Re: Uneasy February
Dim 16 Mai 2021 - 23:04
Il a pas rêvé son accent, c’est déjà ça. Le fusil vient se poser à côté de lui sur le canapé, toujours à portée, mais plus dans ses mains pour le faire chier. Le marteau est ressorti et le cutter de la poche du fond aussi. Merde. Il a laissé son sac au rez-de-chaussée. L’adrénaline se fait la malle pendant que ça gratte toujours en bas, et ses neurones se remettent en ordre. Il aurait dû chopper son sac au lieu de courir comme un âne. Ils avaient bien dix secondes à perdre avec ce que leur fait gagner le loquet. Maintenant c'est un peu tard pour tenter d'y retourner.
« Si tu jettes des trucs dans la rue y a des chances que ça en attire d’autres. Le bruit, tout ça. Y a que ce bâtiment de propre. » Enfin, concernant les morts. Il a pas eu le temps du reste, étrangement, on se demande ce qui a fait foirer tous ses plans. « On attend qu’ils trouvent autre chose et c’est plié. » Peut-être qu’y a qu’un cadavre ou deux de plus dans l’avenue, peut-être cinquante-six. Cesare est pas trop d’humeur à remettre sa survie aux dés sur ce coup-ci.
Haussement de sourcils à l’idée en forme de question qui vient d’être balancée. Est-ce qu’il a l’air d’un fugitif ? Possible. D’un timbré ? Probable aussi. Dans le doute il répond pas, voit pas très bien ce qui nier pourrait changer. Grimace pour lui-même, elle se voit quand même, peut-être que lui aussi a paniqué au final. Pris dans un coup de jus, y a juste qu’il tremble pas. D’ailleurs faut qu’il vire ses gants, il en a déjà foutu plein la crosse et le manche, c’est putain de dégueulasse. Au mieux il essaye de pas s’en rajouter sur les bras, de la membrane visqueuse de il tient pas à savoir quoi.
Regard sur le gosse. Okay, à froid, il peut arriver à saisir en quoi qu’il était pas très jovial. « A la base je voulais juste te dire de te casser, c’est toi qu’a commencé à faire n’importe quoi. » Défense en mousse, peut-être, mais « Sérieux t’es rentré dans le seul bâtiment dans lequel je te voulais pas. Tu voulais que je fasse quoi ? Je sais pas ce que tu veux, ce que tu fous. Tu pues les emmerdes à plein nez, c’tout. » Comme ramener cinq morts dans l’immeuble qu’il s’est cassé le cul à nettoyer.
« Ecoutes, t’es mignon, mais c’pas un bon jour. » Il est claqué et sa gourde est un étage plus bas. D’ici deux heures le froid va commencer à être infernal si une fenêtre a la bonne idée d’être cassée. C’est pas non plus ça qui va lui alléger l’âme. Une main passe sur sa face. Une journée de perdue en soit, à préparer un endroit qu’il squattera pas. Au mieux la porte va être salement enfoncée, si elle tient encore le lendemain au matin. Le bâtiment est plus habitable.
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Re: Uneasy February
Dim 16 Mai 2021 - 23:37
- Hum.
Je plisse le nez et réfléchit à ce qu'il me sort, me sentant un peu bête de pas avoir pensé à ça. Sérieusement, y'a encore des rôdeurs dans le coin ? Moi qui pensais être en sécurité, je remets beaucoup de trucs en question, là. Faudrait que j'arrête d'être si oisif, un jour, si j'veux pas finir comme ceux sur lesquels j'me suis étalé. D'ailleurs …
Mon visage se teinte d'un dégoût à peine maintenu quand je regarde mes mains. En m'aidant du mur, j'me mets sur mes jambes et j'pars à la recherche d'un bout de tissu quelconque. Mais alors que j'récupère sous un tas de débris les vestiges d'un pull en laine, mon regard se braque sur le mec. Outré, j'ouvre la bouche et fais les yeux ronds.
