Re: The Meeting of the Lost Angels
Ven 21 Oct 2016 - 21:47
La hache venait de s’abattre pour la dernière fois dans la marée nauséabonde qui entourait ce récif difforme qu’était le géant balafré. Le corps de la marionnette gorgé de virus réanimateur s’étala sur la terre nourricière, gorgeant les étendues verdoyantes de ses fluides infects. Relevant ses yeux fiévreux par la rage et la fureur, ce berseker des temps modernes se sentait… bien. Libéré de son rôle de victime et de souffre-douleur collectif. Il était devenu le roi de la montagne, le mâle alpha. Ses ennemis doublement morts empilés à ses pieds, tel un tyran démoniaque recouvert du sang des vaincus. Le géant ouvrit son blouson de motard, laissant l’air frais de la nuit s’infiltrer sur sa chemise dégoulinante de sueur. Soufflant comme un phoque, Robert n’eut qu’un regret qui le tétanisa un court instant devant l’horreur de celle-ci. Le mineur aurait tellement voulu durant cet affrontement épuisant dur encore quelques instants. Enlevant ses gants de kevlar, il les glissa dans ses poches de jeans renforcées. . Laissant tomber son arme couverte de fluide noirâtre, le monstre de foire se pencha vers l’avant. Sa large poitrine se soulevait et s’affaissait comme un soufflet de forge. De la sueur coulait de son front et glissa paresseusement sur ses traits atypiques. Tout doucement, récupérant un peu de sa résilience exceptionnelle qu’il venait de dépenser sans compter, une voix percuta l’ouïe amoindrie de la chose. Un appel d’un homme. Sur le coup Robert releva la tête et essaya de focaliser son regard bleuté où la démence du combat et l’inquiétude se livraient une guerre de tranchées pour reprendre le dominion de l’esprit lent et pathétique. Une guerre ouverte entre le monstre imaginé par bien des gens et l’humain débordant de bonté et de gentillesse. Mais en voyant les visages inquiets de Charlie et de Josh, la bonté de l’homme difforme reprit tous ses droits. Reprenant ses esprits, laissant enfin le véritable Bobby reprendre le contrôle de ce corps atypique et répugnant pour la gent féminine, le regard bleuté si pur débordant de gentillesse refit surface. Il leva son pouce pour signifier qu’il allait bien et il eut alors honte. Honte d’être devenu l’espace de quelques secondes un monstre, un être de cauchemar. Il voulait à cet instant se transformer en brouillard, se dérober sous la terre.
Enlevant son manteau de cuir, il fit quelques pas gauches et lents. Un peu comme un ivrogne qui avait trop abusé de la bouteille. L’ivresse du combat avait sapé une grande partie de la réserve d’énergie du colosse et celui-ci grugeait présentement dans ses dernières réserves de forces intérieures. Un peu plus et des yeux peu inquisiteurs aurait confondu la démarche fatiguée de l’homme difforme avec le pas trainant et lent d’une abomination. Sans le savoir, il laissa à tous la vision monstrueuse de son apparence de cauchemar. Ses longues cicatrices blanchâtres serpentantes sur ses muscles disproportionnés. L’empathique créature s’approcha de sa dulcinée. Quand celle-ci lui tendit la boîte de fer contenant la fronde, le colosse la prit et la laissa choir au sol. Sans aucune hésitation, laissant toute sa tendresse et son amour surir de son réceptacle ignoble, le géant au cœur pur enserra Malorie dans ses bras immenses et réconfortants. Il laissa l’azur des yeux de sa promise se mélanger au bleu océanique des siens et lui dit d’une voix rocailleuse, mais si douce.
Robert- C’est un bel objet, mais rien n’a plus de valeur pour moi à mes yeux que toi… Euh… Aussi Charlie et Josh, mais je ne peux pas leur faire ceci.
Un baiser doux, rempli de douceur et d’affection, se déposa sur les lèvres de l’ange. La bête démontra alors à tous l’étendue de son amour envers la belle. En se relevant, le regard océanique calme et apaisant de Bobby croisa ceux de Charlie et de Josh.
Robert- Euh… Je sais ce que vous avez pensé… Euh… Ça se voit dans vos yeux… Euh… Vous penser que je peux être dangereux pour vous pas vrai ?
Un mince sourire, empreint de sincérité et de franchise, s’était déposé sur les lèvres exsangues du colosse balafré. Sa voix se radoucit, laissant planer une bonté et une candeur que peu de gens semblaient encore posséder. Les doigts de la taille de saucisses de Nounours se glissèrent entre ceux, gracile et d’une douceur divine, de Chaton.
Robert- Je sais ce qui se passe autour de moi quand je dois me battre… Euh… j’essaie d’attirer les méchants sur moi pour éviter qu’ils vous fassent mal… Euh… Je ne veux pas perdre encore des gens que j’aime que je respecte et des amis… Euh… En laissant la colère monter, je fais peur aux méchants aussi et comme ça… Euh… Devenir un monstre pour faire peur aux autres monstres. Je ne sais pas si vous comprenez… Euh… Je n’aime pas me battre, mais j’ai dû le faire toute ma vie contre des gens méchants qui ne voulaient qu’être les plus forts… Euh… Maintenant si vous voulez que je vous quitte je vais le faire… Euh… Mais j’aimerais rester si possible… Euh… J’adore les fermes. J’aime Chaton et je sais au plus profond de moi que tu sais que je ne suis pas méchant Charlie… Euh… Josh tu te bat bien… Euh… Tu es gentil et je crois que tu me comprends… Euh… Tout faire pour protéger les gens autour. Protéger les anges...
Le colosse baissa la tête de honte et lissa un coup d’œil vers la flamme qui le maintenait en vie.
Robert- Malou, tu es mon cœur et mon âme tu sais…
Enlevant son manteau de cuir, il fit quelques pas gauches et lents. Un peu comme un ivrogne qui avait trop abusé de la bouteille. L’ivresse du combat avait sapé une grande partie de la réserve d’énergie du colosse et celui-ci grugeait présentement dans ses dernières réserves de forces intérieures. Un peu plus et des yeux peu inquisiteurs aurait confondu la démarche fatiguée de l’homme difforme avec le pas trainant et lent d’une abomination. Sans le savoir, il laissa à tous la vision monstrueuse de son apparence de cauchemar. Ses longues cicatrices blanchâtres serpentantes sur ses muscles disproportionnés. L’empathique créature s’approcha de sa dulcinée. Quand celle-ci lui tendit la boîte de fer contenant la fronde, le colosse la prit et la laissa choir au sol. Sans aucune hésitation, laissant toute sa tendresse et son amour surir de son réceptacle ignoble, le géant au cœur pur enserra Malorie dans ses bras immenses et réconfortants. Il laissa l’azur des yeux de sa promise se mélanger au bleu océanique des siens et lui dit d’une voix rocailleuse, mais si douce.
Robert- C’est un bel objet, mais rien n’a plus de valeur pour moi à mes yeux que toi… Euh… Aussi Charlie et Josh, mais je ne peux pas leur faire ceci.
Un baiser doux, rempli de douceur et d’affection, se déposa sur les lèvres de l’ange. La bête démontra alors à tous l’étendue de son amour envers la belle. En se relevant, le regard océanique calme et apaisant de Bobby croisa ceux de Charlie et de Josh.
Robert- Euh… Je sais ce que vous avez pensé… Euh… Ça se voit dans vos yeux… Euh… Vous penser que je peux être dangereux pour vous pas vrai ?
Un mince sourire, empreint de sincérité et de franchise, s’était déposé sur les lèvres exsangues du colosse balafré. Sa voix se radoucit, laissant planer une bonté et une candeur que peu de gens semblaient encore posséder. Les doigts de la taille de saucisses de Nounours se glissèrent entre ceux, gracile et d’une douceur divine, de Chaton.
Robert- Je sais ce qui se passe autour de moi quand je dois me battre… Euh… j’essaie d’attirer les méchants sur moi pour éviter qu’ils vous fassent mal… Euh… Je ne veux pas perdre encore des gens que j’aime que je respecte et des amis… Euh… En laissant la colère monter, je fais peur aux méchants aussi et comme ça… Euh… Devenir un monstre pour faire peur aux autres monstres. Je ne sais pas si vous comprenez… Euh… Je n’aime pas me battre, mais j’ai dû le faire toute ma vie contre des gens méchants qui ne voulaient qu’être les plus forts… Euh… Maintenant si vous voulez que je vous quitte je vais le faire… Euh… Mais j’aimerais rester si possible… Euh… J’adore les fermes. J’aime Chaton et je sais au plus profond de moi que tu sais que je ne suis pas méchant Charlie… Euh… Josh tu te bat bien… Euh… Tu es gentil et je crois que tu me comprends… Euh… Tout faire pour protéger les gens autour. Protéger les anges...
Le colosse baissa la tête de honte et lissa un coup d’œil vers la flamme qui le maintenait en vie.
Robert- Malou, tu es mon cœur et mon âme tu sais…
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Re: The Meeting of the Lost Angels
Dim 23 Oct 2016 - 9:49
J'avais bien vu le rampant. Ce que je n'avais pas vu par contre c'était l'amie camouflée dans son dos. L'amie qui surgit, qui bondit. Elle emploie une technique presque aussi bestial que Bobby. Eclatant le monstre d'une multitudes de coups. Une stratégie ma foi … efficace contre un ennemi qui semble plus qu'inoffensif mais contre un mordeur de taille, je ne suis pas sûr que cela fonctionne. Je sais qu'affronter les mangeurs d'hommes n'est pas le point fort de Malou. Elle vient de me le prouver encore une fois. Par contre on ne peut pas lui reprocher son approche silencieuse, son camouflage, la façon dont elle se déplace. Dans le vent, dans un silence. Charlie a assisté à cette même scène. Peut-être est-elle aussi interloquée que moi ? Elle s'approche à son tour du monstre pour lui donner le coup de grâce. Simple. Efficace. Pas besoin de … De donner une ribambelle de coups pour fracturer chaque os qui lui reste. Pas besoin de le démembrer. Un unique coup. Mais tout est bien qui finit bien.
