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The Meeting of the Lost Angels

Mar 20 Sep 2016 - 19:00

The Meeting of the Lost Angels
Bobby Smith ; Malorie Erikson ; Josh Harper & Charlie Bushbury
Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n'y a pas de signalisation.

C'était quelque chose de prévu et pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être amèrement déçu par le tour qu'avait pris notre expédition. Rien. Il n'y avait rien eu, même pas un mot. Pourtant, j'avais bien l'impression que des gens étaient venus, peut-être Will et ma famille, peut-être d'autres gens. N'empêche que les lieux étaient déserts une fois sur place et nous n’y avons rien trouvé. L’endroit avait toutefois été agréable et nous y étions restés quelques temps, avec Josh. Secrètement (enfin, pas vraiment pour Josh), je m’attendais à ce qu’ils entrent dans la maison tous les jours, mais cela n’avait jamais été le cas, quel que soit le nombre de jour que nous y étions restés. De toute façon, la marche avait été longue et fatiguante, cela faisait du bien de se reposer, dans un coin tranquille. Ici, les monstres se faisaient rares et nous avions pu nous « ressourcer » comme nous le pouvions. Cela avait été très agréable, loin des soucis que nous avions connu au début de notre rencontre… Mais je m’étais promis de ne pas ressasser cela. J’allais mieux, surtout grâce à Josh qui réussissait à me refaire sourire.

Nous étions repartis très peu de temps avant vers une nouvelle destination. Je ne savais pas très bien où nous pouvions aller, de toute façon, nous n’avions que cela à faire : marcher. Nous ne pouvions pas rester infiniment au même endroit, mais d’un autre côté, je me disais que cela était bien inutile. A un moment donné, nous devrons nous poser et vivre une nouvelle vie puisque la précédente n’existait plus. Oui, j’avais le droit de revivre. Will avait disparu depuis si longtemps, pratiquement un an, ainsi que toute ma famille. Je serais bien étonné s’il n’avait pas reconstruit sa vie lui aussi de son côté, s’il existait encore. Je l’espérais vraiment. Nous ne nous étions pas encore trouvé, mais viendrais un jour où peut-être, nos chemins se recroiseraient. Mais cela ne serait certainement pas avant longtemps. Peut-être même que la prochaine fois où je le verrais, il ne serait plus l’homme que j’avais connu, peut-être plus taciturne, peut-être même un monstre… Qui savait ? Peut-être qu’il n’y aurait pas de prochaine fois en fait, peut-être même qu’il ne me cherchait pas. Cela résoudrait pas mal de questions bien entendu. S’il avait voulu que je le trouve, rien n’aurait été plus simple pour lui : revenir à Ravensdale ou aller dans la maison de vacances, il n’y avait pas beaucoup d’alternatives. Pourtant, il n’en avait choisi aucune. Où était-il passé ?

Suivant Josh de près, nous étions à l’aguet du moindre mouvement. Nous avions connu tellement de choses ensemble, en si peu de temps, que nous avions appris (peut-être plus moi que lui, tout compte fait) à rester sur nos gardes.

- Où sont passés les monstres ? Demandais-je à Josh, mi contente, mi inquiète. C’est bien tranquille par ici, ça me parait louche. J’ai l’impression qu’ils peuvent nous tomber dessus à n’importe quel moment.

D’autant plus que l’environnement n’était pas forcément pour me rassurer. Nous avions décidé de nous rendre dans la forêt, pour éviter la route. Le moindre bruit serait entendu, à mille lieux à la ronde et c’était l’environnement de Josh. Nous continuâmes de marcher pendant quelques temps.

- Tu as entendu ? Chuchotais-je en m’arrêtant subitement.

J’avais entendu distinctement une brindille se casser. Je retins mon souffle et portais toute mon attention vers le bruit. Qu’est-ce que cela pouvait être ? Inconsciemment, je me rapprochais de Josh et me préparais soit à courir soit à planter mon couteau dans la prochaine tête morte que je verrais.



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Re: The Meeting of the Lost Angels

Mer 21 Sep 2016 - 5:00

Les pas de l’homme difforme traçaient un petit sentier dans la forêt. L’élévation de la pente indiquait au mineur son ascension dans la montagne vers l’objectif de la journée. Une ferme nichée dans les hauteurs, perdues dans une marée verdoyante de végétations. L’amour de la vie du colosse balafré, Malorie, lui en avait parlé spontanément lors de la soirée. Près d’elle il oubliait ses peines et sa mélancolie. Bobby s’inquiétait de la santé de Selene, sa sœur d’âme. Mais au moins, il ne songeait plus aux démons qui avaient possédé les membres de sa famille d’adoption. Tendant sa main immense et rugueuse vers son ange, le golem de chair aida celle-ci à passer un tronc d’arbre échoué au sol. La paume gracile et douce de l’être divin accepta celle monstrueuse de la gargouille laide à souhait. Quand les deux pieds de la jeune femme furent l’écorce du titan végétal tombé, Bobby n’eut qu’une envie. Ils étaient au même niveau et il se colla au corps superbe de la blonde merveille. Leurs lèvres s’unirent sans aucune hésitation ni doute. Un doux moment se produit dans ce monde où le chaos et l’horreur semblaient être maintenant étroitement liés. Quand les lèvres exsangues du sosie de Frankenstein quittèrent enfin cet avant-gout de paradis, la voix rocailleuse chuchota alors avec sincérité et conviction quelques mots.