- Moi j'ai fais n'importe quoi ?
Il en rajoute une couche par-dessus le marché, avec supplément mauvaise foi, et j'reste vraiment bouche-bée, me remettant presque en question tellement il balance ça avec aplomb.
- Mais comment j'pouvais savoir ça ?! Et d'abord c'est quoi votre délire chelou avec les corps, là ?
Avec un peu plus de rage, je m'essuie les mains, m'étalant de la vieille poussière – mais j'préfère ça -, et frotte mes vêtements avec avant d'abandonner la fringue dans un coin. J'reste planté là à regarder Winnie le Bougon qui me balance que c'est 'pas un bon jour'. À qui le dis-tu ! Je devrais être dans les bras de Curtis à l'heure actuelle, et me voilà coincé dans un bâtiment pourri avec des rôdeurs au cul.
Quand même, ça me fait prendre conscience qu'ils sont encore nombreux à galérer, à l'extérieur, tandis que je me la coule douce dans mon chez-moi chauffé à manger plus qu'à ma faim.
En traînant la patte, j'retourne à ma place, par terre, et je zieute le gars en récupérant mon sac. Il m'a pas tué, ne m'a même pas frappé, et en plus de ça il cherche même pas à me dépouiller. Il est peut-être pas si dangereux que ce que je pensais.
- J'm'appelle Dany, j'souffle alors qu'il vient de me dire de manière poli qu'il préfèrerait du silence. Et vous ?
Mes doigts tripotent la fermeture de mon sac et l'ouvre doucement.
- Vous avez peut-être faim …
Mon côté égoïste est triste de se séparer d'une partie de mes courses du jour. Mais j'crois qu'à la place du mec, j'aurais aimé qu'on me tende la main. Au moins un minimum.
Je sors mes friandises et me mets à quatre pattes pour les poser devant moi, assez loin, pour qu'il puisse se servir sans trop l'approcher au cas où. Toujours sans le quitter des yeux. J'ai aussi ma gourde, que j'fais rouler dans sa direction, et j'retourne me blottir très vite dans mon coin.
- Servez-vous. Pour vous remercier de pas m'avoir flingué.
Avec soin, j'ouvre une barre chocolatée et croque doucement dedans, me laissant le temps de savourer le goût sucré et la texture fondante.
- Comment ça se fait que vous êtes seul ? J'insiste encore car il m'a pas répondu quand je lui ai demandé s'il avait une prime sur sa tête.
Je plisse le nez et réfléchit à ce qu'il me sort, me sentant un peu bête de pas avoir pensé à ça. Sérieusement, y'a encore des rôdeurs dans le coin ? Moi qui pensais être en sécurité, je remets beaucoup de trucs en question, là. Faudrait que j'arrête d'être si oisif, un jour, si j'veux pas finir comme ceux sur lesquels j'me suis étalé. D'ailleurs …
Mon visage se teinte d'un dégoût à peine maintenu quand je regarde mes mains. En m'aidant du mur, j'me mets sur mes jambes et j'pars à la recherche d'un bout de tissu quelconque. Mais alors que j'récupère sous un tas de débris les vestiges d'un pull en laine, mon regard se braque sur le mec. Outré, j'ouvre la bouche et fais les yeux ronds.
- Moi j'ai fais n'importe quoi ?
Il en rajoute une couche par-dessus le marché, avec supplément mauvaise foi, et j'reste vraiment bouche-bée, me remettant presque en question tellement il balance ça avec aplomb.
- Mais comment j'pouvais savoir ça ?! Et d'abord c'est quoi votre délire chelou avec les corps, là ?
Avec un peu plus de rage, je m'essuie les mains, m'étalant de la vieille poussière – mais j'préfère ça -, et frotte mes vêtements avec avant d'abandonner la fringue dans un coin. J'reste planté là à regarder Winnie le Bougon qui me balance que c'est 'pas un bon jour'. À qui le dis-tu ! Je devrais être dans les bras de Curtis à l'heure actuelle, et me voilà coincé dans un bâtiment pourri avec des rôdeurs au cul.
