Olivia posa un regard curieux et inquiet sur Ludwig. Lui qui donnait vraiment l'impression de sortir littéralement de la douche, elle était persuadée qu'il devait avoir encore la peau moite. Avec un peu de malchance, il allait attraper un rhume et ça n'allait pas aider leur situation. Elle poussa un petit soupir : les décisionnaires avaient de toute façon décisionner. Elle hocha simplement la tête en signe d'acceptation vu qu'elle ne pouvait rien faire d'autres de mieux. Elle eut tout de même un regard inquiet vers Daniella, pourquoi ce fichu Xander ne faisait pas l'effort de la retenir ici ?

Soyez prudents dehors, demanda-t-elle à tous ceux qui s'étaient désignés pour sortir. On vous attend, n'hésitez pas à nous dire si vous pensez avoir besoin de renforts, ou pas, ajouta-t-elle alors en se détournant. Nicolas toujours contre elle, elle retrouva Shawna et les autres enfants où son fils davantage sa place.

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L'arrivée de Ryan a côté de lui qui lui demanda ce qu'il fallait faire lui arracha un petit froncement de sourcil. C'était vers lui qu'elle se tournait ? Un peu bêtement, il leva un regard vers Alexander, comme pour voir avec son aîné s'il avait aussi des idées pour occuper ceux qui restaient en arrière. Clairement, ils allaient ronger leurs freins en attendant des nouvelles du monde, ça n'était pas une bonne chose :

Euh... Ouais... Il réfléchit, portant une main sur son crâne en la passant dans ses cheveux : Désolé Ryan, on va devoir reprendre notre garde, et probablement jusqu'à demain matin, fit-il. Il faudrait peut-être faire un tour du côté des pièges avant que la nuit tombe, et puis mettre tous les animaux dehors dans leurs abris pour qu'on soit bien au calme, il fit mine de réfléchir. Après ça, on fera comme d'habitude, juste qu'on sera à beaucoup moins. Encore une fois, il chercha l'approbation de ceux restant avec lui. Ou tu préfères peut-être attendre à côté du talkie ?

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Oui alors, même si j'approuvais l'idée d'une groupe restant ici, il était évident pour moi qu'il fallait aller sur le terrain. Je ne savais pas du tout ce qu'il se passait, mais j'étais secouriste quand même et cela ne s'oubliait pas. Alors même si je n'étais pas un soldat ou un agent des forces de l'ordre comme certaines, qui savaient assurer, ainsi, la sécurité des autres, je savais me débrouiller et surtout, porter les premiers soins en cas de problèmes. "Je viens. Pas besoin de t'expliquer pourquoi  je ne saurais pas rester calmement ici. Il y aura peut-être besoin de soins." Je n'étais pas médecin, mais je pouvais aider en tous les cas. Et voilà aussi pourquoi, en plus de récupérer mes armes, une torche, je fis un détour par l'infirmerie pour prendre du matériel médical de première nécessité. Ah il était loin le temps où on avait tout dans notre camion... Il allait falloir faire avec.

Farah aussi se décida à partir à l'aventure, malgré ses réserves. Sans doute parce que même si elle était la voix de la raison et bien... Il y avait son frère dehors. Et Cassidy et moi maintenant. Et voilà comment nous nous retrouvâmes près des véhicules, que Farah et Cassidy proposaient de conduire si besoin. Pas besoin de davantage, l'équipe qui allait sortir ne serait pas si conséquente alors que tout le monde s'organisait déjà. "On ne sait pas trop vers quoi on va, mais j'ai pris de quoi faire à l'infirmerie. Vous avez des cordes au cas où ?" Il hocha la tête aux paroles d'Olivia : "On n'hésitera pas et on vous tient au courant."

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Rapidement rejoint par Juliet à l’infirmerie, ils sont en train de remplir un sac de premier secours quand il observe la mine anxieuse de son amie et élève. Elle n’est plus sortie depuis longtemps, et cela la rend nerveuse. Méthodiquement elle lui tend ce dont il a besoin ; alcool, bandage, stéthoscope, …. et sa petite boite métallique qui contient son scalpel et quelques autres instruments. Leurs gestes sont précis, rapides, depuis le temps qu’ils travaillent ensemble, le duo forme une bonne équipe en cas de coup dur. Mais sur le terrain, c’est différent. Juliet ne l’accompagnait pas, presque jamais. « Tu es sûre que tu veux venir ? Tu peux rester au camp si tu veux, personne ne te le reprochera. » Dit-il doucement. Ici, dans l’infirmerie, personne n’entendrait sa réponse. Il connaissait ses craintes et ses réserves. Il ne l’obligerait à rien. Et la blonde saisit l’opportunité pour lui annoncer qu’elle resterait au camp.

Mais bientôt le temps presse et le chilien ressort de l’infirmerie pour rejoindre les autres sur le départ. Sur la route, il croise Tomeo et le voit vaguement se diriger vers l’infirmerie. Lisandro alla s’équiper avec un gilet pare-balle, un beretta et un chargeur de rechange et son éternel pied de biche qu’il avait pris en quittant l’infirmerie. Il rejoignit Selene et les autres, autour des voitures, puis avisa Tomeo qui semblait s’être servi à l’infirmerie. Le chilien s’approcha de lui, le prenant légèrement à part, le regardant avec un grand sérieux. « Tu n’es pas là depuis longtemps, je ne sais pas ce que tu vaux encore en tant que secours, alors ne joue pas aux héros s’il te plait. Quoi qu’il se passe là-bas, c’est moi qui gère, mais ce sera bien plus facile de bosser avec quelqu’un qui comprend de quoi je parle alors, merci du coup de main. » Il ne voulait pas casser l’élan du jeune homme, mais le chilien ne le connaissait que très peu, et il serait un très mauvais responsable s’il ne gardait pas un œil sur tout ça. Et s’il ponctua sa phrase avec un léger sourire, son ton était sans appel. Il ne doutait pas de l’utilité du pompier, mais il n’en était pas encore la vie des siens entre les mains de quelqu’un qu’il ne connaissait pas encore bien. Il posa sa main sur son épaule, la pressant doucement, parce qu’il était néanmoins reconnaissant pour son aide. Puis il se retourne vers Selene, presqu'à cheval. Puis les autres. « En voiture Gringos, c’est moi qui conduit. » Puisque tout le monde se demandait qui devait prendre le volant, le chilien offrit un sourire à la ronde, avant de se diriger vers la place conducteur et de démarrer le moteur. Oui, parce que bon, Lisandro n’était pas vraiment du genre à faire des courbettes.

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