Spoiler:

Ce type ne semblait pas vouloir le lâcher et l'épaule meurtrie de l'adolescent n'aider en rien. Repoussant comme il le pouvait son adversaire, son couteau en main et prenant l'élan nécessaire pour planter la lame, il cru à de l'aide lorsqu'un autre type avait poussé le militaire, pour au final prendre sa place. Beaucoup plus violent que celui contre lequel il s'était battu une seconde avant et n'ayant même pas eu le temps de reprendre son souffle, Murphy avait envie de lâcher prise tant il avait mal. Le poing qui avait rencontré son visage l'avait une nouvelle fois déséquilibré, le type contre lequel il se battait avait une force clairement supérieure. Son couteau bien serré dans sa main, il réitéra son geste qu'il n'avait pu poursuivre avec l'autre, bien décidé à faire souffrir ce gars pour s'en être pris comme ça à lui. Le couteau atterrit dans la main du plus âgé, le faisant apparemment bien souffrir. Se faisant dégager du véhicule, il cria au moment où le gars attrapa ses cheveux pour le lancer au sol. Atterrissant lourdement, il se roula pour arriver sur le dos, la respiration saccadée et la vue totalement trouble. Il ne tenait plus son couteau, inspirant plusieurs fois, il se redressa difficilement avant de reprendre sa lame et de se relever, courant vers une direction inconnue.

Ses oreilles sifflant légèrement, il aperçut la silhouette de Duncan et Sarah, celle-ci ayant l'air clairement mal en point. Il les rejoignit à toute vitesse, courant avec difficulté, se tenant fermement l'épaule qui saignait encore et qui lui lançait terriblement. Il était temps de partir, clairement. Arrivant près de Duncan, il lui lança un regard complètement perdu avant de se diriger vers les autres alors que celui-ci aider Sarah. Comment avaient-ils pu en arriver là sérieusement ? Dès le début il l'avait pas senti, ce Liam avec sa tête de con là puis les militaires arrivant derrière eux, voilà qu'ils étaient tous dans un état déplorable et ennemis avec un groupe de connard. C'était déplorable. Les morts arrivaient en nombre en plus de ça et heureusement, ça les séparait des autres, du moins c'était ce qu'il espérait.

Rejoignant désormais Andrea et Eli, il regarda les deux individus. «Sarah et Duncan sont derrière, elle s'est fait tirer dessus.» annonça-t-il un peu à bout de souffle après avoir couru et surtout après s'être battu et fait blesser. Il pointa du doigt derrière lui suite à ses paroles.

Andrea est sauvée, reste tout le bordel derrière, et les rôdeurs devant. En la soutenant jusqu'à la voiture, je jette quelques regards pressés par dessus mon épaule. Ma mère... elle est bientôt entourée de morts qui se penchent sur son cadavre. J'détourne les yeux, le souffle coupé, incapable d'assister au carnage. Une dernière image simplement impossible à oublier.

Une nouvelle détonation. Je n'fais pas attention. C'n'est que lorsque que Murphy nous rejoint que j'me retourne, pour voir Sarah au sol. "Putain... !!" J'grince des dents. Duncan est tout près. J'essaie au mieux de balayer la scène du regard. Lisandro, aux prises avec la brune. Qu'il lui règle son compte. Et puis Isaac et Juliet, un peu plus proches.

"Faites chauffer l'moteur..." J'lance à Andrea avant de la confier à Murphy. "'Gaffe aux mordeurs."

Ma blessure entrave ma course jusqu'au vieux et la blonde. J'pâlis, mais l'corps faiblard est tenu raide par la déferlante d'adrénaline. J'me penche devant Isaac, lui saisis un bras dans une fermeté incontrôlée. La précipitation. La haine. Rancoeur indélébile pour celui dont la grande gueule aura coûté la vie de ma génitrice.

"Tu peux marcher ?" Oui ? Il n'y a que son bras qui soit vraiment en piteux état. Très bien.
D'ma main libre, j'lui fous un pain. Brusque, sans retenue, en pleine gueule. Ça m'brûle les phalanges. J'me secoue les doigts et le redresse. J'souffle, "La suite plus tard." Celui-là m'démangeait de trop pour attendre. "Juliet, emmène le. Je... j'arrive." La jeune fille m'en voudrait à mort pour ce geste. Sincèrement, je m'en bats les couilles. J'me tourne vers le chilien et hurle, "LISANDRO ! BUTE LA ET RAMENE TON CUL, ON S'CASSE !!"

Le cri ramène un rôdeur sur moi, rapidement neutralisé d'une lame dans l'nez. Pas le temps de s'attarder. J'insiste simplement, "AHORA, LISANDRO !"