Robert- Je t’aime tellement Chaton… Euh… Tu me rends si heureux tu sais.

Alors le duo reprit son chemin. Avança à grands pas dans la direction qu’il avait sélectionnée la veille, lieu de sa prochaine fouille pour trouver des produits essentiels sa survie, Robert souriait maintenant grandement. Ce sourire, si souvent absent de son horrible faciès, repoussait au loin la laideur de l’homme pour ne laisser pulser toute la bonté et la gentillesse du géant au cœur d’or. Respirant l’air vivifiant, chaud et humide de ce mois d’août, la douceur modelait les traits durs du visage du golem de chair. Un apaisement sublime semblait avoir chuté sur les épaules massives de l’être à l’intellect douteux. Avançant tel un soldat au rythme chantant des oiseaux nichés dans les branches embellit de leurs parures verdoyantes, Bobby s’enfonça sans craindre dans les bois qui l’émerveillaient. Il était en harmonie dans cet environnement et la forme divine de la jeune femme était le summum du bonheur pour le mineur. La belle dit alors à la bête qu’elle voulait aller voir un scintillement que son regard azure avait capté non loin de là. Sa demande, accompagnée de son sourire qui promettait mille merveilles, ne put qu’être acceptée par le monstre de foire.

Robert- Les oiseaux ne chantent alors pas de mordeurs ici, tu sais… Euh… Je t’attends ici mon amour.

Il ne put s'empêcher de caresser la pommette douce à souhait de son aimée et de replacé une mèche d'or derrière son oreille. Alors que la forme furtive et silencieuse de la jeune femme s’évanouit dans la pénombre de la forêt, le colosse balafré décida d’aller soulager sa vessie plus que pleine. Il sélectionna un arbre imposant et son pas pesant fit craquer des branches mortes au sol. Un bruissement dans les fougères l’empêcha toutefois de déposer sa hache et de satisfaire l’appel de la nature. Il pivota lentement sa tête et son regard océanique balaya la zone où le bruit avait trahi un mouvement. Une forme massive accompagnée d’une ombre menue, dissimiler partiellement par la végétation et le contre-jour du soleil, fit surgir le protecteur en lui. Cette entité qui ne songeait qu’à sauvegarder ce qui était encore merveilleux dans cet océan de corruption. Malorie était devenue la prunelle des yeux du monstre de foire, son cœur et son âme en quelque sorte. Un air intransigeant, presque colérique, assombrit le visage austère du géant.

Se retournant lentement, les pieds bien ancrés sur la terre jonchée d’herbes hautes, le spectacle pitoyable de la laideur du colosse se dévoila totalement aux observateurs. Un rayon de soleil venait d’inonder de manière traîtresse la silhouette de cauchemar de l’homme. Des pantalons noirs à bretelle, une chemise ayant connu des jours meilleurs et les manches roulés au niveau de ses coudes. Une image des cheminots des années 40 en quelque sorte. Les deux ombres indistinctes pouvaient deviner aisément une puissante et solide ossature, des muscles volumineux et même disproportionnés cachés à grand-peine dans l’armure de tissus. Des mains géantes et grosses comme des boulets de canon. Une d’entre elles restée passer à sa ceinture, nonchalante. L’autre main, ayant des doigts de la circonférence de saucisses, était enserrée autour d’un manche de hache de pompier. Arme improvisée déposée en équilibre sur une épaule massive. Les pieds, extraordinairement pointés vers l'extérieur et des plus stables, se dandinaient sous l’effet de l’afflux d’adrénaline et surtout de l’angoisse de ce moment inquiétant. La cage thoracique bien développée et un cou aussi large que son crâne. Des trapèzes laissant présager une force conséquente dans le haut de ce corps impressionnant. Robert devait dépasser la totalité des hommes d’une bonne trentaine de centimètres et devait peser presque le double. Devant le regard des gens qu’il croisait pour la première fois, le géant devait être plus associé au monstre des films d’horreur qu’au genre humain. Ce mastodonte peut sembler être sorti droit des rêves fous d'un savant ayant perdu le contact avec la réalité. Une tête en forme d'œuf, une dentition irrégulière, une mâchoire carrée et virile, des lèvres minces et presque exsangues, une fossette entre ses deux sourcils, des oreilles décollées, dont une totalement disparue dans le souffle d’une détonation de pistolet, une barbe et des cheveux châtains rasés d'une main malhabile et des orbites enfoncées. Tout pour qualifier ce visage aux traits atypiques de faciès monstrueux et repoussant. De son angle de vu, les intrus pouvaient dénombrer la multitude de cicatrices qui lézardaient sur les mains et les avant-bras de la chose difforme en face de lui. Et la balafre qui serpentait la joue droite était aussi ignoble qu’un anaconda rosâtre se reposant sur les reliefs d’un visage de granite à peine sculpter.

Tel un duel à la Tombstone, le regard des belligérants se fracassa dans onde de choc. Robert ne pouvait aucunement deviner les intentions des observateurs, mais ceux-ci pouvaient lire comme un livre ouvert l’amalgame d’émotions qui pulsait du regard bleuté de la chose. Ils pouvaient plonger au travers des yeux de Bobby et contempler ces fenêtres donnant un libre accès à l'âme de cet imposant individu. Un mélange saisissant de mélancolie, de défiance, de prudence se reflétait dans les iris de l’homme déformé. Mais aux fins fonds des yeux, aux reflets dansants faisant penser au bleu si profond d'un océan par temps clair, doux et rempli de compassion. Un mystérieux mélange d’humanité grandiose et de bienveillance des plus déplacés dans ce corps d’être digne de figurer dans le bas échelon de la société humaine. Robert prit une seconde respiration, son ton rauque s’éleva alors dans l’air chaud de cette belle journée de printemps. Les mots furent mâchés, mastiqués même avec des roulements de pierres dans la bouche. Un ton presque intimidant si une trace de gentillesse et de bonté n’accompagnait pas la pitoyable envolée de mots. Une résolution semblait faire frémir un peu les lèvres exsangues du mastodonte.

