autre garde et, bien évidemment reste que le clébard. Qui a visiblement pas trop apprécié que j’essaie de le flinguer. Je déteste pas les chiens en temps normal mais là, quand il se fige vers moi été qu’il essaie de me sauter à la gueule, j’avoue que j’apprécie moyen. Même pas le temps de réagir qu’il est sur moi mais, gros coup de bol, il mord le gilet pare-balle. Bon j’sens quand même sa prise et que, surtout, il va vite piger qu’il a pas chopé la chair là. Surtout qu’il serre fort ce con putain.

Alors j’essaie de le choper comme je peux, le poussant de toutes mes forces au niveau du cou avec mes mains. Et je lève une jambe pour lui mettre un coup, réussissant tant bien que mal à lui faire lâcher prise. Dès qu’il me relâche, je souffle, d’un ton pressant. « Si quelqu’un veut lui mettre une bastos dans la tête, ce serait le moment parfait. » Qu’on en finisse et qu’on se tire de là avant qu’on se prenne une meute de rott sur la gueule ou je sais pas quoi du même genre.

Spoiler:

Le dernier garde fut prestement abattu par Andrea, d’une balle qui fit littéralement exploser son crâne ! Ils n’eurent ensuite toutefois pas l’occasion de s’en féliciter que le chien s'élançait vers Joaquin pour lui sauter dessus, tous crocs dehors. « Joaquin ! » Effaré, Valérian craignit un instant que l’hispanique ne fût grièvement blessé, mais réalisa vite que l’animal avait seulement attrapé son gilet pare-balles et ne semblait plus vouloir en démordre. Quelle saloperie !

Joaquin parvint finalement à se défaire des crocs du chien et Valérian profita de cet instant pour lever son arme et abattre son cérémonie l’animal. Blam ! La détonation éclaira brièvement le couloir, puis un silence pesant s’appropria à nouveau les lieux, tandis que chacun reprenait ses esprits. Ils avaient réussi.

Le souffle haletant, Valérian se tourna vers l'hispanique. « Ça va aller ? » lui demanda-t-il en désignant son avant-bras ensanglanté. Ils avaient de quoi le rafistoler rapidement, ainsi qu’Andrea et Otis qui avaient également été blessés au cours de l’affrontement. Après quoi, il leur faudrait récupérer Ruby et Milow et rejoindre en vitesse les autres groupes, dont ils avaient reçu des messages de détresse...  

Spoiler:

Les lumières venaient de toutes s’éteindre d’un seul coup dans l’école, alors même que des échanges de tir venaient de se faire entendre à l’intérieur. J’avais à peine eu le temps de détecter une autre silhouette à l’étage que le noir complet m’empêcha d’appuyer sur la détente. « Bordel, c’est pas vrai ! » Le groupe d’intervention aux panneaux solaires venaient certainement de couper l’électricité dans tout le quartier. Mauvais concours de circonstance, là. Je pestai quand même, pour la forme, avant de m’emparer du talkie. « Je n’ai plus de visuel. Situation ? » Silence.

J’attendis quelques secondes supplémentaires, dans une angoisse croissante, avant que Valérian m’indique que tout était terminé. Je soufflai, avec soulagement. « Des blessés ? Au fait… » Je déclarai, d’un ton plus ennuyé : « J’aurais besoin que vous m’aidiez à redescendre de là, en revenant à la voiture. » Je me dégourdis un peu les membres sur le toit, en prévision de la descente à venir. J’avais passé trop de temps immobile à attendre et, d’ici, la descente paraissait vertigineuse. Je ne voyais même plus le sol, sans lumière pour m’éclairer. « Oh putain… » Je ne savais comment Milow faisait. Je faillis sursauter en entendant quelqu’un replacer l’échelle tant bien que mal, en bas. C’était sans doute l’heure de se lancer, non ?

Je descendis aux premiers barreaux sans encombre, avant que mes pieds ne touchent plus que le vide entre cette partie de l’échelle et la suivante, un peu tordue en contrebas. « Allez, Ruby, fais pas ta chochotte… » Je sautai un peu plus bas et me rattrapai de justesse aux barreaux suivants, dans un cri étouffé de douleur. Je venais de me rétablir à la seule force de mon bras gauche, dont le poignet m’élançait furieusement. Contenant mes larmes, je poursuivis ma descente en essayant de ne pas forcer dessus, jusqu’à ce que quelqu’un me rattrape. Ca, ce n’était clairement pas les bras musclés de Valérian. « Contente de te revoir ! » J’enserrai Joaquin brièvement, avant de rejoindre les autres. « Et maintenant ? »

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