La façon dont elle me répond quand je lui pose cette question. Comme si c'était une évidence. Excuse moi de m'inquiéter Malou ! Si je me rappelle bien il y a deux minutes tu étais en train de pleurer, d'à moitié hurler, agenouillée sur le sol. Et Bobby qui se transforme en une bête de rage aussi. Je crois pouvoir être en droit de lui demander comment elle va. Comment tout le monde va. Charlie aussi. Se sent-elle en sécurité ? Souhaite-t-elle que nous partions quelque peu à l'écart et discuter entre nous ? Un échange de regard et je comprends qu'elle doute elle aussi. La méfiance de Malou injustifiée à son égard. Leurs sautes d'humeur. Je sais que mon amie peut être prise d'accès de folie. Plutôt d'inconscience que de folie. Mais là … Que s'était-il donc passé ? Une question qui reste en suspens. Les deux amants se parlent. Malou refuse le cadeau qu'elle tend à cet homme. Cet homme qui semble avoir retrouvé ses esprits. Qui complimente et qui embrasse sa femme. Un geste délicat, assez étrange pour un homme comme lui. Je ne pense pas me montrer en disant qu'il ne ressemble pas vraiment au Bobby dont j'ai entendu parler. Charlie le trouve-t-elle changé ? Et à quel point ? J'aimerais tellement pouvoir lui demander son avis sur la situation. Mais s'écarter dans un tel moment ne risque pas d'apaiser la petite tension qui vient de se créer au sein de ce groupe. Et puis nous aurons le temps d'aborder le sujet plus tard. Rien que tous les deux.
Forcément que Bobby s'est rendu compte de mon attitude, mon regard. Inquiet, presque effrayé. Il a tout compris. Oui je le pense. Qu'il peut être un danger pour nous. Et pour Malou aussi. L'est-elle, elle, au courant de cette folie ? Je ne sais comment réagir. S'il en est conscient … Cela ne peut être qu'une bonne chose n'est-ce pas ? Il sait faire la différence entre allié et monstre ? Son sourire, ses doigts qui s'entrelacent avec ceux de mon amie, tout ça ne m'apaise pas pour autant. Viens alors le temps des explications. Cela part d'une bonne intention. Mais je crois qu'il ne se rend pas compte. Inutile d'hurler à la mort et de se transformer en bête pour attirer ces monstres. Un simple cri. Des sifflements. Inutile des les broyer et de les réduire en bouillie. De plus qu'il n'aime pas se battre. Qu'il veut nous protéger. Je pourrais comprendre. Peut-être qu'en lui expliquant un peu mieux les choses. Mais cet homme a survit jusqu'ici. Un miracle selon moi. J'écoute attentivement sans l'interrompre. Essayant de sonder l'esprit de Charlie. Et viens enfin la question de savoir s'il reste ou s'il s'en va. Il est amoureux de Malou. Il fait confiance à Charlie. Il croit que je le comprends. Protéger les autres. Au péril de sa propre vie. Evidemment que je comprends. Moi même je serais prêt à tout pour que rien ne lui arrive. Pour que plus rien ne lui arrive. Je ne suis toujours pas convaincu. Il a l'air honnête. Nous verrons bien. Si j'ai le moindre doute. Si Charlie ne se sent pas bien, nous partirons. Mais avant il faudra que je parle également avec Malou.
Allons … Allons voir cette habitation. Je … Je peux te comprendre oui … Et … Et tu peux comprendre ma position je crois. Ma méfiance. Sans vouloir t'offenser. Ou même toi Malou. Il n'y a … Il n'y a pas de besoin d'en faire tant pour attirer les monstres. Je … Nous reparlerons de ça plus tard. Je … Allons-y. Moi aussi j'ai bien envie de voir s'il y a une chèvre ou d'autres vaches. J'esquisse un sourire en direction de Charlie. Un sourire pas des plus détendu. Rien de bon ne ressortira d'une discussion à chaud. Je plonge mon regard quelques secondes. « Je suis là ». Au moindre petit soucis, je serai là. Rien ne nous arrivera. Gary s'approche de moi. Gary. Il n'est pas méfiant envers le géant. C'est un signe je crois. Bobby … Si … Si la situation se reproduit. Inutile de … te mettre autant en colère. Nous pouvons nous occuper des monstres de manière « normale ». Tout le monde s'empare de ses affaires. Allons voir ce qu'il se cache dans cette ferme et dans les alentours. Il pourrait y avoir de nombreuses surprises. J'essaye de me placer entre Bobby et Charlie. Je le fais de manière consciente, volontaire. Et de sorte à ce que cela se ressente légèrement. Si vraiment il me comprend alors il ne verra pas mon geste d'un mauvais œil.
La façon dont elle me répond quand je lui pose cette question. Comme si c'était une évidence. Excuse moi de m'inquiéter Malou ! Si je me rappelle bien il y a deux minutes tu étais en train de pleurer, d'à moitié hurler, agenouillée sur le sol. Et Bobby qui se transforme en une bête de rage aussi. Je crois pouvoir être en droit de lui demander comment elle va. Comment tout le monde va. Charlie aussi. Se sent-elle en sécurité ? Souhaite-t-elle que nous partions quelque peu à l'écart et discuter entre nous ? Un échange de regard et je comprends qu'elle doute elle aussi. La méfiance de Malou injustifiée à son égard. Leurs sautes d'humeur. Je sais que mon amie peut être prise d'accès de folie. Plutôt d'inconscience que de folie. Mais là … Que s'était-il donc passé ? Une question qui reste en suspens. Les deux amants se parlent. Malou refuse le cadeau qu'elle tend à cet homme. Cet homme qui semble avoir retrouvé ses esprits. Qui complimente et qui embrasse sa femme. Un geste délicat, assez étrange pour un homme comme lui. Je ne pense pas me montrer en disant qu'il ne ressemble pas vraiment au Bobby dont j'ai entendu parler. Charlie le trouve-t-elle changé ? Et à quel point ? J'aimerais tellement pouvoir lui demander son avis sur la situation. Mais s'écarter dans un tel moment ne risque pas d'apaiser la petite tension qui vient de se créer au sein de ce groupe. Et puis nous aurons le temps d'aborder le sujet plus tard. Rien que tous les deux.
Forcément que Bobby s'est rendu compte de mon attitude, mon regard. Inquiet, presque effrayé. Il a tout compris. Oui je le pense. Qu'il peut être un danger pour nous. Et pour Malou aussi. L'est-elle, elle, au courant de cette folie ? Je ne sais comment réagir. S'il en est conscient … Cela ne peut être qu'une bonne chose n'est-ce pas ? Il sait faire la différence entre allié et monstre ? Son sourire, ses doigts qui s'entrelacent avec ceux de mon amie, tout ça ne m'apaise pas pour autant. Viens alors le temps des explications. Cela part d'une bonne intention. Mais je crois qu'il ne se rend pas compte. Inutile d'hurler à la mort et de se transformer en bête pour attirer ces monstres. Un simple cri. Des sifflements. Inutile des les broyer et de les réduire en bouillie. De plus qu'il n'aime pas se battre. Qu'il veut nous protéger. Je pourrais comprendre. Peut-être qu'en lui expliquant un peu mieux les choses. Mais cet homme a survit jusqu'ici. Un miracle selon moi. J'écoute attentivement sans l'interrompre. Essayant de sonder l'esprit de Charlie. Et viens enfin la question de savoir s'il reste ou s'il s'en va. Il est amoureux de Malou. Il fait confiance à Charlie. Il croit que je le comprends. Protéger les autres. Au péril de sa propre vie. Evidemment que je comprends. Moi même je serais prêt à tout pour que rien ne lui arrive. Pour que plus rien ne lui arrive. Je ne suis toujours pas convaincu. Il a l'air honnête. Nous verrons bien. Si j'ai le moindre doute. Si Charlie ne se sent pas bien, nous partirons. Mais avant il faudra que je parle également avec Malou.
Allons … Allons voir cette habitation. Je … Je peux te comprendre oui … Et … Et tu peux comprendre ma position je crois. Ma méfiance. Sans vouloir t'offenser. Ou même toi Malou. Il n'y a … Il n'y a pas de besoin d'en faire tant pour attirer les monstres. Je … Nous reparlerons de ça plus tard. Je … Allons-y. Moi aussi j'ai bien envie de voir s'il y a une chèvre ou d'autres vaches. J'esquisse un sourire en direction de Charlie. Un sourire pas des plus détendu. Rien de bon ne ressortira d'une discussion à chaud. Je plonge mon regard quelques secondes. « Je suis là ». Au moindre petit soucis, je serai là. Rien ne nous arrivera. Gary s'approche de moi. Gary. Il n'est pas méfiant envers le géant. C'est un signe je crois. Bobby … Si … Si la situation se reproduit. Inutile de … te mettre autant en colère. Nous pouvons nous occuper des monstres de manière « normale ». Tout le monde s'empare de ses affaires. Allons voir ce qu'il se cache dans cette ferme et dans les alentours. Il pourrait y avoir de nombreuses surprises. J'essaye de me placer entre Bobby et Charlie. Je le fais de manière consciente, volontaire. Et de sorte à ce que cela se ressente légèrement. Si vraiment il me comprend alors il ne verra pas mon geste d'un mauvais œil.
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Re: The Meeting of the Lost Angels
Dim 23 Oct 2016 - 13:03
Malou était rassurée, Nounours n'était ni en colère, ni déçu qu'elle refuse ce cadeau; il avait compris, il connaissait ses faiblesses en matière de combat, ses forces aussi et ne la jugeait pas, il savait qu'elle faisait de son mieux.
Heureuse elle s'élança dans les bras chauds et doux de son amant et lui rendit le baiser avant qu'il se tourne rapidement vers les nouveaux venus.
L'adolescente sentit alors comme un mauvais climat dans l'air, une tension, surtout venant de Josh et ouvrit de grands yeux étonnés où pouvait se lire l'incompréhension.
Comment pouvait-on ne pas faire confiance à Bobby ? Il avait maintes fois fait ses preuves avec Selene et Gabriel puis avec elle à Brinnon quand ils s'étaient retrouvés encerclés; il ne s'était jamais trompé de cible n'avait jamais ne serait-ce qu'égratigné la moindre personne qu'il considérait comme ami, ange ou soeur; il s'en serait voulu si amèrement qu'il n'y aurait peut-être même pas survécu !
Elle obliqua un regard angoissé vers le géant. L'ami venait de dire ouvertement qu'il était méfiant à son égard et elle savait déjà que l'aimé ne le supporterait pas, qu'il en éprouverait un chagrin immense parce qu'il était bâti comme cela, tantôt guerrier d'un autre âge, tantôt poète, le coeur à nu en bandoulière avec des fleurs aux creux des mains et malgré sa force herculéenne le héros était fragile.
La jeune fille ressentit de l'amertume et un profond sentiment d'injustice envahit son être.
Pourquoi les gens normaux ne faisaient-ils jamais l'effort de se pencher avec mansuétude vers ceux qui étaient différents ? Pourquoi fallait-il qu'ils soient suspicieux, les prenant presque pour des êtres inférieurs ?