Quand même, ça me fait prendre conscience qu'ils sont encore nombreux à galérer, à l'extérieur, tandis que je me la coule douce dans mon chez-moi chauffé à manger plus qu'à ma faim.
En traînant la patte, j'retourne à ma place, par terre, et je zieute le gars en récupérant mon sac. Il m'a pas tué, ne m'a même pas frappé, et en plus de ça il cherche même pas à me dépouiller. Il est peut-être pas si dangereux que ce que je pensais.
- J'm'appelle Dany, j'souffle alors qu'il vient de me dire de manière poli qu'il préfèrerait du silence. Et vous ?
Mes doigts tripotent la fermeture de mon sac et l'ouvre doucement.
- Vous avez peut-être faim …
Mon côté égoïste est triste de se séparer d'une partie de mes courses du jour. Mais j'crois qu'à la place du mec, j'aurais aimé qu'on me tende la main. Au moins un minimum.
Je sors mes friandises et me mets à quatre pattes pour les poser devant moi, assez loin, pour qu'il puisse se servir sans trop l'approcher au cas où. Toujours sans le quitter des yeux. J'ai aussi ma gourde, que j'fais rouler dans sa direction, et j'retourne me blottir très vite dans mon coin.
- Servez-vous. Pour vous remercier de pas m'avoir flingué.
Avec soin, j'ouvre une barre chocolatée et croque doucement dedans, me laissant le temps de savourer le goût sucré et la texture fondante.
- Comment ça se fait que vous êtes seul ? J'insiste encore car il m'a pas répondu quand je lui ai demandé s'il avait une prime sur sa tête.
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Re: Uneasy February
Lun 17 Mai 2021 - 8:14
« Oh doucement sur le volume. » Pas la peine de motiver un peu plus les cadavres qui grattent. Ils peuvent aussi gueuler en chuchotant, il sait, il est passé pro dans la catégorie depuis vingt-trois ans. Mais devant la mauvaise foi du môme, merde quand on voit cinq cadavres étalés et une porte grande ouverte, on se doute que c’est pas un bon plan de rentrer, Cesare préfère laisser pisser. Il est tombé sur un petit emmerdeur et s’il le balance pas par la fenêtre, faudra faire avec.
« C’est pas ton problème ça. » Il fait bien ce qu’il veut avec ses pyramides de morts, oh, c’est encore l’Amérique ici. Surtout que si la gerbille commence à diffuser que c’est son principal repousse-vivants, la technique va pas tenir bien longtemps. Manquerait plus que les pillards de la ville se mettent à chercher précisément ce genre d’installations pour savoir où frapper. Il serait pas dans la merde après. Pour l’instant c’est un plan assez perché pour que les gens l’enregistrent pas comme conscient et volontaire, probablement parce qu’ils ont pas envie de s’y attarder. Il aimerait autant que ça reste confidentiel encore quelques années.
Nouveau mouvement de mâchoire, il essaye de l’envoyer chier à peu près gentiment. Déjà sur l’idée de l’imiter sans avoir à se lever, il choppe coussin, cutter, et se sort de quoi nettoyer la crosse pendant que le silence relatif retombe. Elle tient aussi bien qu’il en avait espoir cette porte. Au bruit elle s’est pas encore écroulée. Mais le petit semble refuser de se la fermer, et le rital concède pour une fois. « Cesare. » Un regard de plus dans sa direction, y a un genre de flottement. Ouais il a la dalle, comme à peu près tout le monde quoi. Alors il regarde juste le manège de petite souris qui fait son offrande. Fusil reposé, il daigne se lever pour aller récupérer ça.