Bobby- Euh… Sortez de l’ombre, je vous ai vu… Euh… N’attendez pas que je vienne vous chercher ok? Si vous êtes gentil, je le serais. Sinon…

La menace était des plus éloquentes. La hache quitta alors l’épaule du colosse et atterrit dans sa main de libre. Robert prit une posture de combattant, de gladiateur qui serait prêt à mourir pour sa déesse. Le golem de chair était dans un sens furieux que des gens, des inconnus, s’approchent autant de son ange. Il était prêt à faire un rempart de son ignoble carcasse pour la protéger. Malorie était devenu sa flamme divine, son phare dans ce monde de noirceur et rien ni personne n’allait lui enlever aussi longtemps que l’air allait pénétrer dans ses poumons.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Mer 21 Sep 2016 - 19:57

Je ne lui ai pas dit et je crois qu'elle n'en sait rien car je pense avoir suffisamment « caché mon jeu ». Mais il était temps. Temps de partir de sa maison de vacances. Nous n'y étions pas restés une éternité pourtant. Il n'y avait pas eu l'ombre d'un chat. Pas l'ombre d'une trace. Pas l'ombre d'un bout de papier accroché au frigo ou tombé au pied d'une table. « Charlie, je suis parti te chercher dans Seattle, je reviendrais ici à chaque fin de mois ». Non il n'y avait rien eu. Rien qui ne laissait à penser qu'ils étaient venus habiter quelque temps dans cette maison. Mais Charlie avait décidé de se poser là-bas un petit moment. Je lui ai dit oui avec plaisir. Avec plaisir mais aussi par espèce « d'obligation ». J'étais forcé de dire oui. De répondre positivement à toutes ses attentes. Parce que … Parce que. Si l'espoir de les revoir et de les accueillir à bras ouverts était présent, il avait diminué jour après jour. Mais elle souhaitait toujours rester chez elle. Je la comprenais. Je la comprenais parfaitement. Elle avait sans doute retrouvé un semblant de sécurité. Et c'est aussi de ça dont elle avait besoin à ce moment là.

Chaque minute passée à attendre m'éloigner du jour où je retrouverai ma famille. Après quarante-huit heures seulement j'avais déjà des envies de départ. Pourquoi rester ? Il n'y a personne, ils ne reviendront pas. Autant partir et chercher ailleurs. Mais évidemment je ne disais rien. Sa blessure était encore trop fraîche. Je ne voulais, pouvais, pas la brusquer. Et il était hors de question de partir seul et de l'abandonner. L'idée ne m'avait d'ailleurs jamais traversé l'esprit. L'idée de repartir dans ma solitude n'était pas envisageable. En si peu de temps passé avec elle, je m'étais trop habitué à sa compagnie. On ne se connaissait finalement que depuis une semaine et pourtant j'avais l'impression de connaître toute sa vie. C'est qu'elle aimait parlé. Même si elle n'était plus aussi bavarde depuis … Depuis. J'étais donc resté. Je ruminais quelque peu. La situation aurait pu être pire. Alors je me contentais tout de même de ce train de vie.

Quand elle m'a dit qu'il était peut-être temps de partir je ne lui ai pas directement montré mon enthousiasme. Pourtant je l'avais attendu ce jour. Je lui ai demandé si elle était sûre. Et nous avons quitté sa maison. De retour sur les routes. Et aujourd'hui nous sommes dans ces bois. A la recherche du bonheur. Ces accumulations de coups durs ont entamé l'optimisme de Charlie. Un peu du mien aussi mais pas autant. Nous ne pouvons plus nous raccrocher qu'à cela non ? L'espoir de les revoir. Que faire sinon ? Rester à deux dans une maison ? Attendre que les jours passent ? Que la mort viennent nous prendre ? Je reste optimiste. Même si je me dis qu'il y a peu de chance de les croiser par ici. Bien que. Si moi je me trouve en cet endroit, pourquoi pas eux ? Une envie de les revoir que je partage moins avec mon amie. Je ne veux pas lui rabâcher l'éternel discours. « Nous allons les retrouver et construire notre futur avec eux ». J'ai peur de l'ennuyer.

Pas ou peu de monstres dans le coin. Très peu. C'est drôle à se dire, c'est drôle à entendre, mais c'est inquiétant oui. Qui aurait cru que l'on s'habituerait à devoir « tuer » des morts-vivants. C'est vrai que c'est étrangement calme. On devrait pas trop s'en plaindre … Mais je crois pas qu'ils peuvent nous prendre par surprise. C'est relativement bruyant quand même ... Au moment de décider quel chemin emprunter, il y avait plusieurs options. Finalement « nous » avons opté pour la forêt. Quand je dis nous je veux dire : Charlie préférait la forêt, alors on est parti dans les bois. J'ai suivi donc. Mais je n'y voyais pas non plus d'objection. Ce n'était pas plus dangereux que les routes classiques. Avançant sur ce sol de terre, de feuilles, de brindilles j'étais vigilants mais pas à cent pour cents sur mes gardes. Ca me rappelle tellement les scouts. Pourtant ça fait un sacré bout de temps. Ca me rappelle nos balades en forêt aussi. Le dimanche la plupart du temps. Avec toute la famille. Et Nounou. Nounou, le chien que les parents ont offert à Jenny quand elle était petite. Mais finalement un cadeau pour tout le monde. Chaque pensée me ramène à eux. Charlie m’interrompt. Entendu quoi ? Immédiatement je me place entre la provenance du bruit et Charlie. Plus personne ne lui fera de mal tant je serai en vie.