Josh avait changé.
Voilà la réponse qui s'insinua dans son esprit.
Lui si compréhensif, si attentionné, si ouvert devenait comme les adultes et donnait une leçon sur la façon d'éliminer les monstres en oubliant que lui-même avait fait quelques erreurs quand ils avaient été ensemble.
Lui jadis si simple manquait d'humilité à présent et se sentait invincible, ce qui n'était pas bon signe dans ce monde tordu où même dix mangeurs d'hommes contre quatre vivants pouvait s'avérer mortel y compris pour le plus aguerri.
Elle allait rétorquer quand celui qu'elle pensait être aussi précieux qu'un frère de coeur lui retourna également un reproche.
Elle en fut tellement estomaquée, qu'elle resta quelques secondes bouche ouverte sans pouvoir articuler un mot et se mit à douter de son amitié.
Il l'avait bien vu ou non ?
Ne l'avait t-il pas côtoyé suffisamment longtemps pour savoir ? N'en avaient-ils pas parlés ? Ne l'avait-il pas vu repousser le pistolet et le couteau dans la jolie maison pour uniquement prendre la cravache et la bombe lacrymogène ?
Fallait-il qu'elle lui rappelle son poids et ses mensurations ? Il nageait en pleine irréalité ou quoi ?!
Non. Lui répondit-elle froidement, on ne va pas aller voir les animaux maintenant, il y a plus urgent, tu ne crois pas ?
Non seulement Malou n'avait pas l'intellect suffisamment développé pour attendre que les frictions se calment mais en plus elle n'admettait pas, n'admettrait jamais que quiconque fasse de la peine à son Nounours, fut-il un ami !
On va tous s'assoir et on va parler, ok ?
Elle porta le regard aux alentours redevenus sereins et continua:
je m'excuse, je vais être directe, j'ai pas fait d'études, désolée, lança t-elle en regardant le couple;
Nounou... Bobby est pas taré au point de confondre un ennemi et un ami, ok ?
La colère, la tristesse lui avait fait reprendre sa gouaille de la zone où elle avait grandit. Faisant tout de même attention à son vocabulaire elle poursuivit sur un ton qui n'admettrait pas qu'on la coupe:
j'ai déjà vu Bobby s'occuper d'une horde et nous tirer de la merde en un rien de temps. Qu'importe la manière, ces « trucs » là ne vivent plus, ne ressentent plus rien d'autre que la faim; et puis on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Tu te poses des états d'âme toi quand tu fends des crânes et que tu as du sang plein les mains ?
Quant à moi t'es bigleux ou quoi ? Je mesure un mètre cinquante six et je pèse trentre deux kilos. La hache est trop lourde pour moi qui serait obligée de la brandir à bout de bras pour atteindre le crâne d'un monstre et ne parlons pas d'un poignard, il faut quand même une sacrée force pour l'enfoncer dans une boîte crânienne, même pour une fille normale c'est déjà très difficile alors moi... En plus je te rappelle que j'ai peur des armes tranchantes sauf de mon rasoir.
Elle laissa un temps et conclut:
vous avez l'air de prétendre que j'ai envoyé une cinquantaine de coups de lattes n'importe comment mais pas du tout, c'est du krav maga; c'est Duncan qui m'a appris cela afin que je me débrouille un peu mieux. Les coups étaient précis, c'est une technique et je peux le faire aussi sur des puanteurs debout, alors ok, un coup de hache ou de couteau dans le crâne cela vous semblent plus direct pour vous qui êtes bien bâtis, qui n'avez peur de rien; pour moi c'est juste pas possible.
Malou était vexée. Elle aurait presque voulu balancer à la tronche de Josh que lui ne savait toujours pas contrôler le camouflage, encore moins la démarche silencieuse mais se retint; elle l'aimait encore un peu quand-même.
Elle précisa seulement:
je suis trop malhabile avec les armes à feu et Nounours ne sait pas faire autrement que d'être furieux quand il voit des méchants sinon il garderait sa bonté et cela le perdrait, il a besoin de cette colère pour nous défendre. Toi tu es devenu bien prétentieux de croire que tu peux tout régler normalement dans ce monde anormal. Tu crois quoi ? Qu'on est débile ? On t'a pas attendu pour survivre.
Pour la première fois Josh venait de se confronter au caractère dur, cinglant que Malou pouvait avoir parfois. Cette hargne qui faisait qu'elle tenait encore debout malgré sa maigreur et ses phobies.
Ecoeurée elle se releva et commença à partir seule vers la ferme. Elle aurait aimé pleurer, cela l'aurait soulagée mais ses yeux restaient secs. Bobby, l'amour de sa vie allait encore se mépriser; ce soir il refuserait le lit et s'installerait à nouveau par-terre comme avant. Si c'était cela, elle s'allongerait à côté de lui, à même le sol et elle le câlinerait jusqu'à ce que son coeur ne saigne plus.
En attendant, elle n'avait plus qu'une hâte c'était que celui qu'elle avait pris pour un ami et cette Charlie s'en aillent vite; elle se chargerait d'écourter la visite s'il le fallait !
Personne, plus jamais ne ferait de mal à son Dieu Magnifique, elle y veillerait.
Oui Nounours, je suis ton coeur et ton âme pour toujours; tu es le plus bel homme que j'ai jamais connu, affirma t-elle plus que convaincue quand l'adoré la rejoignit enfin.
Heureuse elle s'élança dans les bras chauds et doux de son amant et lui rendit le baiser avant qu'il se tourne rapidement vers les nouveaux venus.
L'adolescente sentit alors comme un mauvais climat dans l'air, une tension, surtout venant de Josh et ouvrit de grands yeux étonnés où pouvait se lire l'incompréhension.
Comment pouvait-on ne pas faire confiance à Bobby ? Il avait maintes fois fait ses preuves avec Selene et Gabriel puis avec elle à Brinnon quand ils s'étaient retrouvés encerclés; il ne s'était jamais trompé de cible n'avait jamais ne serait-ce qu'égratigné la moindre personne qu'il considérait comme ami, ange ou soeur; il s'en serait voulu si amèrement qu'il n'y aurait peut-être même pas survécu !
Elle obliqua un regard angoissé vers le géant. L'ami venait de dire ouvertement qu'il était méfiant à son égard et elle savait déjà que l'aimé ne le supporterait pas, qu'il en éprouverait un chagrin immense parce qu'il était bâti comme cela, tantôt guerrier d'un autre âge, tantôt poète, le coeur à nu en bandoulière avec des fleurs aux creux des mains et malgré sa force herculéenne le héros était fragile.
La jeune fille ressentit de l'amertume et un profond sentiment d'injustice envahit son être.
Pourquoi les gens normaux ne faisaient-ils jamais l'effort de se pencher avec mansuétude vers ceux qui étaient différents ? Pourquoi fallait-il qu'ils soient suspicieux, les prenant presque pour des êtres inférieurs ?
Josh avait changé.
Voilà la réponse qui s'insinua dans son esprit.
Lui si compréhensif, si attentionné, si ouvert devenait comme les adultes et donnait une leçon sur la façon d'éliminer les monstres en oubliant que lui-même avait fait quelques erreurs quand ils avaient été ensemble.
Lui jadis si simple manquait d'humilité à présent et se sentait invincible, ce qui n'était pas bon signe dans ce monde tordu où même dix mangeurs d'hommes contre quatre vivants pouvait s'avérer mortel y compris pour le plus aguerri.
Elle allait rétorquer quand celui qu'elle pensait être aussi précieux qu'un frère de coeur lui retourna également un reproche.
Elle en fut tellement estomaquée, qu'elle resta quelques secondes bouche ouverte sans pouvoir articuler un mot et se mit à douter de son amitié.
Il l'avait bien vu ou non ?
Ne l'avait t-il pas côtoyé suffisamment longtemps pour savoir ? N'en avaient-ils pas parlés ? Ne l'avait-il pas vu repousser le pistolet et le couteau dans la jolie maison pour uniquement prendre la cravache et la bombe lacrymogène ?
Fallait-il qu'elle lui rappelle son poids et ses mensurations ? Il nageait en pleine irréalité ou quoi ?!
Non. Lui répondit-elle froidement, on ne va pas aller voir les animaux maintenant, il y a plus urgent, tu ne crois pas ?
Non seulement Malou n'avait pas l'intellect suffisamment développé pour attendre que les frictions se calment mais en plus elle n'admettait pas, n'admettrait jamais que quiconque fasse de la peine à son Nounours, fut-il un ami !
On va tous s'assoir et on va parler, ok ?
Elle porta le regard aux alentours redevenus sereins et continua:
je m'excuse, je vais être directe, j'ai pas fait d'études, désolée, lança t-elle en regardant le couple;
Nounou... Bobby est pas taré au point de confondre un ennemi et un ami, ok ?
La colère, la tristesse lui avait fait reprendre sa gouaille de la zone où elle avait grandit. Faisant tout de même attention à son vocabulaire elle poursuivit sur un ton qui n'admettrait pas qu'on la coupe:
j'ai déjà vu Bobby s'occuper d'une horde et nous tirer de la merde en un rien de temps. Qu'importe la manière, ces « trucs » là ne vivent plus, ne ressentent plus rien d'autre que la faim; et puis on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Tu te poses des états d'âme toi quand tu fends des crânes et que tu as du sang plein les mains ?
Quant à moi t'es bigleux ou quoi ? Je mesure un mètre cinquante six et je pèse trentre deux kilos. La hache est trop lourde pour moi qui serait obligée de la brandir à bout de bras pour atteindre le crâne d'un monstre et ne parlons pas d'un poignard, il faut quand même une sacrée force pour l'enfoncer dans une boîte crânienne, même pour une fille normale c'est déjà très difficile alors moi... En plus je te rappelle que j'ai peur des armes tranchantes sauf de mon rasoir.
Elle laissa un temps et conclut:
vous avez l'air de prétendre que j'ai envoyé une cinquantaine de coups de lattes n'importe comment mais pas du tout, c'est du krav maga; c'est Duncan qui m'a appris cela afin que je me débrouille un peu mieux. Les coups étaient précis, c'est une technique et je peux le faire aussi sur des puanteurs debout, alors ok, un coup de hache ou de couteau dans le crâne cela vous semblent plus direct pour vous qui êtes bien bâtis, qui n'avez peur de rien; pour moi c'est juste pas possible.
Malou était vexée. Elle aurait presque voulu balancer à la tronche de Josh que lui ne savait toujours pas contrôler le camouflage, encore moins la démarche silencieuse mais se retint; elle l'aimait encore un peu quand-même.