Il est capable de cet effort si c’est pour bouffer. A un moment faut pas déconner. Il a presque un rire soufflé à l’explication. A quel moment ce monde est parti autant en couilles ? Il sait pas, mais il a de l’eau gratuite et crachera pas dessus par principe. Trois gorgées, c’est peut-être de nature à le détendre, il relance la gourde dans sa direction. Mais il insiste encore le Dany. Un vrai fouille-merde celui-ci. « Mon camp s’est fait décimer. » Pas le dernier, les autres oui, ça compte comme une vérité. « Ils ont débarqué à quinze en pleine nuit, on a rien vu venir, je te laisse imaginer ce que ça a donné. » Oui, bon, ça remonte peut-être à plus de trois ans, mais c’est toujours vrai.
Ça le fait toujours chier pour Serena en tous cas. Elle était géniale cette gamine. « Bizarrement j’aime pas trop quand ça traine autour de ma planque depuis. » Haussement de sourcils bien appuyé. C’est qu’il va pas lâcher non plus Cesare, il était dans son bon droit avec toute son agressivité. Des fois y a à se demander si l’hypocrisie a pas été inventé par un ancêtre Acconci.
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Re: Uneasy February
Lun 17 Mai 2021 - 17:44
J'ai un p'tit haussement de sourcils un peu méprisant en détournant les yeux que j'me fais encore rabrouer. Gneugneu c'est pas mon problème, gneugneu c'est pas la journée … C'est qu'il me vexerait presque, le Medor.
D'ailleurs, il finit par se présenter après que lui ai gentiment dis mon prénom, et malgré moi, j'me mets à rire.
J'étouffe mon pouffement dans le creux de ma main, pas vraiment gêné de rire de ça, plus parce que je préférerais éviter qu'il décide de me descendre par susceptibilité.
- Ah ouais original, j'lâche finalement en hochant la tête avec intérêt.
Finalement, je lui prépare un petit repas pas vraiment équilibré, et s'il me répond pas quand je lui demande s'il a faim, ça l'empêche pas de se servir. J'l'observe avec attention alors qu'il se penche, en grignotant ma barre chocolatée, et le lâche toujours pas des yeux quand il se relaisse tomber dans son canapé. De l'eau, il choisit d'abord de l'eau. Je crois que j'ai un peu pitié de lui, et mon air compatissant doit se voir sur mon visage alors qu'il m'explique en trois mots son histoire et la raison de sa solitude.
Mes lèvres se pincent, je baisse les yeux.
- Désolé pour toi hermano.
Je triture un peu ma friandise, me demandant si c'est malvenu si j'continue à manger alors qu'il m'explique que tout son groupe s'est fait buter.
Mais j'suis quand même un peu sceptique sur son état actuel. Fronçant les sourcils je tends les jambes devant moi et en fais passer l'une sur l'autre.
- Ca te tente pas de squatter le No Man's Land ? Genre en attendant de … de j'sais pas trouver autre chose. C'est pas le plus sécurisé, mais ça l'est plus que dehors.
Entre le hangar et tous les autres petits groupes aux alentours, j'suis vraiment surpris qu'il galère autant. Genre … même moi j'ai réussi à me faire accepter dans une plutôt grosse faction. Bon, okay, c'était par l'intermédiaire de Vaughn, mais quand même. Peut-être que Jules Césare a seulement besoin d'un guide, au final. Ou peut-être qu'il a simplement pas envie d'être de nouveau entouré.
- En plus on se pèle le cul en ce moment. C'est pas la bonne période pour être tout seul.
Après bon s'il réserve le même sort que ce qu'il m'a fait à tous ceux qu'il rencontre ça explique beaucoup de choses.
J'enfourne le reste de la sucrerie dans ma bouche et mâche en grimaçant un peu pour retirer les bouts collés entre mes dents.