J'avance de deux pas à travers la végétation. Charlie me suit. A quelques centimètres derrière moi, dépassant sans doute la tête pour regarder devant. J'aperçois presque immédiatement un monstre. Enfin. Pas le genre qu'on croise tous les jours. Celui là est immense. Plus grand que moi. Plus imposant que moi – j'ai perdu un peu de muscle depuis un an mais même sans cela il semble bien plus costaud que moi. Et mon réflexe est de me mettre complètement devant Charlie. Pour ne pas qu'il l'a voit. Qu'elle le voit. Ce monstre – cet homme devrais-je plutôt dire – semble en vie. Il a une hache. Comme moi. Nul doute qu'il sait aussi bien en faire bon usage. Avec la force de brute qu'il doit avoir. Merde. Putain. Merde. Si ce tru... cet homme me fonce dessus je suis mort. Et je n'ai pas le temps de prendre ma Winchester qu'il s'adresse à nous. Si je l'affronte Charlie aura peut-être le temps de s'enfuir. J'ai même une chance de gravement le blesser. J'attends quand même la fin de ces mots. Il croit qu'on va tomber dans le panneau ? Montrez-vous je suis gentil et lorsque nous aurons baissé notre garde … BOUM. Je murmure. Charlie cou... Et c'est à ce moment qu'elle laisse doucement échapper  un nom, une interrogation. « Bobby ? ». Son nom ? Le nom de cet homme dont j'ai tant entendu parler ? De Charlie même. Ainsi que de cette amie que j'ai croisé il y a quelques mois. Cette amie avec qui nous nous étions promis de nous revoir. Une promesse que je n'avais pas su tenir. Parce que … Parce que lors du jour présumé de nos retrouvailles … Charlie était … et que cela m'était complètement sortie de la tête. Malou. Qu'il m'aurait fait plaisir de la revoir. Il s'est passé énormément de choses depuis notre rencontre mais je ne l'ai pas oubliée. Lorsque je fouille mon sac et que je tombe sur ce porte-clé en forme de cœur je pense de suite à elle. Mais revenons au présent. Bobby. Cet homme. Les descriptions étaient assez exactes. Mais je ne l'imaginais tout de même pas comme ça. A mon tour le nom sort de ma bouche. A peine audible. Bobby ? Je continue tout de même à me dresser entre lui et Charlie. De la main je mime à Charlie de ne pas bouger, de ne rien dire. Si cet homme est bien Bobby mon geste est déplacé, presque minable car elle sera sans doute ravie de le revoir. Et que nous n'avons rien à craindre de cet homme. A moins qu'il ait changé. Mais je ne prends pas de risque. Je ne prends plus de risques. On veut pas d'histoires ! Et merde. Pourquoi je dis « on ». Je viens déjà de griller mon amie. Je suis un gentil. Je m'appelle Josh. On ... On a des amis en commun non ? Une certaine Malou ... J'ai la hache bien en main. Je suis prêt à repousser Charlie. A lui gueuler de s'enfuir. Au moindre geste suspect. Je suis prêt à me mettre en travers d'un coup de hache qui la viserait. Peu importe ce qu'il doit m'arriver. Du moment qu'elle s'en sorte.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Jeu 22 Sep 2016 - 23:33

Chaque fois que Nounours était là, Malou coulait des moments de rêves. Ils faisaient l'amour, discutaient, s'embrassaient, se câlinaient; elle était adulée et le lui rendait en retour sans aucune difficulté tant elle l'aimait et l'admirait.
Exit son caractère maussade, idem pour les gros mots et les haussements d'épaules, ils s'entendaient si bien qu'elle n'avait pas besoin de tout cela, elle pouvait enfin lâcher prise, rire, chanter avec lui, oublier son rouleau à pâtisserie au fond du sac à dos; en deux mots elle rayonnait.

Il faisait si beau ce jour là que vers midi, au moment de se mettre à table dans leur petit chalet d'amour, ils décidèrent de sortir faire une promenade.
Bobby reparla de la ferme qu'elle avait découverte, deux chemins plus loin; il voulait aller y faire un tour, voir de ses yeux de quoi il retournait.
L'adolescente n'y vit pas d'objection mais avait un autre projet: une dizaine de jours plus tôt, il y avait eu un gros orage, c'était le moment ! Prenant la parole elle demanda:
On ne pourrait pas y aller à pieds en coupant par la forêt ? Ce n'est pas si loin et moi j'en profiterais pour chercher des cèpes d'été...
A peine eut-elle finit sa phrase que Nounours acquiessa avec plaisir comme à son habitude, lui avouant qu'il y avait même déjà songé la veille au soir.
Autant dire que l'assiette fut rapidement terminée, ou plutôt abandonnée sur un coin de meuble en ce qui la concernait. Elle attrapa un panier en osier, un petit couteau et se mit à piaffer devant la porte en attendant que son héros arrive.

