Est-ce vraiment surprenant que le chilien soit le seul à esquisser un sourire quand il entend Tucker chanter ? Il ne connaissait pas vraiment le jeune homme, mais quelque chose lui disait qu’il allait lui plaire. Lui aussi chantait dans les situations critiquent - c’était pour penser à respirer. Mais peut-être qu’il était encore un peu tôt pour s’y mettre. En tous cas, sa mélopée ne manqua pas de faire réagir les plus carrés d’entre eux et le chilien a un léger rictus - sans s’interposer pour autant.

Le temps d’arriver, Nihima choisit de diviser les forces et d’embarquer ceux que Preston lui laissera pour inspecter l’intérieur. Il voit bien Corray ajuster son sac pour venir le rejoindre, avant de se figer quand Preston cite son nom. « T’en fais pas, je gère. » Souffle-t-il, avec une pointe d’humour. En tous cas, la bonne humeur est de mise, malgré le sérieux de cette expédition et la prudence dont il faisait preuve et qui contrastent clairement avec sa nonchalance affichée. C’était la marque de fabrique de Lisandro, mais ça ne l’empêchait pas d’être plus concentré qu’il n’y paraissait.  

Accompagnant Nihima à l’intérieur de la boutique, l’ordre est donné d’inspecter, d’ouvrir l'œil et de fouiller un peu les lieux. Le chilien s’avance - sans s’éloigner trop des autres - et rapidement, la première chose qu’il remarque ce sont les grincements sous leurs pas. « Faites attention où vous mettez les pieds, on dirait que le parquet a pris l’humidité. Il doit il y avoir quelques planches pourries dans le lot… Sans compter qu’on manque de discrétion. » Commente-t-il, pour avertir les autres sans trop élever la voix. Le chilien avance dans l’une des allées, en fouillant les étagères et tombe sur un chargeur USB. Il tourne la tête vers la personne la plus proche de lui ; « J’ai trouvé ça… Ce s’ra peut-être utile pour la go-pro… » Commente-t-il, en haussant les épaules et glissant le chargeur dans une poche de son sac.

Spoiler:

Merci Corray, que je lui souffle quand nous parvenons au sec et qu'il me confie son manteau. Je retire mon pull trempé, dans un claquement de dents équivoques. Outre le fait que je sois mouillée et sale, et que je risque - comme les garçons s'en sont amusés - une sacrée diarrhée, il ne fait pas encore suffisamment chaud pour la jouer concours de t-shirt mouillé. La veste de Corray fait bien l'affaire, ça me laisse le temps d'être prête quand les autres ont réglé les détails avec Tucker et de rentrer dans le batiment dans la foulée.

Il y fait sombre, le temps de récupérer la lampe torche, je sonde autour de moi. Vous voyez quelque chose ? Que je demande aux autres. Faire attention à où on met les pieds, très bien. Je me concentre, me baisse sous un meuble pour y trouver un téléphone. Je le saisis, il est reconditionné. Je ne sais pas s'il peut servir, dans tous les cas je le fourre dans la poche de Corray avant de m'avancer à nouveau. Au niveau du comptoir, je passe par-dessus pour y chercher une go-pro, mais un crac sous la chaussure annonce le ton.

Hun, je viens de briser un os. Pas le mien, un abandonné parmi... Beaucoup d'autres : Oh merde, que je grogne en me penchant quand même, regardant autour de moi. Des petites carcasses, je note des marques dessus. Et puis, une forme attire mon attention : Ok, sans me redresser, je saisis l'un d'eux : Lisandro tu veux bien me confirmer ? Je crois que je tiens un fémur humain, et que ça, c'est une hanche, que je souffle alors en faisant signe au chilien d'approcher.

Lorsqu'il est à portée, je lui montre l'oeuvre, la lui glissant sur le comptoir avant de désigner le reste : Il y a des os de petits animaux, lapins, rats, celui-ci doit appartenir à une biche, que je désigne avant de reprendre : Mais ceux-là... la hanche, le fémur. Mon problème c'est que je suis sur la poubelle de table, là, à l'évidence, on est chez quelqu'un, et s'il y a la poubelle, il y a le frigo quelque part.

Spoiler:

Tucker suit le petit groupe, grimpant l'escalator tout en ayant une éternelle grimace sur son visage. Crasseux, odeur nauséabonde, humidité. Rien qui ne donnait envie au brun de rester plus de quelques minutes dans cet endroit. Mais il y avait une mission et il fallait s'en tenir.
Arrivé à l'étage, Tucker a l'impression de retrouver un monde perdu depuis des années. Un peu comme Alan Grant découvrant le parc d'Hammond avant que tout ne soit finalement une belle merde. C'est un peu le sentiment que Tucker pouvait ressentir. Euphorique à autant d'électronique mais peu rassuré lorsqu'il entends Lisandro parler de planche qui risquait de casser sous leurs poids ou Olivia qui parle d'os humains et d'animaux.

Tucker se détache un peu du groupe pour commencer à fouiller un des rayons. S'approchant d'une pile de carton pour ouvrir le premier qui passe, le brun est surpris de découvrir des fringues d'enfants. Roulés en boule et dont l'odeur indique qu'ils sont présents depuis un moment.

- Il y a des vêtements d'enfants ici. De bébé au vue de la taille.. Quelqu'un a du habiter ici ? Et les os humains... Cannibalisme ? Il doit pas y avoir énormément d'animaux ici, ça me choquerait pas que certains arrivent finalement à vouloir s'entre bouffer...

Un regard vers les autres et Tucker s'approche d'un étalage pour continuer sa recherche. C'est un objet en particulier qui attire son attention. Saisissant celui-ci, Tucker reconnu aisément une protection en résine pour Go-Pro. Sans l'objet en question, la protection était inutile mais ça pouvait toujours servir. Tucker rejoignit le groupe, brandissant l'objet.

- Une protection. Quand on trouvera la go-pro, ça pourra être utile.

Fourrant l'objet dans son sac, Tucker se rapprocha finalement d'Olivia pour regarder les os qu'elle avait pu découvrir. Grimace sur le visage.

- On aurait déjà entendu la personne si quelqu'un vivant encore ici.

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Je suis désolée. souffle humblement la native auprès de Duncan, concernant le comportement de Tucker. Je pensais qu'il aurait fini par avoir un peu de plomb dans la tête, mais j'ai visiblement été trop optimiste à son égard... Se concentrant sur les fouilles pour finir par trouver un vieux smartphone, hésitant avant de le ranger dans son sac, haussant les épaules. Peut-être y'aurait-il des composants utiles ? Tournant la tête à la remarque de Liv concernant les ossements, puis la découverte des vêtements pour bébé avant relever le regard vers Cora et sa sensation. Silencieuse, alors que sa main vient se poser par instinct sur le manche de son arme, hochant la tête quand à la question de Duncan, croisant son regard.

Les intuitions sont rarement fausses, surtout les premières. concède sans hésitation la brune, ancrant ses yeux dans ceux du géant, reprenant. On ne peut pas se permettre d'ignorer ça, et on ne peut pas abandonner pour autant. Et si l'idée qu'on puisse les observer ne l'enchante guère, les ressources perdues pour cette expédition ne pouvait pas leur permettre de rentrer bredouille.
Gardez vos armes à proximité. On continue les fouilles, on tente le deuxième étage.