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Forcer le passage avait été des plus expéditifs pour eux. Joaquin et Valérian n'avaient pas perdu une seule seconde de leur temps, eux-mêmes rentrèrent ensuite avec l'idée évidente de pouvoir agir rapidement. Il fallait absolument contrer une prise de position trop ferme qui pourrait les empêcher de progresser jusqu'à la salle des communications... Et encore fallait-il la trouver, cette salle ! Parce que l'école n'était pas vraiment petite, qu'ils ne possédaient d'ailleurs pas davantage d'informations, qu'ils y allaient totalement au pif-o-mètre.

A l'intérieur, Andrea releva le nez en entendant une sorte de jappement. Un aboiement. Elle ne sut en déterminer la position mais pour elle c'était clair :

Chien, à l'étage, précisa-t-elle à ses voisins. Donc il faudrait faire attention. Arme en main, poignard à l'autre attaché fermement à sa prothèse, sur le qui-vive toujours. La décision fut tranchée, ils prirent d'ailleurs vers la gauche dans le couloir en décidant de rester ensemble.

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Au signal, Otis s’élance avec le reste de son groupe, arme en main et prêt à en découdre ; ou du moins c’est tout comme. Mais il n’a pas le temps de faire quoi que ce soit. La vitesse d’exécution de ses coéquipiers est impressionnante. Ils se chargent des deux gardes et le métis s’arrête un instant en voyant les corps des deux hommes étendus sur le sol. Pas le temps de se tourner les pouces pourtant, ils doivent entrer dans le bâtiment.

Une fois à l’intérieur, il lève les yeux lorsqu’Andrea dit avoir entendu un chien à l’étage. Ils restent groupés et une fois qu’ils prennent la direction du couloir de gauche, Otis qui ferme la marche tourne légèrement la tête en arrière, interpellé par une sorte de bip venant visiblement du couloir de droite, comme celui d’un talkie. Il presse l’allure tout en déclarant aussi bas qu’il peut « Y’a du monde dans l’autre couloir. J’ai… J’ai entendu le bruit d’un talkie. Faut… Faut pas qu’on traîne... »  Il sent son cœur battre contre sa poitrine. Il prend une profonde inspiration. Maintenant qu'il est là, il n'a pas le choix...

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Sans perdre de temps, Valérian avait franchi l’entrée de l’école et, en compagnie des autres, continué au pas de course sa progression dans le bâtiment. S’il avait espéré découvrir un escalier leur permettant de rejoindre au plus vite l’étage, il n’en fut cependant rien : non, ils déboulèrent dans des couloirs a priori vides, ce qui gonfla le coeur du grec d’un mélange de frustration et d’anxiété. Ils devaient à tout prix accéder au niveau supérieur. Mais où était ce foutu escalier ?!

Les sourcils froncés, Valérian hocha la tête lorsque Andrea les informa de la présence de chiens à l’étage. Voilà qui confirmait leurs intuitions : il était évident que l’animation de ce bâtiment était concentrée au premier, et que la pièce qu’ils cherchaient si s’y trouvait très probablement. Tendant à son tour l’oreille, Valérian plissa les yeux et dit au groupe : « Je viens d’entendre une porte s’ouvrir et se fermer là-haut. » Puis : « Dépêchons-nous. » Il se préparait effectivement quelque chose à l’étage ; quelque chose qui ne disait rien qui vaille au grec.

Aussi, lorsque Otis les alerta de la présence de gardes dans l’autre couloir, ne perdirent-ils pas de temps : ils forcèrent immédiatement l’allure et traversèrent le couloir, cherchant désespérant cet escalier. Non seulement dans l’espoir de débusquer ces communications avant qu’il ne soit trop tard, mais également pour détourner l’attention des gardes à l'étage, qui pourraient très bien prendre Milow pour cible lorsqu’il aurait atteint le toit…  

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Je suis le mouvement en silence, observant autour de moi avant de hocher la tête aux remarques des uns et des autres. Du monde dans l’autre couloir, un chien à l’étage et une porte qui s’ouvre aussi. Okay. Je reste concentré, sur mes gardes. Y a du monde, on s’en doutait, mais ça reste quand même relativement calme malgré l’attaque doit faire rage un partout dans l’avant-poste. Mais à ce train-là, va surtout falloir faire gaffe à ce qu’on soit pas pris en sandwich.

Parlant de ça… je m’arrête, faisant signe aux autres alors que j’entends une voix masculine au fond du couloir, droit devant nous. J’ai un mouvement de tête en direction des autres pour la désigner. « Va falloir le neutraliser. Sinon on va se faire choper de tous les côtés. » Et il est où ce foutu escalier bordel ? Pire, est-ce qu’il est en train de parler tout seul, dans son talkie ? Va falloir qu’on ait les réponses rapidement sinon, ça va être la merde. Enfin encore plus quoi. Et, alors que je regarde autour de moi, j’ai un temps avant de désigner les détecteurs de fumée au-dessus de nos têtes. « Ca pourrait pas faire diversion ça ? » Assez de bordel pour que les gens sortent, que Ruby fasse du tir au pigeon et que, surtout, personne se soucie de ce qui se passe sur le toit. Si Valérian qui a toujours ses clopes sur lui, me grimpe sur le dos et mets son briquet sous le nez du détecteurs, ça pourrait le déclencher non ? Sauf si on trouve les vraies alarmes.

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