Elle précisa seulement:
je suis trop malhabile avec les armes à feu et Nounours ne sait pas faire autrement que d'être furieux quand il voit des méchants sinon il garderait sa bonté et cela le perdrait, il a besoin de cette colère pour nous défendre. Toi tu es devenu bien prétentieux de croire que tu peux tout régler normalement dans ce monde anormal. Tu crois quoi ? Qu'on est débile ? On t'a pas attendu pour survivre.
Pour la première fois Josh venait de se confronter au caractère dur, cinglant que Malou pouvait avoir parfois. Cette hargne qui faisait qu'elle tenait encore debout malgré sa maigreur et ses phobies.
Ecoeurée elle se releva et commença à partir seule vers la ferme. Elle aurait aimé pleurer, cela l'aurait soulagée mais ses yeux restaient secs. Bobby, l'amour de sa vie allait encore se mépriser; ce soir il refuserait le lit et s'installerait à nouveau par-terre comme avant. Si c'était cela, elle s'allongerait à côté de lui, à même le sol et elle le câlinerait jusqu'à ce que son coeur ne saigne plus.
En attendant, elle n'avait plus qu'une hâte c'était que celui qu'elle avait pris pour un ami et cette Charlie s'en aillent vite; elle se chargerait d'écourter la visite s'il le fallait !
Personne, plus jamais ne ferait de mal à son Dieu Magnifique, elle y veillerait.
Oui Nounours, je suis ton coeur et ton âme pour toujours; tu es le plus bel homme que j'ai jamais connu, affirma t-elle plus que convaincue quand l'adoré la rejoignit enfin.
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Re: The Meeting of the Lost Angels
Jeu 27 Oct 2016 - 20:13
Robert s’est couché par terre, reprenant son souffle, tandis que nous reprenons nos esprits, petit à petit. Puis, au vu de notre inquiétude, il lève les pouces, signifiant par la même occasion qu’il va bien. Je détourne le regard. Je l’ai déjà vu se battre, mais jamais avec autant de… hargne et de haine, une haine dirigée contre les monstres, soit, mais de la haine quand même. Je ne vais pas jusqu’à dire qu’il a éprouvé du plaisir, il nous a protégé, avec Josh, c’est le principal. Mais lui et Malou relèvent du même acabit, une sorte de même bestialité pour tuer les monstres. Je détourne le regard toutefois lorsque Robert se lève pour embrasser Malou. Non pas que ce geste me dérange, mais ils ont besoin d’intimité pour se retrouver je suppose. Je jette un œil à Josh, je me demande bien ce qu’il pense de tout cela. Robert reste Robert, malgré tout… Même si c’est un Robert plus enragé que je n’ai connu.
Robert prend alors la parole, nous expliquant qu’il sait ce que nous pensons car cela se lit dans nos yeux. Il nous demande alors, directement, si nous pensons qu’il peut être dangereux pour nous. Avant que je ne puisse répondre par la négative, Josh est plus rapide que moi. Josh propose d’aller voir l’habitation, une « joyeuse » intermède qui nous permet de penser à autre chose qu’à la scène de bataille. Josh exprime l’idée qu’être autant tape-à-l’œil lors de l’attaque n’est pas forcément des plus utiles.
Robert n’en a toutefois pas terminé avec ses explications et il explique que c’est seulement son sentiment de protection qui refait surface. Il préférerait se sacrifier plutôt que de voir ses amis autour de lui tomber. La colère lui permet de faire fuir les monstres, les méchants plus facilement, comme s’il devient lui-même un monstre. Même s’il n’aime pas se battre, comme tout le monde, il a été forcé de le faire et il est prêt à partir si nous le demandons. Toutefois, que ce soit Malou ou Robert, j’ai un peu l’impression qu’ils sont légèrement « bipolaires », comme s’ils ont une double face avec qui nous venons tout juste de faire la connaissance.
- On ne te demande pas une telle chose, Robert, dis-je doucement à Robert. On est une équipe, il faut se relayer et apprendre à partager les tâches.
Faisant preuve d’une diplomatie, il propose d’aller vérifier s’il y a des animaux. Je suis entièrement d’accord avec lui et je soutiens le regard qu’il me lance, en me souriant. Je suis heureuse qu’il essaie de détendre un peu l’atmosphère tendu qui vient de se créer. Ce n’est pas bon ni pour le moral, ni pour la survie, surtout que je commence à avoir faim, ce doit être le cas des autres également. Toutefois, Malou ne partage pas son avis et assez froidement, elle dit à Josh qu’il y a plus urgent à faire. Malou préférait s’asseoir pour discuter maintenant.
- En parler tout de suite n’est sans doute pas une très bonne idée. On risque de s’énerver et ce serait bête, dis-je en poussant un soupir.
Ce n’était toujours pas l’avis de Malou qui indiqua que jamais Robert pourrait confondre un ennemi et un ami. La jeune fille se met à parler, augmentant progressivement le ton. Elle lui dit que Robert l’a toujours sorti de mauvaises passes. Quant à elle, elle est trop « petite » pour se battre. C’est vrai qu’elle n’est pas bien grande, je dois être sensiblement plus grande qu’elle, et je pèse sans doute beaucoup plus qu’elle, mais ce n’est pas une raison pour qu’elle parle ainsi. Ce qui n’arrange rien, c’est quand elle dit avoir peur des armes tranchantes. Je me demande à nouveau comment elle a fait pour survivre pendant une année. Le krav maga qu’elle avait pratiqué était donc le seul moyen de défense contre les monstres.
- Face à une horde, malheureusement, je ne suis pas sûre que le krav maga te sorte de ce genre de situation… Ce que nous cherchons à dire, c’est que parfois, il vaut mieux être direct et discret pour ne pas attirer d’autres rodeurs. Josh et moi, on vient de Seattle. Si on avait poussé des cris lorsque nous devions tuer des monstres, ils nous seraient tombés dessus des dizaines d’autres montres. On a appris à être discret et à être rapide. Je comprends, on a tous appris d’une façon différente, pour combattre les monstres. Il s’agit seulement d’essayer d’être un peu plus discret. Par contre, c’est idiot de préciser qu’on n’a peur de rien, personne n’a peur de rien… C’est humain d’avoir peur. Par contre, baisse d’un ton. T’énerver de la sorte ne sert strictement à rien à par énerver la personne que tu as face à toi. On donne nos avis, on partage nos conseils. Si la discussion est fermée d’avance parce que tu as peur de changer, ça sert strictement à rien de continuer. Maintenant, on a une ferme à visiter, une ferme où on peut retrouver à manger et peut-être même des animaux. Alors, tu préfères parler pendant des heures ou te remplir l’estomac ? Personnellement, le choix est vite fait. Même si j’adore parler, j’entends, finis-je en lançant un regard à Josh.
Je comprends la méfiance de Josh, je la partage en partie. Mais je ne pense pas que Robert serait capable de me faire du mal. Toutefois, j’ai promis à Josh de le laisser me protéger, il en est capable et ça le rassure peut-être quand il est dans cette position. Malou ne nous attends pas pour partir en direction de la ferme, Robert finit par la suivre. Je reste en retrait avec Josh.
- Et ben… Ce n’est pas la joie, dis-je. On va quand même voir à la ferme ? Proposais-je, ne voulant pas quitter le groupe après autant d’effort.
Robert prend alors la parole, nous expliquant qu’il sait ce que nous pensons car cela se lit dans nos yeux. Il nous demande alors, directement, si nous pensons qu’il peut être dangereux pour nous. Avant que je ne puisse répondre par la négative, Josh est plus rapide que moi. Josh propose d’aller voir l’habitation, une « joyeuse » intermède qui nous permet de penser à autre chose qu’à la scène de bataille. Josh exprime l’idée qu’être autant tape-à-l’œil lors de l’attaque n’est pas forcément des plus utiles.
Robert n’en a toutefois pas terminé avec ses explications et il explique que c’est seulement son sentiment de protection qui refait surface. Il préférerait se sacrifier plutôt que de voir ses amis autour de lui tomber. La colère lui permet de faire fuir les monstres, les méchants plus facilement, comme s’il devient lui-même un monstre. Même s’il n’aime pas se battre, comme tout le monde, il a été forcé de le faire et il est prêt à partir si nous le demandons. Toutefois, que ce soit Malou ou Robert, j’ai un peu l’impression qu’ils sont légèrement « bipolaires », comme s’ils ont une double face avec qui nous venons tout juste de faire la connaissance.
- On ne te demande pas une telle chose, Robert, dis-je doucement à Robert. On est une équipe, il faut se relayer et apprendre à partager les tâches.
Faisant preuve d’une diplomatie, il propose d’aller vérifier s’il y a des animaux. Je suis entièrement d’accord avec lui et je soutiens le regard qu’il me lance, en me souriant. Je suis heureuse qu’il essaie de détendre un peu l’atmosphère tendu qui vient de se créer. Ce n’est pas bon ni pour le moral, ni pour la survie, surtout que je commence à avoir faim, ce doit être le cas des autres également. Toutefois, Malou ne partage pas son avis et assez froidement, elle dit à Josh qu’il y a plus urgent à faire. Malou préférait s’asseoir pour discuter maintenant.
- En parler tout de suite n’est sans doute pas une très bonne idée. On risque de s’énerver et ce serait bête, dis-je en poussant un soupir.
Ce n’était toujours pas l’avis de Malou qui indiqua que jamais Robert pourrait confondre un ennemi et un ami. La jeune fille se met à parler, augmentant progressivement le ton. Elle lui dit que Robert l’a toujours sorti de mauvaises passes. Quant à elle, elle est trop « petite » pour se battre. C’est vrai qu’elle n’est pas bien grande, je dois être sensiblement plus grande qu’elle, et je pèse sans doute beaucoup plus qu’elle, mais ce n’est pas une raison pour qu’elle parle ainsi. Ce qui n’arrange rien, c’est quand elle dit avoir peur des armes tranchantes. Je me demande à nouveau comment elle a fait pour survivre pendant une année. Le krav maga qu’elle avait pratiqué était donc le seul moyen de défense contre les monstres.