Résumé:

Qui était le prédateur maintenant ? Alors qu'elle le tenait en joue, son index frôlant déjà la détente ? Qui était le porc à présent ? Elle ou lui qui se vidait de son sang, peu à peu, comme une pauvre âme qu'on venait de taillader afin de lui assécher les veines ? A l'instant Joann sentait toute ses forces lui revenir en une flux magistrale d'adrénaline. Son bras ? Peu importait si la souffrance revenait ensuite, suite au coup de feu qu'elle tirait droit dans le cœur de cette enflure pour le voir lentement périr.... Son ventre n'était plus tant douloureux, quant à sa lèvre couverte d’hémoglobine, la brune n'en avait cure et préférait sourire au retournement de situation. Il était là, face à elle, prêt à se rendre, malgré tout elle ne lui ferait guère cette fleur, elle le crèverait comme le parasite qu'il était à son regard. C'est ce qu'il était, un parasite, une future blatte qui irait bouffer ses petits potes une fois la résurrection morbide opérée.

- Tu la ramène plus... ? Sourit-elle encore, bien campée sur ses pieds, le visage incliné d'un air défiant. Tu t'redresses quand même, histoire de crever la tête haute mon grand et fier connard... Brave bête, t'aurais jamais du lui défoncer la gueule... Siffla Joann en plongeant les yeux aux creux des siens. JAMAIS.

Son doigt pressait lentement la détente mais, sans prévenir, la voix portée de Lucas la poussa à détourner les yeux une minute pour le voir débarquer « lui ». L'espagnol, l'enfoiré que son fils - ou dieu savait quel lien les reliait à part le fait qu'il baisait sa madré – avait protégé d'elle pour lui ruiner le bras avant qu'elle ne s'en défasse. Dès lors, peu importait le colosse, ne subsistait plus que lui à son regard gorgé de haine. Elle lui ferait un immense cadeau en pointant le canon dans sa direction. Il rejoindrait sa « Puta » comme elle venait de l'entendre l'injurier en fonçant sur elle. Son bras changea alors de cible et elle tira. « PAN » le coup partit néanmoins il la percuta de plein fouet, lui coupant net le souffle alors que le choc – dans son dos – vrombissait dans son crâne puis sa colonne. Seul le cliquetis du métal raclant le bitume lui indiqua que le flingue avait quitté sa loge... Merde... Sur le coup, elle serra les dents, redressa le menton, et plongea dans ses prunelles en glissant son bras meurtri à l'encoche du couteau. Elle y parvint, prête à agir, mais lorsqu'il lui tordit les membres, un gémissement lui déforma les traits jusqu'à ce qu'elle rouvre grand les paupières à peine s'affairait-il à lui écarter les jambes pour s'inviter contre elle.

Là, quelques flashs grésillants martelèrent son crâne, inondèrent son cœur à l'en faire pulser comme un taré. Ce n'était plus « lui » face à elle, mais en maintes images passées, qu'elle refoulait depuis les prémices de la fin du monde, les traits de l'hispanique se muaient en ceux qu'elle redoutait plus que quiconque ici bas. Ses lèvres vibrèrent en lâchant ce prénom qu'elle ne connaissait que trop bien... Déjà la panique envahissait son regard à l'idée de subir ce qu'il lui faisait endurer jadis. Joann se tendit, ferma même les yeux pour éviter aux souvenirs de la submerger. Quand elle les rouvrirait, alors qu'elle tentait maladivement de garder la lame entre les doigts, absorbée par la douleur qu'il faisait jaillir en elle tout comme cette peur incommensurable qu'il ne soit bien réel et non le fruit de son imagination, Cain espérait qu'il ait disparu et qu'il cesserait... Ce ne fut qu'à moitié le cas, le visage trop près du sien se métamorphosait parfois, ça grésillait dans sa tête, grésillait au creux de ses yeux, comme si elle n'était qu'une machine en fin de vie qu'on achèverait sans remord aucun. Il était contre elle, il pesait de tout son poids contre elle, invitant douloureusement l'arrête du pilonne à embrasser la dureté désagréable du gilet. Le pire était pourtant de sentir son bassin bousculer le sien.

Ce n'est pas lui.... ce n'est pas lui... Se répéta-t-elle mentalement, faiblissant déjà face aux yeux sombres de cet homme qui, elle le savait, la ferait crever comme la pute qu'il l'imaginait être.

Spoiler:

Lisandro fut soudainement parcouru d’un frisson contre elle. Son corps vibrait de fureur contenue jusqu’alors. Maintenant qu’il avait cette pétasse entre ses mains, il sentait la douleur de la perte, la haine pour cette femme qui lui avait arraché l’être qu’il aimait plus que tout au monde. Il ne savait pas qu’il aimait Alma à ce point-là. Il avait pourtant suffit qu’il la perdre pour sentir son esprit dérailler et perdre pied. Il avait fallu qu’elle disparaisse. A cause d’elle. Et des autres. Sarah. Juliet. Isaac. Il comprendrait plus tard. Ils le sentiraient passer, eux aussi. Plus tard. En cet instant précis, le monde pouvait s’arrêter de tourner, car il avait cette femme à sa merci. Et il trouvait encore que de la tuer n’était pas assez violent. Trop expéditif.