Main dans la main, s'embrassant tous les dix mètres, ils pénétrèrent dans le bois.
Malou humait l'odeur de l'humus avec délice; de tous les endroits au monde, c'était ces lieux sauvages et mystérieux qu'elle préférait.
Tout à coup, vers des buissons de ronces, elle crut voir les touffes d'herbe et la mousses scintiller. S'il y avait de l'humidité à ce point dans le coin, il pourrait y avoir quelques girolles !
Se tournant vers Bobby, elle commença à lui expliquer qu'elle allait s'éloigner mais comme toujours, elle n'eut pas besoin d'aligner trois syllabes pour recevoir un « oui » plein de tendresse.

Joyeuse, elle s'enfonça dans les bosquets à la recherche de ces trésors de la gastronomie. Si elle en trouvait suffisamment, elle était prête à parier que son Dieu préparerait une succulente fricassée dès leur retour.

Marcher à pas de loup comme le lui avait apprit Mani l'Indien était devenu un réflexe pour elle, aussi, à peine eut-elle fait quelques mètres qu'elle entendit une branche craquer. Esquissant un sourire, elle pensa que décidément, Nounours n'arriverait jamais à faire comme elle puis se concentra sur ses recherches, le nez au sol.
Il y en avait ! Qu'elle étaient belles... En rond de sorcières, oranges, épanouies, toutes fraîches. Avant de les cueillir, elle respira leur odeur caractéristique de mirabelle et de farine, coupa les pieds avec application afin de ne pas abîmer le précieux mycélium et mit le tout dans son panier.
Au moment de relever la tête, elle aperçut un peu plus loin, un bolet fièrement dressé au creux d'un chêne; elle courut jusqu'à lui.
Le chapeau était rond et ferme, le pied charnu à souhait. Se délectant à l'avance, elle le tailla à la base puis fureta dans les environs car, c'était bien connu, quand on en voyait un, il n'était pas rare d'en trouver d'autres. C'est à ce moment qu'elle entendit du bruit ou plus exactement des voix.
A qui pouvait bien parler Nounours dans une forêt déserte ? Il n'y avait pas de mangeurs d'hommes tout de même ?

Inquiète, elle se redressa, se maudissant de ne pas avoir pris son rouleau à pâtisserie.
Elle s'arrêta quelques instants afin de sentir d'où venait le vent et marcha silencieusement contre lui; au moins ne serait-elle pas repérée.
Coeur battant, la trouille au ventre, elle rebroussa chemin, c'est qu'elle était partie loin mine de rien !
Longeant les buissons, osant à peine respirer elle rejoignit une clairière, jeta un oeil aux quatre coins et s'engouffra entre les arbres où elle avait quitté son aimé quelques minutes plus tôt.

Il était là, de dos, hache en main et devant lui... Non, ce n'était pas possible, elle avait la berlue ou quoi ?
Josh ????
Josh au beau milieu d'une forêt à mille lieues de toute habitation ?
Croyant rêver, elle se frotta les yeux et regarda encore avant de partir à fond de train en criant:
JOOOOSH !!!
c'est un petit boulet de canon que l'homme reçut dans ses bras, tant elle était heureuse de le revoir; il n'était pas mort !
Josh, mais qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-elle en se tournant vers Bobby, immense sourire aux lèvres afin de faire les présentations.
C'est à ce moment qu'elle vit la fille...

Elle était derrière l'ami, seul la moitié de son visage dépassait.
Elle s'apprêtait à la saluer aimablement pensant que c'était l'une de ses soeurs mais non.
Un seul regard avait suffit: elle était trop vieille !
Alors c'était quoi cette adulte qui venait gâcher son bonheur ? Et qu'est-ce qu'elle foutait là, précisément dans ce bois, à cette heure-ci et très exactement avec ces gens là ?
'jour, grommela t-elle maussade entre ses dents avant de lancer un regard interrogateur aux deux hommes.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Sam 24 Sep 2016 - 17:18

Josh trouve également le « silence » des monstres inquiétants. Où se sont-ils bien cachés ? J’ai l’impression qu’ils vont tous nous tomber d’un coup d’un seul sur nous. Et là, ce ne serait vraiment pas bon pour nous, vraiment pas. Alors que nous marchons dans la forêt, Josh m’explique que cela me rappelle les scouts, même si cela faisait un bout de temps. Cela lui rappelait les balades en famille, le dimanche. Toujours nous en revenions à cette vie d’avant, cette vie qui était bien plus joyeuse que celle présente. Mais la discussion ne peut pas se poursuivre à cause du bruit que j’ai entendu. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Josh se met devant moi, dans un signe extrêmement protecteur. Je me sens un peu faible quand il se met ainsi devant moi.

Mon couteau dans la main, je suis toutefois redoutable et prête à l’utiliser pour me protéger. Josh semble voir quelque chose, mais en se positionnant ainsi devant moi, je n’arrive pas à voir ce qu’il me cache. J’essaie de regarder, mais ses épaules sont trop larges. Pourtant, il ne tire pas encore. Il ne s’agissait peut-être pas de monstres morts. J’entends une voix, une voix que j’ai déjà entendue quelques mois auparavant. Puis, j’entends le nom « Bobby »… Celui que je préférais appeler Robert… Robert était-il ici ? Mon cœur battait la chamade, je passais à côté de Josh, malgré son bras qui souhaitait que je reste en arrière, ne prenant pas les devants pour ne pas inquiéter mon ami. Mon regard se perdit dans celui de Robert… Oui, c’était vraiment lui.