- Face à une horde, malheureusement, je ne suis pas sûre que le krav maga te sorte de ce genre de situation… Ce que nous cherchons à dire, c’est que parfois, il vaut mieux être direct et discret pour ne pas attirer d’autres rodeurs. Josh et moi, on vient de Seattle. Si on avait poussé des cris lorsque nous devions tuer des monstres, ils nous seraient tombés dessus des dizaines d’autres montres. On a appris à être discret et à être rapide. Je comprends, on a tous appris d’une façon différente, pour combattre les monstres. Il s’agit seulement d’essayer d’être un peu plus discret. Par contre, c’est idiot de préciser qu’on n’a peur de rien, personne n’a peur de rien… C’est humain d’avoir peur. Par contre, baisse d’un ton. T’énerver de la sorte ne sert strictement à rien à par énerver la personne que tu as face à toi. On donne nos avis, on partage nos conseils. Si la discussion est fermée d’avance parce que tu as peur de changer, ça sert strictement à rien de continuer. Maintenant, on a une ferme à visiter, une ferme où on peut retrouver à manger et peut-être même des animaux. Alors, tu préfères parler pendant des heures ou te remplir l’estomac ? Personnellement, le choix est vite fait. Même si j’adore parler, j’entends, finis-je en lançant un regard à Josh.
Je comprends la méfiance de Josh, je la partage en partie. Mais je ne pense pas que Robert serait capable de me faire du mal. Toutefois, j’ai promis à Josh de le laisser me protéger, il en est capable et ça le rassure peut-être quand il est dans cette position. Malou ne nous attends pas pour partir en direction de la ferme, Robert finit par la suivre. Je reste en retrait avec Josh.
- Et ben… Ce n’est pas la joie, dis-je. On va quand même voir à la ferme ? Proposais-je, ne voulant pas quitter le groupe après autant d’effort.
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Re: The Meeting of the Lost Angels
Ven 28 Oct 2016 - 14:00
Chaque mot avait la puissance d’un coup de poing. Chaque phrase tranchait le cœur pur de la bête comme une lame affutée. Robert pensait avoir bien agi en tombant en colère, en massacrant chaque goule pour n’en laisser que des petites pièces. Mais à cause de lui, Malorie avait de la peine. Josh ne l’aimait tout simplement pas. Charlie le prenait de haut avec son intelligence supérieure. Quand son ange de l’innocence avait demandé aux gens de s’assoir, le géant s’était assis en indien. Mais quand Chaton s’était levé pour partir, le mineur aurait voulu se transformer en brouillard et s’envoler, que la terre se transforme en sable mouvant pour l’engloutir. L’empathique monstre de foire était submergé de tristesse, un abattement faisait ployer ses épaules massives. Ses mains immenses et rugueuses plongèrent vers son horrible faciès pour y cacher sa détresse qui s’était imprimée. Des larmes salées creusèrent des sillons dans la crasse déposée sur ses traits atypiques. La honte venait de faire surface, brisant son air niais et stupide à souhait. Sa tête en forme d’œuf s’était penchée vers la terre, comme subitement si la pesanteur avait gagné en force. La colline humaine ployait sous la suspicion, les répliques acerbes et les tons condescendants. Il n’avait pas tout compris les points emmenés pour la dispute, mais il savait que c’était à cause de lui. De son manque d’intelligence et surtout de sa laideur. De son apparence monstrueuse qui faisait peur. Alors, quand le calme se s’installa enfin, l’être indigne d’exister se replia encore plus sur lui-même pendant quelques instants.
Au travers de ses doigts ayant la circonférence de saucisses, de ses mains et bras couverts de scarifications de la haine des gens, le regard voilé par la douleur de l’instant de l’homme difforme sortit un instant. Une affliction, un élancement épouvantable, une géhenne de souffrance pouvaient se lire dans les reflets océaniques des yeux du colosse balafré. Charlie et Josh pouvaient aisément voir par ces fenêtres qui donnaient un libre accès à l’âme pure et remplie de gentillesse de Robert. Un être de lumière se cachait sous l’armure de muscles disproportionnés, de peau lézardée de cicatrices. Une âme remplie de candeur et de bienveillance, de sacrifice qui venait de subir une nouvelle fois la blessure brulante du rejet.
Se relevant de toute sa haute taille, doucement pour ne pas faire peur à l’homme costaud, Bobby se plaça dos aux deux êtres humains. Ses mains écrasèrent les diamants de tristesses et sa voix s’éleva alors avec douceur, portée par le vent comme une sorte de rédemption.
Robert- Je ne voulais pas de chicanes, vous savez… Euh… C’est à cause de moi et de ma stupidité… Euh… Vous savez ce qu’est d’être rejeté toute votre vie? D’essayer de tout faire pour avoir un sourire et ne récolter que… Euh… Je ne sais pas le mot exact.
Se tournant avec lenteur vers Josh et les épaules du monstre de foire s’affaissèrent totalement. Lesté par le poids de la culpabilité et de la honte. De nouveau il pencha sa tête vers le sol, essayant de cacher ses traits cauchemardesques.
Robert- Je m’excuse Josh de t’avoir fait peur… Euh… Je suis un raté pas de cerveau qui essaie juste de bien faire… Euh… Les gens apprécient habituellement que j’aille me battre comme ça il n’y a que moi qui peux mourir et pas eux… Euh… Avant je me battais comme toi… Euh… Mais des fois les coups à la tête ne marchent pas toujours… Euh… Et le monstre essaie de mordre des anges… Euh… Pour ça que je tape deux ou trois fois par mordeur.
Les yeux de l’homme virent alors une scène d’un passé pas si lointain, des dents pourries qui avaient failli enlever la vie à un être de lumière. Une goule qu’il avait crue moribonde. Se ressaisissant alors, le regard de l’homme maintes fois brisé se tourna vers Charlie. Les prochaines paroles furent dirigées vers l’enseignante. La voix blanche du colosse se désintégrait quelques fois pendant ses paroles erratiques.
Robert- On fait avec ce qu’on a Charlie… Euh… Je n’ai pas de cerveau et je suis con comme la lune… Euh… J’essaie juste d’être là pour les gens et de ne pas être rejeté comme je l’ai été toute ma vie… Euh… Tu te souviens du chalet, de la nuit que j’ai veillé sur toi pour essayer de chasser tes cauchemars? Personne ne me l’a fait, car on pense que je n’ai pas de sentiments, que je suis monstre… Euh… Sauf Malorie qui accepte d’être près de moi.
Empêchant un sanglot de l’étouffer, le golem de chair continua son explication. Il baissa la voix pour ne mettre que le couple dans la confidence.
Robert- Et de nouveau vous le pensez… Euh… Je m’en suis voulu que tu sois partie, à Seattle tu sais… Euh… J’ai retourné quelques jours après… Euh… Fouiller partout pendant une semaine… Euh… Eu peur... Euh...J’ai souvent pensé à toi… Euh… Je suis retourné à la ville pleine de mordeurs chercher des trucs pour ma famille adoptive tout seul… Euh… Pour éviter que ceux qui doivent rester vivants se fasse tuer… Euh… Ma vie ne vaut rien, tu le sais… Euh… Je sais quand je dois être silencieux… Euh… Je voulais être silencieux tout à l’heure et vous avez dit qu'on devait charger dans le tas… Euh… Et j’ai essayé de vous protéger… Euh… Des fois je me dis que j’aurais dû disparaître au début… Euh… Me laisser tuer… Euh… Tu avais raison… Euh… Parler plus tard, car là ça fait mal… Euh... Essayer de dire des choses qui ne font pas mal au gens... Euh... Vous aller visiter la ferme? Euh... Vous pouvez me le dire si vous voyez des poules? J'adore voir les poulets.
Ce rejet était le pire de toutes aux yeux du géant. Il n’avait fait ce que les êtres intelligents avaient décidé. Maintenant ils lui reprochaient d’avoir fait ce qu’on attendait de lui. Pivotant vers la silhouette gracile de sa dulcinée au loin, Bobby commença à marcher d’un pas trainant et lent. Ses bras immenses se balançaient comme ceux d’un gorille. Le mastodonte reprit sa veste de cuir au sol et la remit sur sa personne offensante aux yeux de tous. Quand les mots doux et pleins d’amour de la belle atteignirent l’ouïe amoindrie de la bête, celle-ci caressa l’halo doré de l’ange. Il fit un sourire merveilleux, débordant de tendresse et d’affection qui n’aurait jamais dû avoir de place dans ce réceptacle de monstre.
Robert- Pour moi tu es la plus belle étoile dans le ciel… Euh… Ma raison de rester vivant et de me battre jour après jour… Euh… Je t’aime tellement tu sais… Euh… Tu as vu il y a une chaise à bascule devant la maison… Euh… Ça te dérange si je vais m’assoir un peu?
Au travers de ses doigts ayant la circonférence de saucisses, de ses mains et bras couverts de scarifications de la haine des gens, le regard voilé par la douleur de l’instant de l’homme difforme sortit un instant. Une affliction, un élancement épouvantable, une géhenne de souffrance pouvaient se lire dans les reflets océaniques des yeux du colosse balafré. Charlie et Josh pouvaient aisément voir par ces fenêtres qui donnaient un libre accès à l’âme pure et remplie de gentillesse de Robert. Un être de lumière se cachait sous l’armure de muscles disproportionnés, de peau lézardée de cicatrices. Une âme remplie de candeur et de bienveillance, de sacrifice qui venait de subir une nouvelle fois la blessure brulante du rejet.
Se relevant de toute sa haute taille, doucement pour ne pas faire peur à l’homme costaud, Bobby se plaça dos aux deux êtres humains. Ses mains écrasèrent les diamants de tristesses et sa voix s’éleva alors avec douceur, portée par le vent comme une sorte de rédemption.
Robert- Je ne voulais pas de chicanes, vous savez… Euh… C’est à cause de moi et de ma stupidité… Euh… Vous savez ce qu’est d’être rejeté toute votre vie? D’essayer de tout faire pour avoir un sourire et ne récolter que… Euh… Je ne sais pas le mot exact.
Se tournant avec lenteur vers Josh et les épaules du monstre de foire s’affaissèrent totalement. Lesté par le poids de la culpabilité et de la honte. De nouveau il pencha sa tête vers le sol, essayant de cacher ses traits cauchemardesques.
Robert- Je m’excuse Josh de t’avoir fait peur… Euh… Je suis un raté pas de cerveau qui essaie juste de bien faire… Euh… Les gens apprécient habituellement que j’aille me battre comme ça il n’y a que moi qui peux mourir et pas eux… Euh… Avant je me battais comme toi… Euh… Mais des fois les coups à la tête ne marchent pas toujours… Euh… Et le monstre essaie de mordre des anges… Euh… Pour ça que je tape deux ou trois fois par mordeur.
Les yeux de l’homme virent alors une scène d’un passé pas si lointain, des dents pourries qui avaient failli enlever la vie à un être de lumière. Une goule qu’il avait crue moribonde. Se ressaisissant alors, le regard de l’homme maintes fois brisé se tourna vers Charlie. Les prochaines paroles furent dirigées vers l’enseignante. La voix blanche du colosse se désintégrait quelques fois pendant ses paroles erratiques.