- Et genre la dernière personne que t'as rencontré, tu l'as buté ? Genre comme tu voulais me faire ? Tu sais le monde entier t'en veut pas. À notre époque, en plus, les gens s'apaisent. Enfin, j'crois qu'y'a deux écoles. Ceux qui veulent juste reprendre une vie pépouze, et ceux qui ont kiffé la vie post-apo et qui veulent pas évoluer. Mais dans le coin …
Mon indexe se glisse dans ma bouche pour aider le travail de ma langue. J'reprends :
- Dans le coin la plupart sont tranquilles.
À croire que ce mec vient de se réveiller d'un long coma et qu'il se pense encore au début de l'épidémie.
D'ailleurs, il finit par se présenter après que lui ai gentiment dis mon prénom, et malgré moi, j'me mets à rire.
J'étouffe mon pouffement dans le creux de ma main, pas vraiment gêné de rire de ça, plus parce que je préférerais éviter qu'il décide de me descendre par susceptibilité.
- Ah ouais original, j'lâche finalement en hochant la tête avec intérêt.
Finalement, je lui prépare un petit repas pas vraiment équilibré, et s'il me répond pas quand je lui demande s'il a faim, ça l'empêche pas de se servir. J'l'observe avec attention alors qu'il se penche, en grignotant ma barre chocolatée, et le lâche toujours pas des yeux quand il se relaisse tomber dans son canapé. De l'eau, il choisit d'abord de l'eau. Je crois que j'ai un peu pitié de lui, et mon air compatissant doit se voir sur mon visage alors qu'il m'explique en trois mots son histoire et la raison de sa solitude.
Mes lèvres se pincent, je baisse les yeux.
- Désolé pour toi hermano.
Je triture un peu ma friandise, me demandant si c'est malvenu si j'continue à manger alors qu'il m'explique que tout son groupe s'est fait buter.
Mais j'suis quand même un peu sceptique sur son état actuel. Fronçant les sourcils je tends les jambes devant moi et en fais passer l'une sur l'autre.
- Ca te tente pas de squatter le No Man's Land ? Genre en attendant de … de j'sais pas trouver autre chose. C'est pas le plus sécurisé, mais ça l'est plus que dehors.
Entre le hangar et tous les autres petits groupes aux alentours, j'suis vraiment surpris qu'il galère autant. Genre … même moi j'ai réussi à me faire accepter dans une plutôt grosse faction. Bon, okay, c'était par l'intermédiaire de Vaughn, mais quand même. Peut-être que Jules Césare a seulement besoin d'un guide, au final. Ou peut-être qu'il a simplement pas envie d'être de nouveau entouré.
- En plus on se pèle le cul en ce moment. C'est pas la bonne période pour être tout seul.
Après bon s'il réserve le même sort que ce qu'il m'a fait à tous ceux qu'il rencontre ça explique beaucoup de choses.
J'enfourne le reste de la sucrerie dans ma bouche et mâche en grimaçant un peu pour retirer les bouts collés entre mes dents.
- Et genre la dernière personne que t'as rencontré, tu l'as buté ? Genre comme tu voulais me faire ? Tu sais le monde entier t'en veut pas. À notre époque, en plus, les gens s'apaisent. Enfin, j'crois qu'y'a deux écoles. Ceux qui veulent juste reprendre une vie pépouze, et ceux qui ont kiffé la vie post-apo et qui veulent pas évoluer. Mais dans le coin …
Mon indexe se glisse dans ma bouche pour aider le travail de ma langue. J'reprends :
- Dans le coin la plupart sont tranquilles.
À croire que ce mec vient de se réveiller d'un long coma et qu'il se pense encore au début de l'épidémie.
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Re: Uneasy February
Mar 18 Mai 2021 - 11:02
Acquiescement de politesse, les condoléances en sont aussi. « Ça arrive. » Des gens claquent tous les jours, de partout. Il tient pas tellement à s’étendre sur le sujet, sait pas trop comment son ancien groupe a bougé depuis. S’ils sont toujours en vie, il en mettrait pas sa main à couper, ils doivent avoir sa tête comme cible pour l’éternité. Mieux vaut faire de la rétention d’informations sur sa dernière année par ici, juste au cas, il le sent pas. Parce qu’il a pas envie de quitter Seattle tout de suite. Il a déjà mis assez de temps pour y revenir, et il en a marre de courir.