- Oh dieu, Robert, tu es là…

Mon sourire est franc et sincère. Je ne pensais pas le revoir de sitôt. Je voulais le revoir, j’étais partie à sa recherche, mais deux filles m’en avaient empêchée et pour ne pas mourir, j’étais repartie, bredouille, sans Robert. Maintenant, il était là devant moi. Mais alors, je découvris une jeune fille, très jeune fille, elle devait avoir dix-huit tout au plus, à ses côtés. Qui était-elle ? J’entendais d’une oreille seulement Josh prévenir le géant que nous ne voulions pas d’histoire et qu’il était un gentil. Mon sourire était toujours sur mon visage. Pourquoi indiquait-il cela ? Robert était un ange. Jamais il ne nous ferait de mal, j’avais totalement confiance en lui. Mais alors qu’il parlait, il indiqua qu’ils avaient une amie en commun « Malou ». Josh m’avait parlée d’elle, ce devait être la jeune fille qui venait de rejoindre mon ami. Celle-ci vint se loger dans les bras de Josh et je me raidissais à ce contact, ne sachant pas trop pourquoi.

e fronçais les sourcils. Que faisait Robert avec une si jeune fille ? Puis je remarque le physique de Robert. Celui-ci a beaucoup changé, il semble en piteux état. Je remarque qu’il lui manque une oreille et j’ai envie qu’il me raconte ce qui a bien pu lui arriver. Apparemment, je ne suis pas la seule à avoir souffert durant ces quelques mois. De nombreuses cicatrices ornent la peau de l’homme, une énorme balafre court sur la joue de l’homme, il est vraiment abimé. Alors que j’observais Robert, mon sourire ne m’ayant toujours pas quitté malgré mes interrogations, la jeune fille avait l’air assez maussade de me voir, mais n’en oublia pas la politesse.

- Bonjour Malorie ? Prononçais-je. Je suis Charlie. Gary, va voir ton vieux copain, dis-je en souriant à mon chien.

Gary évidemment, n’avait pas eu besoin de ma demande pour s’y rendre. Le chien secouait la queue, ravie de voir le géant. Moi-même je voulais le serrer dans mes bras, mais ne sachant pas comment Malorie pouvait réagir à cela, je n'en fis rien, me contentant de lui sourire, heureuse de le revoir ici, d'une manière totalement inattendue.
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Lun 26 Sep 2016 - 20:09

L’ombre massive s’extirpa de la pénombre bienfaitrice de la forêt. Un jeune homme, la vingtaine avancée, fit face à la monstruosité. Un étrange mélange de conviction, de bravoure et de peur tourbillonnait dans le regard effrayé du vis-à-vis de Robert. Chez le monstre de foire, en remarquant la hache que son adversaire tenait fermement dans ses mains robustes, une étrange pensée le saisit tout à coup. De par sa stature et sa taille imposante l’inconnu pourrait être le reflet de ce que le mineur aurait toujours voulu ressembler. Le monstre regardait son reflet d’humanité et une mélancolie chuta alors sur ses épaules massives. Si la nature avait pu lui donner une enveloppe charnelle de cette envergure et non l’armure de chaire rapiécée qu’il portait, sa vie aurait tout différente. Moins de moqueries, moins d’attaques lâches et perfides, moins de combats inutiles auraient échelonné la misérable existence du monstre de foire. Juliane, Selene, Abigail et tous les autres anges qui avaient traversé la route de sa vie auraient pu tomber amoureuses de ce corps gigantisme et magnifique. Et non dire qu’il était un être avec une si belle âme et se ruer sur d’autres prétendants à la première excuse. Ne pas lui répéter qu’il n’était pas un être répugnant et de l’aidé au minimum à se faire sentir humain. Non c’était au-delà de leur force de toucher cette peau honni. D’embrasser ses lèvres exsangues et repoussantes. Elles pouvaient au mieux le considérer comme un frère idiot, mais attachant. Un outil pratique et qui pouvait être jeté après usage. À ce jour le seul être divin qui lui avait prouvé un amour sans borne, égale à la tendresse que le géant difforme pouvait prodiguer, était Malorie. Son regard d’azur semblait ignorer les cicatrices, les difformités, de ce corps cauchemardesque. Seuls l’âme, l’amour et le cœur de Robert étaient importants et précieux pour elle. Dans un sens l’apparence traumatisante lui avait servi que pour trouver la perle rare dans ce monde d’individualiste.

Mais un geste de la part du colosse le refit plonger dans le cours de l’action. Un bras de l’homme tendu vers l’arrière. Une impression de déjà-vu pour le protecteur qui était au dominion du mastodonte disproportionné. Bobby comprit alors que l’être humain voulait préserver un ange de la vision atroce qu’il devait projeter. Comprenant sans peine cette aversion, le géant grotesque allait céder le terrain pour permettre au duo de s’éclipser sans problème. Mais son surnom, voix fantomatique d’un passé pas si éloignée, s’éleva dans les airs. Interdit, le monstre de foire plissa les yeux. Son horrible faciès se transmuta pour ne former que de l’étonnement. Se penchant la tête de côté, comme pour permettre à son oreille intacte de capter la suite. L’homme parla, couvrant sans peine l’étincelle qui avait ravivé un espoir incertain. Josh… Bobby essaya de se rappeler, mais rien ne surgit du néant de sa mémoire défaillante. Quand il parla de Malou, une joie immense inonda les traits durs et atypiques de l’être monstrueux. Entendre le prénom de sa belle lui réchauffait maintenant le cœur et le rendait bienveillant. Un peu comme avant. Avant que les images de ses anges s’effacent subitement de sa mémoire. Qu’il pouvait tout faire pour faire naître un sourire sur les lèvres exquises de ses anges. Maintenant il n’était plus sur de sa famille d’adoption, seul comptait Malorie et Selene. Il allait dire à l’homme que son aimée était ici, mais la voix s’éleva de nouveau.