Robert- On fait avec ce qu’on a Charlie… Euh… Je n’ai pas de cerveau et je suis con comme la lune… Euh… J’essaie juste d’être là pour les gens et de ne pas être rejeté comme je l’ai été toute ma vie… Euh… Tu te souviens du chalet, de la nuit que j’ai veillé sur toi pour essayer de chasser tes cauchemars? Personne ne me l’a fait, car on pense que je n’ai pas de sentiments, que je suis monstre… Euh… Sauf Malorie qui accepte d’être près de moi.
Empêchant un sanglot de l’étouffer, le golem de chair continua son explication. Il baissa la voix pour ne mettre que le couple dans la confidence.
Robert- Et de nouveau vous le pensez… Euh… Je m’en suis voulu que tu sois partie, à Seattle tu sais… Euh… J’ai retourné quelques jours après… Euh… Fouiller partout pendant une semaine… Euh… Eu peur... Euh...J’ai souvent pensé à toi… Euh… Je suis retourné à la ville pleine de mordeurs chercher des trucs pour ma famille adoptive tout seul… Euh… Pour éviter que ceux qui doivent rester vivants se fasse tuer… Euh… Ma vie ne vaut rien, tu le sais… Euh… Je sais quand je dois être silencieux… Euh… Je voulais être silencieux tout à l’heure et vous avez dit qu'on devait charger dans le tas… Euh… Et j’ai essayé de vous protéger… Euh… Des fois je me dis que j’aurais dû disparaître au début… Euh… Me laisser tuer… Euh… Tu avais raison… Euh… Parler plus tard, car là ça fait mal… Euh... Essayer de dire des choses qui ne font pas mal au gens... Euh... Vous aller visiter la ferme? Euh... Vous pouvez me le dire si vous voyez des poules? J'adore voir les poulets.
Ce rejet était le pire de toutes aux yeux du géant. Il n’avait fait ce que les êtres intelligents avaient décidé. Maintenant ils lui reprochaient d’avoir fait ce qu’on attendait de lui. Pivotant vers la silhouette gracile de sa dulcinée au loin, Bobby commença à marcher d’un pas trainant et lent. Ses bras immenses se balançaient comme ceux d’un gorille. Le mastodonte reprit sa veste de cuir au sol et la remit sur sa personne offensante aux yeux de tous. Quand les mots doux et pleins d’amour de la belle atteignirent l’ouïe amoindrie de la bête, celle-ci caressa l’halo doré de l’ange. Il fit un sourire merveilleux, débordant de tendresse et d’affection qui n’aurait jamais dû avoir de place dans ce réceptacle de monstre.
Robert- Pour moi tu es la plus belle étoile dans le ciel… Euh… Ma raison de rester vivant et de me battre jour après jour… Euh… Je t’aime tellement tu sais… Euh… Tu as vu il y a une chaise à bascule devant la maison… Euh… Ça te dérange si je vais m’assoir un peu?
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Re: The Meeting of the Lost Angels
Ven 28 Oct 2016 - 18:08
L'amie retrouvée n'est pas d'accord. Et elle le fait savoir. Au fur et à mesure qu'elle parle, je me sens de plus en plus petit. Ou c'est elle qui devient de plus en plus grande. J'écoute avec attention. Et avec tristesse. Une tristesse qui grandit de seconde en seconde. Je crois que je sur-réagis un peu. Elle n'a pas tord sur le fond. Mais c'est juste que … que je n'aime pas la forme. Je déglutis. Je … Je ne me sens pas très à l'aise à vrai dire. Ce n'est le genre de réaction que j'attendais. Ce n'est pas le genre de retrouvailles que je veux avoir. J'aime bien Malou. Je pensais la connaître. Je pensais qu'elle savait qui j'étais. Peut-être que je me suis trompé. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Objectivement parlant, ça ne se passe pas encore trop mal. Et puis ses derniers mots. Mon cœur se fissure. Mon sang se glace. Ses mots sonnent tels une multitude de coups de couteaux. Je reste sur place. Immobile. Estomaqué. Blessé. Extrêmement blessé. Je suis sans doute trop sensible. Je sais. Je prends les choses trop à cœur. Je sais. Et cela ne fait qu'accentuer mon sentiment de peine. J'entends ... J'entends des sons. Charlie qui parle. Encore et encore. Ses paroles entrent d'un côté et sortent de l'autre. Seul quelques mots me marquent. Et pourtant le discours de Charlie est rempli de bon sens. Elle réagit de façon tout à fait incroyable. Calme. Honnête. En d'autres circonstances je serais pendu à ses lèvres. J'acquiescerais à chacun de ses mots. A part peut-être sur le « baisse d'un ton » qui ne va pas plaire à Malou. Qui ne va qu'attiser le feu. J'ai légèrement tourné la tête vers elle. Charlie. Elle donne l'impression d'être forte. Elle est forte. Bien plus que je ne le serais jamais. Et forcément j'y repense. J'y repense et ça me ronge. Plus que jamais. Comment avait-on pu lui faire du mal. Cette femme qui pétille de vie et d'humanité. Ce petit brin de femme qui ne demande qu'à être cajolée et traitée avec douceur … Comment un salopard avait pu … Et comment moi j'avais pu …. L'abandonner … Etre arrivé deux minutes trop tard …
Je me sens mal. Plus que jamais. Charlie. Malou. Je ne voulais pas lui faire de la peine ... Ma gorge semble se nouer plus que d'ordinaire. Et si Charlie se tourne vers moi. Si elle m'adresse la parole. Elle ne verra qu'un mur. Ou plutôt un enfant. Un enfant qu'on vient d'engueuler parce qu'il a fait une bêtise. Un enfant sans réaction. Un enfant presque trahi par sa seule amie. Parce que Charlie est peut-être un peu plus amie. Et que Malou est la seule autre personne que je considère comme proche. En qui je peux avoir confiance. Jusqu'à il y a deux minutes peut-être. Elle se retourne et s'en va. Comme si de rien n'était. Alors qu'elle disait deux minutes plus tôt qu'il fallait discuter. Discussion il n'y a pas eu. Elle a simplement déballé tout ce qu'elle avait à dire. Et elle part. Charlie a bien tenté de lui répondre mais ... Ce n'étaient que deux monologues. Ce n'était pas une discussion. Il n'y a pas eu d'échanges. Simplement deux avis. Deux campements de position. Je veux intervenir. Je dois intervenir. Avant que … Avant qu'il ne soit trop tard. Avant que cela ne me ronge complètement. Mais Bobby prend la parole. J'ai failli avec cet homme comme j'ai failli avec mes deux amies. Je ressens sa tristesse, sa détresse. Sa voix ne me parvient plus que dans un bruit de fond. Et comme avec Charlie seuls quelques mots résonnent. Je me contiens. Trop. Bobby n'arrête pas de parler. Il n'arrête pas. Si seulement je pouvais être fort. Encaisser tout ce que je viens d'entendre. Analyser chaque mots. Réfléchir à ceux que je vais employer. Etre diplomate. Médiateur. Sauf que je m'écrase. Personne ne s'interrompt pour entendre mon avis. Mes confessions. Mes regrets. Personne. Personne ne me demande mon avis. J'ai jamais voulu tout ça. Je suis pas prétentieux. Je suis pas un méchant. Je suis juste lamentable. J'aimerais pouvoir lui dire que ce n'est pas terminé. A Malou. De lui retourner sa méchanceté gratuite. D'employer des mots durs. La vérité c'est que je ne suis pas comme ça. Je devrais l'être. J'aurais du l'être. Cela m'aurait éviter des ennuis. Cela nous aurait évité des ennuis. Mais je suis « trop bon » …
Et j'entends la voix de ma petite sœur me le répéter, je revois son visage et son sourire entre la joie et un petit côté désolé. « T'es trop gentil. ». Pourquoi ... pourquoi réagit-elle comme ça ? Bobby s'en va la rejoindre. Ses derniers en total contraste avec le reste de son discours. Charlie me parle. Je crois. Tout ce que je vois c'est que j'ai tout gâcher. Encore. On aurait pu passer un bon petit moment. Ensemble. Mais il a fallu que je prenne cet homme pour un monstre. Je veux jouer les protecteurs. Les protecteurs de qui ? Il est trop tard. Je voudrais pouvoir tout régler normalement. Je voudrais pouvoir revenir en arrière. Je ... Non tu peux pas dire ça ... Je m'avance machinalement vers elle. Malou. Je ne sais pas si elle m'a entendu alors j'hausse légèrement le ton. Un ton triste et rempli de remords plutôt que grave, méchant et rempli de colère. Malou ! Tu peux pas dire ça ... Je ... Je ... Je suis pas un méchant. Mes yeux commencent à s'embuer et ma gorge se noue toujours un peu plus. J'ai un goût de métal dans la bouche quand je ravale ma salive. On est pas des méchants. Toi non plus. Et Bobby non plus en fait mais ... mais ... Je suis obligé de me méfier ... Parce que ... Je parle maintenant beaucoup plus fort. Parce que c'est tout ce que je sais faire ! Parce que je suis faible et lâche ! Et les larmes coulent sur mon visage. Est-ce que tu peux le comprendre ça ? Qu'est-ce que tu crois hein ? Tu crois que ... Tu crois que je voudrais pas revenir en arrière et lui démonter la tête ? Tu crois que ... tu crois que je m'en veux pas ?! La voix est tremblotante. Le discours entrecoupé de soubresauts et de reniflements. Je suis qu'un bon à rien ! Tous les jours j'y repense ! Tous les jours je me dis que je dois devenir fort, dur, méchant ! Pour que plus jamais je ne laisse ça se reproduire ! Tu peux le comprendre ça ? Et j'y arrive pas ! Tu sais pas ce qu'on a vécu ! Tu sais pas ce qu'elle a vécu ! Des larmes qui n'en finissent plus. Je m'en veux tellement ... Charlie ... Je m'en veux tellement. T'as pas le droit de me dire que je suis prétentieux ! J'étais tellement content de te revoir ... Je suis tellement content de te revoir. Tout ce qu'on a vécu ... Je ... Je pensais qu'on était ami. Et tu ... Et tu me blesse ... Et je ... Je ...
