Christina récupéra toutefois le plan pour se faire sa propre idée. Elle commença à l'étudier de sa lampe et tiqua sur l'éventualité que les réserves puissent être dans une des pièces verrouillées qu'ils venaient de dépasser, quand elle réalisa que les autres avançaient sans elle et se glissaient dans une cuisine. Peu désireuse de rester seule dans le couloir, entourée de ces râles infernaux, elle se précipita à la suite de ses compagnons. Ils visitèrent deux pièce supplémentaires, desquelles ils ne récupèrèrent rien.

- Essayez de voir si vous ne trouvez pas d'autres clés, murmura la femme alors qu'ils débouchaient finalement sur l'accueil. Cette salle de consultation l'avait intriguée tout compte fait. Mais hélas, encore une fois, leur recherche fut couronnée d'insuccès !

Les entrailles toujours tordues par le stress, Christy arrosa de lumière le hall et la salle d'attente. Elle s'était attendue à découvrir derrière les panneaux de verres, des dizaines de rôdeurs faméliques et affamés, mais encore une fois, l'origine des râles qui les entouraient restait mystérieuse. Et son impact était réel. Ce bruit était comme une sonnerie d'alarme qui résonnait « danger, danger, danger » à leurs oreilles. Continuellement aux aguets, l'ancienne hôtesse de l'air sentait la transpiration coller ses vêtements dans son dos. Elle acquiesça ainsi quand Elena proposa d'évaluer cette menace de plus près. En espérant qu'ils soient en mesure de l'éradiquer !!

- Oui, cette ambiance me donne froid dans le dos, souffla la quinqua en serrant un peu plus son bâton de bois. Vous croyez qu'ils sont combien ? Enchaina-t-elle, essayant de se représenter ce qui les attendait. La bonne nouvelle était que les morts étaient pour l'instant de toute évidence bloqués par quelque chose... Et notre quatuor devrait s'assurer au mieux qu'ils le restent !
- Quelques uns, c'est sûr, répondit Andy. Il fit un mouvement vers Elena pour s'assurer qu'elle passe après lui. Il lui jeta un regard non-équivoque en mode « je suis plus apte pour ça ».

D’un pas plus que prudent, nos quatre compères avancèrent encore davantage dans le hall du centre pédiatrique. Le faisceau de la lampe d’Andy leur révéla alors enfin l’origine du bruit. Agglutinés contre une nouvelle porte, les mains décharnés et les gueules putrides et faméliques des rôdeurs s’agitaient, excités par leur présence. Ils ne pouvaient les apercevoir que par des petites lucarnes en hauteur… inutile de dire qu’ils ne pourraient deviner la présence d’enfants, dont la taille était bien en deçà de celles des ouvertures.

- Ils sont bien plus que trois, corrigea le militaire à la remarque de Jefferson, tout en s’approchant de la porte. Il voulait vérifier qu’elle était bien solide… Mais cela semblait le cas. C’était des portes coupe-feu traditionnelles, difficile à forcer quand le mécanisme était enclenché.

Christina, soulagée de découvrir que la menace restait à bonne distance, ressortit le plan qu’elle avait pris à Elena quelques secondes plus tôt. Elle projeta la lumière sur le papier, en pinçant les lèvres.

- Ça devait mener à des chambres. Ou bien ils ont été enfermés ici en quarantaine, parce qu’ils étaient déjà infectés, ou bien ils ont cherché à se mettre à l’abri… Schéma classique. Mais la première option restait la plus crédible. Après tout, ils étaient dans un pseudo hôpital. Les gens qui le fréquentaient jadis étaient donc malades et surtout vulnérables…

La femme était mal à l’aise avec l’idée de découvrir sûrement plusieurs gamins dans le tas des rôdeurs qui grattaient toujours la porte.

- Elle va tenir, hein ? Demanda-t-elle à Andy ou Elena, qui « présidaient » un peu leur expédition. Puis en rejetant un coup d’œil sur le plan, elle ajouta : je doute que ça vaille la peine de forcer le passage pour voir ce qui se cache derrière… y a sûrement des choses, mais le risque est trop grand. On ne sait pas exactement combien ils sont. On devrait plutôt essayer d’ouvrir la salle de consultation…