« J’y ai squatté un peu déjà, ça m’a pas trop réussi. » Maintenant il flippe des épidémies. Merci les inondations, merci les virus portés, ou les bactéries ? Toujours que trois mois pour s’en remettre, c’est beaucoup trop long pour lui. Il a cru y claquer, on l’y reprendra pas. « Je préfère contrôler mon environnement. » Quitte à se prendre quatre heures de route chaque jour dans les jambes. Mais il peut pas nier qu’avec le froid, un groupe serait quand même pas du luxe pour la nuit. C’est pas qu’il cherche pas, c’est qu’il est exigent maintenant, trop vu de cons.
Mais c’est l’heure d’ouvrir le chocolat, ou de tenter, son regard revient sur le gamin à mi-chemin. Il le prend vraiment pour un excité de la gâchette celui-là. « La plupart. » Il répète sur le même ton, à tant faire. « Je mise pas ma vie sur la plupart. Désolé. » Pas totalement un assassin sanguinaire, juste prompt aux coups de sang de temps en temps, faudrait quand même pas l'imaginer trop con. « T’as vraiment pas trainé tout seul bien longtemps toi si ? Fais toi braquer trois quatre fois tu changeras d’avis. » Et avant que la gerbille ouvre la bouche il le coupe. « Et ose pas me dire que moi je t’ai braqué, parce que ça prouve juste que tu l’as jamais été. » Petit con va.
Il l’aurait laissé repartir avec son arme et ses vivres, on appelle pas encore ça un vol à main armée. S’il a flippé pour sa vie, Cesare ira pas jusqu’à lui enlever, c’était encore calme à côté de ces dernières altercations qu’il qualifierait de violentes sans exagérer. « Et non » Pour la peine il prend un croc dans le chocolat, okay, ça lui avait manqué. « le dernier gars que j’ai croisé je l’ai pas - » Bruit de bois à l’étage en dessous, le genre qui se plaint et s’écroule. Ca y est. La porte vient de tomber, le rez-de-chaussée appartient à nouveau aux morts à présent. Coup d’œil par la fenêtre comme pour vérifier, la nuit est définitivement tombée. Peut-être pas une bonne idée de ressortir d’ici. Inspiration un peu trop grande, maintenant ils ont plus qu'à attendre une diversion pour sortir.
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Re: Uneasy February
Dim 23 Mai 2021 - 11:51
- Oh, okay.
J'ajoute rien au sujet du No Man's Land, parce que j'y ai séjourné un moment aussi, et que j'ai mon lot de mauvaises surprises également. Des agressions, surtout. En fait, maintenant que j'y pense, je jouais à un jeu dangereux, là-bas. Surtout quand j'ai commencé à m'afficher avec Curtis. On en a payé le prix, certes, mais l'issue aurait pu être bien pire. Aujourd'hui, quand je me rends au hangar, je me fais le plus discret possible. J'ai la Cage pour mes excentricités, c'est suffisant.
- Ouais après y'a pleins de coins relativement sécurisés ici. Genre … là, ça l'était, avant. J'sais pas où ça a merdé et d'où débarque ces rôdeurs m'enfin.
Cesare est pas un bavard, mais je m'en rends pas compte, parce que moi, parler, ça me dérange pas. Il pourrait se contenter que de répondre par onomatopés que ça m'inciterait tout autant à continuer à bavarder.
D'ailleurs, il perd pas de temps pour me clasher en retour. J'ai dû le vexer, peut-être.
Mes yeux s'arrondissent alors que je le scrute des pieds à la tête dans une expression faussement outrée. Genre, d'où il se permet de me juger et de deviner mon histoire, lui ? C'est un grand malade ce type.