Je baisse la tête, les épaules, la voix et je pleure comme un enfant de dix ans. Je suis désolé ... Je le suis. Charlie ... Plus que tout. Mais je suis surtout pathétique. Ridicule. Je lui avais dit que je n'en parlerai pas. Jamais. A moins qu'elle veuille en discuter. J'ai rompu ma promesse. Une fois de plus. J'ai brisé sa confiance. En l'espace de cinq minutes j'ai perdu deux êtres qui m'étaient chers. Je me retrouve seul avec mes souvenirs. Mon album photo. Et l'unique espoir de les revoir. J'ai perdu les deux seules personnes pour lesquelles je ressentais une amitié sincère, profonde. Une amitié presque à toute épreuve. Sauf à celle-là. J'ai perdu mes deux amies. J'ai tout perdu ...
Je me sens mal. Plus que jamais. Charlie. Malou. Je ne voulais pas lui faire de la peine ... Ma gorge semble se nouer plus que d'ordinaire. Et si Charlie se tourne vers moi. Si elle m'adresse la parole. Elle ne verra qu'un mur. Ou plutôt un enfant. Un enfant qu'on vient d'engueuler parce qu'il a fait une bêtise. Un enfant sans réaction. Un enfant presque trahi par sa seule amie. Parce que Charlie est peut-être un peu plus amie. Et que Malou est la seule autre personne que je considère comme proche. En qui je peux avoir confiance. Jusqu'à il y a deux minutes peut-être. Elle se retourne et s'en va. Comme si de rien n'était. Alors qu'elle disait deux minutes plus tôt qu'il fallait discuter. Discussion il n'y a pas eu. Elle a simplement déballé tout ce qu'elle avait à dire. Et elle part. Charlie a bien tenté de lui répondre mais ... Ce n'étaient que deux monologues. Ce n'était pas une discussion. Il n'y a pas eu d'échanges. Simplement deux avis. Deux campements de position. Je veux intervenir. Je dois intervenir. Avant que … Avant qu'il ne soit trop tard. Avant que cela ne me ronge complètement. Mais Bobby prend la parole. J'ai failli avec cet homme comme j'ai failli avec mes deux amies. Je ressens sa tristesse, sa détresse. Sa voix ne me parvient plus que dans un bruit de fond. Et comme avec Charlie seuls quelques mots résonnent. Je me contiens. Trop. Bobby n'arrête pas de parler. Il n'arrête pas. Si seulement je pouvais être fort. Encaisser tout ce que je viens d'entendre. Analyser chaque mots. Réfléchir à ceux que je vais employer. Etre diplomate. Médiateur. Sauf que je m'écrase. Personne ne s'interrompt pour entendre mon avis. Mes confessions. Mes regrets. Personne. Personne ne me demande mon avis. J'ai jamais voulu tout ça. Je suis pas prétentieux. Je suis pas un méchant. Je suis juste lamentable. J'aimerais pouvoir lui dire que ce n'est pas terminé. A Malou. De lui retourner sa méchanceté gratuite. D'employer des mots durs. La vérité c'est que je ne suis pas comme ça. Je devrais l'être. J'aurais du l'être. Cela m'aurait éviter des ennuis. Cela nous aurait évité des ennuis. Mais je suis « trop bon » …
Et j'entends la voix de ma petite sœur me le répéter, je revois son visage et son sourire entre la joie et un petit côté désolé. « T'es trop gentil. ». Pourquoi ... pourquoi réagit-elle comme ça ? Bobby s'en va la rejoindre. Ses derniers en total contraste avec le reste de son discours. Charlie me parle. Je crois. Tout ce que je vois c'est que j'ai tout gâcher. Encore. On aurait pu passer un bon petit moment. Ensemble. Mais il a fallu que je prenne cet homme pour un monstre. Je veux jouer les protecteurs. Les protecteurs de qui ? Il est trop tard. Je voudrais pouvoir tout régler normalement. Je voudrais pouvoir revenir en arrière. Je ... Non tu peux pas dire ça ... Je m'avance machinalement vers elle. Malou. Je ne sais pas si elle m'a entendu alors j'hausse légèrement le ton. Un ton triste et rempli de remords plutôt que grave, méchant et rempli de colère. Malou ! Tu peux pas dire ça ... Je ... Je ... Je suis pas un méchant. Mes yeux commencent à s'embuer et ma gorge se noue toujours un peu plus. J'ai un goût de métal dans la bouche quand je ravale ma salive. On est pas des méchants. Toi non plus. Et Bobby non plus en fait mais ... mais ... Je suis obligé de me méfier ... Parce que ... Je parle maintenant beaucoup plus fort. Parce que c'est tout ce que je sais faire ! Parce que je suis faible et lâche ! Et les larmes coulent sur mon visage. Est-ce que tu peux le comprendre ça ? Qu'est-ce que tu crois hein ? Tu crois que ... Tu crois que je voudrais pas revenir en arrière et lui démonter la tête ? Tu crois que ... tu crois que je m'en veux pas ?! La voix est tremblotante. Le discours entrecoupé de soubresauts et de reniflements. Je suis qu'un bon à rien ! Tous les jours j'y repense ! Tous les jours je me dis que je dois devenir fort, dur, méchant ! Pour que plus jamais je ne laisse ça se reproduire ! Tu peux le comprendre ça ? Et j'y arrive pas ! Tu sais pas ce qu'on a vécu ! Tu sais pas ce qu'elle a vécu ! Des larmes qui n'en finissent plus. Je m'en veux tellement ... Charlie ... Je m'en veux tellement. T'as pas le droit de me dire que je suis prétentieux ! J'étais tellement content de te revoir ... Je suis tellement content de te revoir. Tout ce qu'on a vécu ... Je ... Je pensais qu'on était ami. Et tu ... Et tu me blesse ... Et je ... Je ...
Je baisse la tête, les épaules, la voix et je pleure comme un enfant de dix ans. Je suis désolé ... Je le suis. Charlie ... Plus que tout. Mais je suis surtout pathétique. Ridicule. Je lui avais dit que je n'en parlerai pas. Jamais. A moins qu'elle veuille en discuter. J'ai rompu ma promesse. Une fois de plus. J'ai brisé sa confiance. En l'espace de cinq minutes j'ai perdu deux êtres qui m'étaient chers. Je me retrouve seul avec mes souvenirs. Mon album photo. Et l'unique espoir de les revoir. J'ai perdu les deux seules personnes pour lesquelles je ressentais une amitié sincère, profonde. Une amitié presque à toute épreuve. Sauf à celle-là. J'ai perdu mes deux amies. J'ai tout perdu ...
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Re: The Meeting of the Lost Angels
Sam 29 Oct 2016 - 19:15
A peine Malou avait-elle tourné les talons que Charlie s'était mise à lui répondre suffisamment fort pour qu'elle l'entende et marqua un arrêt.
Elle parlait exactement comme Selene et déblatérait le même genre d'imepties, c'était bien sa veine !
« J'hallucine ou quoi ? » pensa t-elle, « elle est suffisamment tarée pour croire que je ne sais me défendre qu'avec du krav maga ou est-ce qu'elle me prend carrément pour une conne ? »
Le sang ne fit qu'un tour dans le corps de l'adolescente car pour Selene c'était différent; ok, elle ne s'étaient pas du tout entendues et leurs rapports avaient été catastrophiques mais sans savoir vraiment pourquoi la jeune fille entretenait une sorte d'admiration envers l'ancienne pianiste qu'elle ne ressentait absolument pas avec l'amie de Josh.
La toisant de pied en cape avec un air méprisant elle cracha:
parce que tu crois être la seule à avoir rencontré des hordes de mangeurs d'hommes et être allée à Seattle ?
Et donc, toi, face à une horde d'une cinquantaine de monstres, ton seul couteau te suffit ? Alors explique un peu comment tu fais, ça m'intéresse là ! Conclut-elle goguenarde sans bouger d'un poil.
Mais quand Charlie osa proférer la phrase « baisse d'un ton », Malou s'avança vers elle avec une souplesse et une rapidité telle que quiconque aurait pu en conclure qu'elle allait la baffer alors que c'était pourtant pas le cas.
Arrivée à sa hauteur, elle pointa un index accusateur et distilla dans un murmure:
je baisse d'un ton si je veux la meuf, tu n'as aucun ordre à me donner, ok ? elle laissa un temps et ajouta:
quant à la bouffe à la ferme, tu pourra bien engloutir tout ce que tu voudras, je te laisse même ma part !
C'était incroyable cette propension qu'avaient les gens à toujours vouloir se remplir la panse, ils allaient finir par la faire gerber, à force.
Malou ne prit pas la peine d'expliquer à la femme certaines caractéristiques de sa personne, encore moins avec quels genres d'armes elle pouvait être capable d'affronter une horde à elle seule; Charlie se prenait pour Wonder Woman, qu'elle reste avec ses rêves et ses leçons de morales à la noix, elle ne l'intéressait déjà plus car du coin de l'oeil elle surveillait Nounours qui recommençait à se confondre en excuse en se traitant de minable inutile.
C'était repartit pour un tour. Le peu de confiance en lui qu'elle avait réussi à lui insufflé ces derniers jours s'était envolé comme un fétu de paille en une seconde. Tout serait à recommencer...
Furieuse, lasse et désemparée, Malou haussa les épaules et poursuivit sa route.
Dans l'état où était son aimé, elle ne pouvait rien faire de miraculeux en cet instant. Il fallait du temps, tellement de temps pour reconstruire un homme dont la vie n'avait été que souffrance...
Quand il la rejoignit pour susurrer à ses oreilles les mots merveilleux qu'il avait prit l'habitude de lui adresser, cela lui fit l'impression d'une brise fraîche venue à point pour apaiser sa tempête intérieure. C'était sans compter l'ami.
Dans sa colère elle l'avait presque oublié tant il avait semblé discret et à mille lieues de l'altercation; comme elle se trompait !
Elle n'eut pas le temps de répondre « oui » à Bobby par rapport à la chaise à bascule évoquée qu'à son tour Josh prit la parole.
Se retournant pour la deuxième fois elle le vit s'approcher d'elle et d'instinct recula en pâlissant.
Ce n'était pas qu'elle avait peur – le ton, même s'il était virulent n'était pas agressif – c'était surtout à cause de son visage puis de son allure toute entière qui avait pris une teinte de tristesse comme elle ne le lui avait jamais vu.
« Je ne suis pas un méchant... » avait-il répété presque exactement comme Nounours avant d'ajouter en pleurant qu'il était lâche et faible.
Alors lui aussi ? Lui aussi était atteint du même complexe d'infériorité ?
Malou qui n'était pas fine psychologue, loin de là, en resta comme deux ronds de flan. Pour elle il n'y avait que deux catégories d'hommes adultes: les faibles, taciturnes et passifs comme son père et les gros machos débiles comme les autres.
Naturellement dans ces deux sacs mal ficelés, son dieu n'y avait pas sa place puisqu'il était poète et en y réfléchissant bien, l'ami non plus mais qu'était-il ?