« Deux mots, avant que tu files, cariña. » Il employait toujours ce ton doucereux, le regard plonger dans le sien, amoureux. Mais de qui ? De quoi ?

D’un geste sec, il lui arrache le couteau des mains bloque son épaule avec son coude alors qu’il vient caresser de sa lame, le cou gracile de la brune. Il pose les yeux sur sa peau de nacre, observant cette veine palpiter au rythme effréné de son palpitant, il penche sa tête, comme pour déposer un baiser mais susurre, à son oreille, comme une confession.

« Il faut que tu saches cariña… Pour eux, j’suis leur médecin, mais c’n’est pas ma formation, je suis croquemort en réalité. Les cadavres me fascinent, la mort … me fascine. Ils ne savent pas à quel point, non, ils ne pourraient pas le supporter… J’adorerai étudier ton corps » Son souffle vient contre sa peau, Lisandro choisissant de profiter de la situation pour la plaquer un peu plus contre son corps. Elle ne résiste même pas. « … Embrasser tes lèvres mortes... et observer ce magnifique regard se voiler d’un blanc sépulcral… » A ce mot, il recule juste assez pour planter à nouveau son regard dans le sien, le chilien était à dix mille lieues d’elle, à imaginer la scène. « Vraiment… » Puis il sembla revenir à l’instant présent, le regard lourd de haine. « Mais pas aujourd’hui. Ce serait trop facile. » Il gouta un instant au plaisir de la voir blêmir. De sa main qui tenait le couteau, il vint caresser sa joue. « Tu as tué ma femme, Cariña, la seule que j’aime plus que la Mort elle-même. » Et il avait mal, Dieu qu’il avait mal.

« Je te retrouverai un jour, plus tard… Bien plus tard… A ce moment-là, je t’arracherai l’être auquel tu tiens le plus. » Il eut sourire, rempli de promesses. « Mais tu ne l’verras pas venir, non. Un jour, tu seras avec cette personne, tu seras bien, parce que tu l’aimes, et que rien ne peut vous atteindre… Et l’instant d’après, tu seras toute seule, vide. Brisée. » Il la regardait, guettant ses réactions. Il fronça les sourcils, comme s’il voulait la rassurer, la convaincre. « Je te le promets. Je n’serai peut-être pas celui qui pressera sur la détente, qui sait ? Je serai peut-être mort déjà. Mais je te le promets, Cariña, il crèvera avant toi. Et tu ne pourras rien y faire. »

Alors Lisandro se penche, doucement, il franchit les derniers centimètres qui le séparent des lèvres de la brune. Des lèvres au goût cuivré par le sang qui en découlait. C’était vulgaire, impersonnel. Sale. Profitant de sa surprise, il força le barrage de ses lèvres pour l’embrasser entièrement. Aussi froid que la mort, lui-même n’y prenait aucun plaisir, si ce n’était que les frissons d’horreurs qu’il pouvait sentir d’elle. Elle n’avait pas le goût d’Alma. Mais de cette manière, il scellait la promesse qu’il venait de lui faire.

Et alors qu’il mettait fin au baiser, avec une lenteur exacerbée, il vint dessiner à la base de son cou, juste au-dessus de sa clavicule, une ligne avec la lame du couteau, nette et juste assez profonde pour être certain qu’elle resterait. Il la traça sur cinq bon centimètres, avant de la regarder elle, avec un sourire. Et quel sourire. « C’est pour que jamais tu ne m’oublies Cariña, jamais. » Puis il éclata de rire, heureusement couvert par le bruit autour d’eux, elle fut la seule à l’entendre.

C’est à ce moment-là que retentit la voix d’Eli à son oreille, coupant court à son délire, le ramenant brutalement sur terre. Il tourna la tête, pour voir les siens se diriger vers les voitures, et les morts arriver vers eux. Il regarda la brune, une dernière fois, lui offrit une œillade appuyée avant de la libérer de son emprise, non sans la bousculer violemment pour l’envoyer loin des siens qui s’enfuyaient. Qu’elle tombe, il n’en avait rien à faire. Elle devrait vivre avec ça. Comme il devrait vivre avec la mort d’Alma. Son  corps eut un raté alors qu’il vit le corps de sa belle se faire engloutir par les morts… Mais il était trop tard. Il rattrapa Eli, posa sa main sur son épaule pour l’emmener vers les autres avec lui.

« T’inquiète pas pour l’autre pute, elle aura son tour. Ce sera entre elle, toi et moi. » Plus tard.

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Résumé:

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