- Alors excuse-moi mais une arme chargée tendue dans ma direction et des menaces en prime, pour moi ça me fait vachement penser à un braquage, je me défends en levant un indexe accusateur devant moi.
Et quand bien même ! J'ai le droit de me sentir effrayé de si peu, parce que c'est pas si peu pour moi. On peut tellement se faire buter pour rien, et moi j'ai vraiment la flippe des armes à feu, en particulier quand elles sont tournées vers moi. C'est légitime, comme peur.
- C'est justement parce que j'ai été braqué plus d'une fois que tu m'as fais aussi peur, hein.
Est-ce que ça vaut la peine qu'on se prenne le chou pour ça ? J'crois qu'on arrivera pas à se mettre d'accord, de toute manière.
Ma main froisse l'emballage de ma barre chocolatée, quand mon nouvel ami se coupe à cause d'un bruit sourd, en bas.
Je me fige et je lui jette un regard empli d'effroi. Une vague glaciale traverse mon corps. Au moins, ça me fait bien fermer ma gueule pendant plusieurs bonnes secondes, avant que j'attrape mon sac et que je m'éloigne de la porte à quatre pattes pour faire le moins de bruit possible. Je rejoins Cesare, j'hésite même à me planquer derrière le canapé.
- Oh merde … Merde merde merde … on fait quoi ? Que je lui chuchote fort à l'oreille. Ils sont que cinq ... va les tuer !
Ma main s'accroche malgré moi à son avant-bras.
- Je devais rentrer chez moi, à la base … on m'attend tu sais. Ce serait trop con de se faire bouffer comme ça putain.
Être bloqué, comme ça, j'aime pas. Ca me rappelle des souvenirs. En plus il fait super sombre, en bas j'entends que ça s'agite. On est bloqué, complètement bloqué.
Mes yeux se ferment une seconde alors que j'essaie de modérer ma respiration. Ma gorge se contracte douloureueusement et j'ai l'impression que je n'ai plus de salive. Ca n'augure rien de bon, je le sens.
J'ajoute rien au sujet du No Man's Land, parce que j'y ai séjourné un moment aussi, et que j'ai mon lot de mauvaises surprises également. Des agressions, surtout. En fait, maintenant que j'y pense, je jouais à un jeu dangereux, là-bas. Surtout quand j'ai commencé à m'afficher avec Curtis. On en a payé le prix, certes, mais l'issue aurait pu être bien pire. Aujourd'hui, quand je me rends au hangar, je me fais le plus discret possible. J'ai la Cage pour mes excentricités, c'est suffisant.
- Ouais après y'a pleins de coins relativement sécurisés ici. Genre … là, ça l'était, avant. J'sais pas où ça a merdé et d'où débarque ces rôdeurs m'enfin.
Cesare est pas un bavard, mais je m'en rends pas compte, parce que moi, parler, ça me dérange pas. Il pourrait se contenter que de répondre par onomatopés que ça m'inciterait tout autant à continuer à bavarder.
D'ailleurs, il perd pas de temps pour me clasher en retour. J'ai dû le vexer, peut-être.
Mes yeux s'arrondissent alors que je le scrute des pieds à la tête dans une expression faussement outrée. Genre, d'où il se permet de me juger et de deviner mon histoire, lui ? C'est un grand malade ce type.
- Alors excuse-moi mais une arme chargée tendue dans ma direction et des menaces en prime, pour moi ça me fait vachement penser à un braquage, je me défends en levant un indexe accusateur devant moi.
Et quand bien même ! J'ai le droit de me sentir effrayé de si peu, parce que c'est pas si peu pour moi. On peut tellement se faire buter pour rien, et moi j'ai vraiment la flippe des armes à feu, en particulier quand elles sont tournées vers moi. C'est légitime, comme peur.
- C'est justement parce que j'ai été braqué plus d'une fois que tu m'as fais aussi peur, hein.