Voix- Oh dieu, Robert, tu es là…

À la connaissance du colosse balafré, il n’y avait que deux personnes au monde qu’il l’appelait de son véritable prénom. En réalité trois, mais Rosalie s’était évanoui de son esprit lent et pathétique. Breann était en sécurité au phare, alors il ne restait que…

Robert- Charlie c’est bien toi?

Mais il n’eut pas le temps de se pencher sur la question. Une Malorie heureuse se propulsa dans les bras de l’homme, peinant un peu le géant devenu incertain. Elle avait peut-être trouvé mieux que lui. Que cette épave d’humanité. Qui l’aimait à la folie. Une tristesse lourde comme une chape de plomb fit ployer ses épaules immenses de l’homme difforme. Son regard bleuté s’assombrit alors, comme un nuage noir qui venait de corrompre son bonheur éphémère. La lourde hache de pompier chuta alors au sol, son mat étouffer par la terre meule. Alors, il croisa le regard d’émeraude de Charlie et une esquisse de sourire vint se peindre sur son visage dévasté par la laideur. Une bienveillance, une gentillesse et une joie s’extirpèrent des yeux océaniques du géant comme des naufragés miraculés. Sa voix rauque et douce, véritable contraste, s’éleva avec la volupté d’une brise estivale.

Robert- C’est bien toi… Euh… Je me suis ennuyé de toi et j’ai eu peur aussi.


Il s’en voulait de ne pas avoir accompagné la rousse à la recherche de son fiancé. D’avoir préféré une personne qui l’avait abandonné. Il leva des bras tremblants d’émotion vers la jeune enseignante, mais un souvenir vint empêcher l’erreur de la nature de commettre l’irréparable. Son toucher corrupteur qui avait traumatisé l’aura de perfection de l’ange à la chevelure de feu. Seul son ange, son Chaton, n’avait pas honte de sa laideur. Il baissa ses bras ayant la circonférence de tronc de jeune arbre et il soupira doucement de dépit. Un murmure douceâtre, laissant entrevoir l’âme rempli de bonté et d'humanité de Bobby, caressa l’ouïe de l'ange.

Robert- Je suis heureux de te revoir…

Mais à son tour, une boule d’amour lui sauta dessus sans ménagement. Gary le berger allemand se souvenait sans peine de la bienveillante créature. Les mains immenses et rugueuses de la bête flattèrent le poil du chien. Celui-ci semblait des plus heureux. Robert parla alors avec les accents du cœur et de la sincérité.

Robert- Tu es un bon pitou Gary… Euh… Tu l’as protégé pendant que je n’étais pas là… Euh… Attends
.

Le colosse balafré sortit une lisière de viande séchée de sa poche de veste et après avoir eu l’accord visuel de l’ange, il donna la friandise au chien enthousiasme. Se relevant avec lenteur, la voix du géant fit frémir le feuillage des arbres tout près.

Robert- Bonjour Josh… Euh… Si Charlie est avec toi et Malou t’aime bien, alors tu es gentil sûr de sûr… Euh… Chaton sait reconnaître les gens bien et je lui fais confiance pour tout.

Regardant de nouveau l’enseignant, l’interrogation qui brulait les lèvres exsangues de la chose s’échappa enfin.

Robert- Euh… Tu fais quoi par ici? Tu as perdu l’adresse pour le chalet?
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Re: The Meeting of the Lost Angels

Mar 27 Sep 2016 - 21:12

Cet homme est donc bien Robert ? A en juger par les mots de Charlie oui. Mais je ne sais pas trop pourquoi je veux en avoir le cœur net. Et c'est à ce moment là que je l'entends. Ce moment dont je rêve depuis si longtemps. Ce moment dont j'ai si hâte. Ce moment qui me hante. Mais qui me pousse à avancer continuellement et à ne pas désespérer. Mon nom retentit et mon cœur ne fait qu'un bond. Je vais les revoir. Je vais la revoir. Je ne reconnais pas immédiatement la voix. Ce n'est définitivement pas maman. Amy, Lucy, Jenny ? Cela fait tellement longtemps que je ne les ai pas entendues. Pourtant cette voix semble un peu plus jeune. Mais qui d'autre que l'une d’entre-elles pour crier mon nom ? Qui d'autre serait aussi ravi de me voir ? Personne. Je n'ai personne à part elles. Et Charlie. Les larmes aux yeux, le sourire empli de joie et de mélancolie je me tourne en direction de cette voix. Cette sœur est-elle seule ? Est-ce qu'elle a changé ? Elle connaît Bobby ? Des questions qui ne sont plus qu'à un dixième de seconde d'être résolues. Et alors je la vois. Je pourrais être déçu. Ce n'est pas une des jumelles. Ce n'est pas non plus mon autre petite sœur. C'est une amie. Perdu de vue depuis des semaines. Une Malou rayonnante qui fonce comme une furie. Elle n'a pas changé. Et pourtant elle a changé. Elle semble plus radieuse. Heureuse. Je laisse tomber ma hache, écarte les bras et fais deux pas dans sa direction avant qu'elle ne se jette sur moi. Je pourrais être déçu. Mais non. Evidemment que non. Quel plaisir de retrouve un visage familier. Quelle joie de retrouver sa petite bouille. Je la serre fort en 'essayant de ne pas lui faire de mal. J'ai tellement de choses à lui dire.