Voilà qu'il pleurait comme un enfant à présent et tentait d'expliquer des choses qu'elle ne comprenait pas. Qu'avait-il vécu de si abominable après qu'ils se soient quittés ?
Interdite, désarmée, de grosses larmes se mirent à couler sur ses joues: Josh avait mal de quelque chose qu'elle avait réveillé en s'énervant et s'en voulait à mort, ce qui était rarissime tant elle excellait habituellement dans l'art de la mauvaise foi.
Puis un détail percuta sa matière grise et une fois de plus ses pensées allèrent vers Selene qui avait pris le même ton énigmatique pour tenter d'expliquer sans le dire ce qui était arrivé à l'une de ses amies; « tu ne sais pas ce que nous avons vécu... ».
Elle tourna lentement la tête vers Charlie et le mot viol s'imprima dans son esprit comme une évidence.
En un éclair elle récapitula la situation.
Charlie s'était fait violer, Josh n'avait pas pu ou pas su la défendre et le pourri courrait toujours.
Même si Malou n'avait pas de sens moral suffisamment évolué pour comprendre la douleur psychologique qu'un tel acte pouvait engendrer, elle classait tout de même ce genre de chose comme étant une agression gravissime et surtout très lâche.
N'y tenant plus, tout aussi effondrée que l'ami, elle courut vers lui et se jeta dans ses bras.
Pardon Josh, pardon... répétait-elle entre deux sanglots, je t'aime, tu es mon seul ami et c'est pas parce que il n'a pas été possible de défendre Charlie que tu es un lâche, tu te trompes ! Affirmait-elle sincèrement avant de poursuivre: c'est l'autre ordure le lâche, c'est pas toi !
Malou ne savait plus quoi faire pour consoler l'homme blessé. Elle semblait avoir aussi mal que lui si ce n'est plus. Elle aurait voulu donner sa vie d'un coup sur un plateau d'argent pour le revoir sourire alors une idée germa dans son esprit et quand ce genre de chose effleurait les méninges de l'adolescente il était presque impossible de la faire changer d'avis.
Se reculant légèrement elle regarda le couple avec des yeux qui avaient soudainement pris la couleur de l'acier tant ils étaient implacables et lança:
je vous vengerai. Je ne sais pas encore comment mais je lui ferai la peau à ce salopard, je vous le jure !
Puis d'un coup, elle fit quelque chose de tout à fait inhabituel: elle se pencha vers Josh et l'embrassa sur la joue, se tourna vers la femme et timidement, fit de même en murmurant: dis-moi son nom ou décrit-le et je te ramènerai son cadavre; je n'ai pas peur.
Sentant que peut-être l'amie de Josh avancerait une objection elle précisa: disons que je trouve ce monde tellement moche que je n'ai pas peur de mourir; j'ai juste peur d'y vivre, c'est pour cela que j'arrive à être forte et si un jour tu arrives à croire ce que je te dis, je te raconterai comment j'ai fait pour me retrouver sans arme comme tu connais, entourée de plus d'une centaine de morts-vivants sans me faire mordre.
Enfin, gênée par cette proximité dont elle n'avait pas l'habitude, elle commença à se diriger lentement vers le but de la promenade: la ferme.
Elle parlait exactement comme Selene et déblatérait le même genre d'imepties, c'était bien sa veine !
« J'hallucine ou quoi ? » pensa t-elle, « elle est suffisamment tarée pour croire que je ne sais me défendre qu'avec du krav maga ou est-ce qu'elle me prend carrément pour une conne ? »
Le sang ne fit qu'un tour dans le corps de l'adolescente car pour Selene c'était différent; ok, elle ne s'étaient pas du tout entendues et leurs rapports avaient été catastrophiques mais sans savoir vraiment pourquoi la jeune fille entretenait une sorte d'admiration envers l'ancienne pianiste qu'elle ne ressentait absolument pas avec l'amie de Josh.
La toisant de pied en cape avec un air méprisant elle cracha:
parce que tu crois être la seule à avoir rencontré des hordes de mangeurs d'hommes et être allée à Seattle ?
Et donc, toi, face à une horde d'une cinquantaine de monstres, ton seul couteau te suffit ? Alors explique un peu comment tu fais, ça m'intéresse là ! Conclut-elle goguenarde sans bouger d'un poil.
Mais quand Charlie osa proférer la phrase « baisse d'un ton », Malou s'avança vers elle avec une souplesse et une rapidité telle que quiconque aurait pu en conclure qu'elle allait la baffer alors que c'était pourtant pas le cas.
Arrivée à sa hauteur, elle pointa un index accusateur et distilla dans un murmure:
je baisse d'un ton si je veux la meuf, tu n'as aucun ordre à me donner, ok ? elle laissa un temps et ajouta:
quant à la bouffe à la ferme, tu pourra bien engloutir tout ce que tu voudras, je te laisse même ma part !
C'était incroyable cette propension qu'avaient les gens à toujours vouloir se remplir la panse, ils allaient finir par la faire gerber, à force.
Malou ne prit pas la peine d'expliquer à la femme certaines caractéristiques de sa personne, encore moins avec quels genres d'armes elle pouvait être capable d'affronter une horde à elle seule; Charlie se prenait pour Wonder Woman, qu'elle reste avec ses rêves et ses leçons de morales à la noix, elle ne l'intéressait déjà plus car du coin de l'oeil elle surveillait Nounours qui recommençait à se confondre en excuse en se traitant de minable inutile.
C'était repartit pour un tour. Le peu de confiance en lui qu'elle avait réussi à lui insufflé ces derniers jours s'était envolé comme un fétu de paille en une seconde. Tout serait à recommencer...
Furieuse, lasse et désemparée, Malou haussa les épaules et poursuivit sa route.
Dans l'état où était son aimé, elle ne pouvait rien faire de miraculeux en cet instant. Il fallait du temps, tellement de temps pour reconstruire un homme dont la vie n'avait été que souffrance...
Quand il la rejoignit pour susurrer à ses oreilles les mots merveilleux qu'il avait prit l'habitude de lui adresser, cela lui fit l'impression d'une brise fraîche venue à point pour apaiser sa tempête intérieure. C'était sans compter l'ami.
Dans sa colère elle l'avait presque oublié tant il avait semblé discret et à mille lieues de l'altercation; comme elle se trompait !
Elle n'eut pas le temps de répondre « oui » à Bobby par rapport à la chaise à bascule évoquée qu'à son tour Josh prit la parole.
Se retournant pour la deuxième fois elle le vit s'approcher d'elle et d'instinct recula en pâlissant.
Ce n'était pas qu'elle avait peur – le ton, même s'il était virulent n'était pas agressif – c'était surtout à cause de son visage puis de son allure toute entière qui avait pris une teinte de tristesse comme elle ne le lui avait jamais vu.
« Je ne suis pas un méchant... » avait-il répété presque exactement comme Nounours avant d'ajouter en pleurant qu'il était lâche et faible.
Alors lui aussi ? Lui aussi était atteint du même complexe d'infériorité ?
Malou qui n'était pas fine psychologue, loin de là, en resta comme deux ronds de flan. Pour elle il n'y avait que deux catégories d'hommes adultes: les faibles, taciturnes et passifs comme son père et les gros machos débiles comme les autres.
Naturellement dans ces deux sacs mal ficelés, son dieu n'y avait pas sa place puisqu'il était poète et en y réfléchissant bien, l'ami non plus mais qu'était-il ?
Voilà qu'il pleurait comme un enfant à présent et tentait d'expliquer des choses qu'elle ne comprenait pas. Qu'avait-il vécu de si abominable après qu'ils se soient quittés ?
Interdite, désarmée, de grosses larmes se mirent à couler sur ses joues: Josh avait mal de quelque chose qu'elle avait réveillé en s'énervant et s'en voulait à mort, ce qui était rarissime tant elle excellait habituellement dans l'art de la mauvaise foi.
Puis un détail percuta sa matière grise et une fois de plus ses pensées allèrent vers Selene qui avait pris le même ton énigmatique pour tenter d'expliquer sans le dire ce qui était arrivé à l'une de ses amies; « tu ne sais pas ce que nous avons vécu... ».
Elle tourna lentement la tête vers Charlie et le mot viol s'imprima dans son esprit comme une évidence.
En un éclair elle récapitula la situation.
Charlie s'était fait violer, Josh n'avait pas pu ou pas su la défendre et le pourri courrait toujours.
Même si Malou n'avait pas de sens moral suffisamment évolué pour comprendre la douleur psychologique qu'un tel acte pouvait engendrer, elle classait tout de même ce genre de chose comme étant une agression gravissime et surtout très lâche.
N'y tenant plus, tout aussi effondrée que l'ami, elle courut vers lui et se jeta dans ses bras.
Pardon Josh, pardon... répétait-elle entre deux sanglots, je t'aime, tu es mon seul ami et c'est pas parce que il n'a pas été possible de défendre Charlie que tu es un lâche, tu te trompes ! Affirmait-elle sincèrement avant de poursuivre: c'est l'autre ordure le lâche, c'est pas toi !
Malou ne savait plus quoi faire pour consoler l'homme blessé. Elle semblait avoir aussi mal que lui si ce n'est plus. Elle aurait voulu donner sa vie d'un coup sur un plateau d'argent pour le revoir sourire alors une idée germa dans son esprit et quand ce genre de chose effleurait les méninges de l'adolescente il était presque impossible de la faire changer d'avis.
Se reculant légèrement elle regarda le couple avec des yeux qui avaient soudainement pris la couleur de l'acier tant ils étaient implacables et lança:
je vous vengerai. Je ne sais pas encore comment mais je lui ferai la peau à ce salopard, je vous le jure !
Puis d'un coup, elle fit quelque chose de tout à fait inhabituel: elle se pencha vers Josh et l'embrassa sur la joue, se tourna vers la femme et timidement, fit de même en murmurant: dis-moi son nom ou décrit-le et je te ramènerai son cadavre; je n'ai pas peur.
Sentant que peut-être l'amie de Josh avancerait une objection elle précisa: disons que je trouve ce monde tellement moche que je n'ai pas peur de mourir; j'ai juste peur d'y vivre, c'est pour cela que j'arrive à être forte et si un jour tu arrives à croire ce que je te dis, je te raconterai comment j'ai fait pour me retrouver sans arme comme tu connais, entourée de plus d'une centaine de morts-vivants sans me faire mordre.
Enfin, gênée par cette proximité dont elle n'avait pas l'habitude, elle commença à se diriger lentement vers le but de la promenade: la ferme.
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