Est-ce que ça vaut la peine qu'on se prenne le chou pour ça ? J'crois qu'on arrivera pas à se mettre d'accord, de toute manière.
Ma main froisse l'emballage de ma barre chocolatée, quand mon nouvel ami se coupe à cause d'un bruit sourd, en bas.
Je me fige et je lui jette un regard empli d'effroi. Une vague glaciale traverse mon corps. Au moins, ça me fait bien fermer ma gueule pendant plusieurs bonnes secondes, avant que j'attrape mon sac et que je m'éloigne de la porte à quatre pattes pour faire le moins de bruit possible. Je rejoins Cesare, j'hésite même à me planquer derrière le canapé.
- Oh merde … Merde merde merde … on fait quoi ? Que je lui chuchote fort à l'oreille. Ils sont que cinq ... va les tuer !
Ma main s'accroche malgré moi à son avant-bras.
- Je devais rentrer chez moi, à la base … on m'attend tu sais. Ce serait trop con de se faire bouffer comme ça putain.
Être bloqué, comme ça, j'aime pas. Ca me rappelle des souvenirs. En plus il fait super sombre, en bas j'entends que ça s'agite. On est bloqué, complètement bloqué.
Mes yeux se ferment une seconde alors que j'essaie de modérer ma respiration. Ma gorge se contracte douloureueusement et j'ai l'impression que je n'ai plus de salive. Ca n'augure rien de bon, je le sens.
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Re: Uneasy February
Dim 23 Mai 2021 - 12:26
« Ce qui prouve bien ce que je dis. » Si ça c’est un braquage, c’est qu’il s’est jamais fait braqué. Merde. La logique de Cesare est implacable, à défaut de raisonnée. Et puis merde, c’est quand même pas un petit con qui va le reprendre sur les définitions. Des claques dans la truffe, c’est tout ce qu’il lui faudrait, lui mettre un peu de plomb dans les idées plutôt que chercher à discuter. Mais c’est fini le temps de philosopher, la tension revient d’un cran dans les épaules de tout le monde.
Les morts sont entrés, se baladent dans le rez-de-chaussée. Cez fixe la porte qui n’est toujours pas fermée, au moins la gerbille ferme son clapet, il va enfin pouvoir réfléchir à comment se sortir de ce merdier. Au marteau, y a pas le choix. Cinq, peut-être six depuis, il peut pas les prendre tous à la fois. Le gosse rampe vers lui, bah bien, c’est maintenant seulement qu’il lui vient l’idée de bouger. Tant pis. Au moins ils sont deux, si le môme a pas l’air très combattant, il peut aider à la logistique.
« Hein ? » Murmuré. « Tu te fous de moi ? » La gerbille se fait montrer le revers de claque à laquelle elle a échappé. Ça ferait trop de bruit si elle se mettait à couiner. C’est ça ouais, Cesare va descendre tout seul se battre contre cinq dans les escaliers pendant que lui il branle quoi ? Il compte les fibres du tapis ? Vraiment y a des mômes qui méritent des taquets. « Tu te la fermes et t’attends. » Il leur faut un plan, un meilleur que juste attendre. Le fait est que le trafic est déjà pas dense en journée, alors en pleine nuit. Ils risquent d’attendre longtemps qu’une voiture passe pour leur offrir une diversion. Regard à la configuration de l’appartement.
Un instant passe, malgré la respiration de l’autre qui lui tape sur les nerfs, avant qu’il se repenche.
« Okay j’ai. » Ca râle en bas, tout ce que ça sait. Ils peuvent chuchoter sans les attirer. « On va les faire monter et les faire passer la porte un à la fois. » Bon ça c’est la théorie, la pratique risque d’être encore une sombre histoire. « Tu te planques derrière la porte et tu bourres dès qu’y en a un qui vient pour ralentir le suivant. » S’il se jette dessus il arrivera bien à la repousser. C’est con les cadavres, ils devraient pas voir autre chose que Cesare. « Je m’occupe du reste. »
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