Oh Malou ça me fait tellement plaisir de te revoir. Ca va toi ? Ca va depuis tout ce temps ? Je suis tellement désolé j'ai pas su venir. On est arrivé quelques jours plus tard t'étais sans doute déjà partie. Oh je suis désolé. Ce que je suis content. Tu m'as l'air en forme. T'es toute radieuse. T'as retrouvé Bobby alors ? J'étais sûr que tu t'en sortirais ... Va falloir tout me raconter ... Ca va ?

Je crois que mon enthousiasme est aussi visible qu'audible. Un vrai moulin à parole. J'ai arrêté de la serrer contre moi au milieu de mes paroles pour la regarder de la tête aux pieds. Elle a changé oui. Mais c'est bien elle. Je pense sourire comme je n'ai pas souris depuis ... je ne sais plus. Depuis jamais peut-être. Bobby et Charlie se sont échangés quelques politesses je pense mais je n'y ait pas prêté attention. Je suis bien trop préoccupé par mes retrouvailles. Mon ancienne, et de nouveau, amie qui regarde Charlie. Charlie qui se présente. Un regard inquisiteur. Presque méchant de Malou. Pourquoi ? Pourquoi n'est-elle pas plus aimable ? Fais pas cette tête ... Je te présente Charlie. Une amie. Je les regarde tour à tour en les présentant. Charlie Malou. Malou Charlie. Il n'y avait sans doute pas besoin  de le faire mais bon. Avant de regarder Malou à nouveau. Tu verras vous allez bien vous entendre toutes les deux. Charlie est une femme fantastique, incroyable, sincère et gentille. Tu ne pourras que l'apprécier. Et arrête de faire cette tête. Je suis persuadé qu'elles vont s'entendre. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi elle la regarde d'un mauvais œil. Si Bobby et moi sommes si gentil avec quelqu'un, cette personne est forcément une bonne personne. Et Charlie … Il est impossible de ne pas être son ami. Et c'est pareil pour Malou. Même si de prime abord elle ne semble pas la plus sympathique. Bien que son visage ait pris des tons plus aimables.  

Bobby caresse Gary. Lui donne même à manger. Je m'en veux de l'avoir pris pour un monstre. Un monstre mort ou un monstre vivant. Il me dit quelques mots. Je note qu'il appelle quelqu'un Chaton. Charlie ou Malou ? Aucune idée. Le fait qu'il soit autant à l'aise à l'idée d'appeler une femme de la sorte me fait un peu rougir. Si j'étais capable d'appeler une femme comme cela … Je m'avance vers lui et lui tends la main. On connaît déjà nos prénoms mais je me présente quand même … Josh. Je lui souris. Content de te rencontrer. J'ai beaucoup entendu parler de toi. Regard complice vers mes deux amies. Désolé de m'être méfié … C'est que … Je … Je rougis légèrement. Je pensais avant tout à protéger Charlie … J'espère qu'on pourra apprendre un peu à se connaître et que ça confirmera tout le bien que j'ai entendu. Cet homme n'est pas forcément beau à voir. Mais je ne doute pas qu'il ait un bon cœur, un bon fond. Comme on dit, ce n'est pas l'enveloppe qui compte.

Bobby qui pose une question à Charlie. Que faisons-nous ici ? Nous cherchons. Nous errons. Nous sommes témoins d'une merveilleuse rencontre. Le hasard fait parfois bien les choses. C'est là que réside la nuance. « Parfois ». Si seulement le hasard avait pu me faire tomber sur ma famille … Alors oui j'aurais pu être déçu de ne tomber « que » sur Malou. Mais j'ai toujours le sourire aux lèvres. Je ne peux m'empêcher de lui dire. Et de lui demander. Je n'ai pas croisé ton frère depuis le temps … Ni mes sœurs. Et de ton coté ? Alors oui il y a sans doute mieux à parler que d'un sujet si délicat. Mais ça va continuer de me hanter si je ne demande pas. Elle semble si heureuse. De me revoir oui mais son bonheur semble duré depuis plusieurs jours. Ca me rappelle notre première soirée. S'exploser l'estomac avec un trop plein de nourriture et le petit concours de rot. Oh attends ! Je dépose mon sac, l'ouvre. Je trifouille à droite, à gauche. Bingo ! Le porte-clé en forme de cœur. L'un des deux que nous avions trouvé sur le bureau de mon père. Est-ce qu'elle a toujours ce petit présent que je lui ai donné avant que l'on ne se sépare ? Tu l'as toujours ? Je t'en voudrais pas si tu me dis non ! J'accompagne mon commentaire d'un petit clin d’œil. Comment je pourrais lui en vouloir. Incroyable qu'on se retrouve ici au milieu de nulle part. Je crois que c'est le destin …

Ce que ça fait plaisir de la revoir. Oui je sais, c'est au moins la quatrième fois que je le dis. Mais franchement. Ca me fait plaisir de la revoir ...
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Re: The Meeting of the Lost Angels

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