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Mais qu'est-ce qu'il a, ce chauve d'Anthony ? Elle est peut-être blême, harcelée par la vision dégoûtant d'une vieille gisant dans son sang, mais pas au point d'ignorer les remarques de ce crétin qui semble l'accuser d'être responsable - du moins en partie - de ce géronticide. « Mais ?! » réagit-elle, estomaquée par cette attaque en traître. « Tu vas la fermer ta gueule, ouais ?! » Elle se dirige déjà vers lui pour lui sauter à la gorge et faire valoir ses droits mais la présence de June, la main de Maya qui se dépose délicatement sur ses épaules et l'intervention de Stanley l'empêche de réclamer justice. Le mouchoir de May dans la main - merci à elle ! - et des éclairs dans le regard, elle se fait mener à l'extérieur. « J'ai envie d'voir la suite, moi !! » proteste-t-elle doucement, dépassée par les événements. « J'peux aider !! » assure-t-elle sans, pourtant, avoir la moindre idée de ce qu'elle pourrait. Curiosité morbide ou simple désir de se montrer utile ? Mais la Boss ne souhaite pas vouloir sa présence sur les lieux du crime. Ou en tout cas, n'intervient pas pour lui ménager une place aux premières loges... « Et c'est quoi l'protocole Maverick ?? » On ne lui dit jamais rien !

Elle sursaute presque, à l'extérieur, lorsque un bras s'enroule autours de ses épaules. Surprise, elle tourne la tête et se retrouve nez à nez avec... ben... un nez qu'elle connaît bien. Ou de plus en plus, en tout cas. Qu'est-ce qu'il fout là, lui ? Bon, d'accord, sa présence n'est pas si dérangeante. Au moins elle n'est plus la seule adolescente sur place. « C'pas l'moment d'abuser d'moi, là ! » le fustige-t-elle, plus par principe qu'autre chose. « J'suis pas une fragile !! » précise-t-elle un ton plus fort, comme pour s'assurer que June l'entendra malgré la distance. Pourquoi est-elle obligée d'aller à l'école, elle aussi ? Et puis à ce moment Casey arrive en gueulant comme une Terrance des mauvais jours. « T'as encore oublié Esther ?! » s'amuse-t-elle. C'est une constante, ça, un peu ! Et puis sa question lui offre une raison de ne pas exiger immédiatement le retrait du bras de Sean de ses épaules. Parce que c'est agréable, faut dire ! Enfin non, justement, faut pas le dire... « Allez-y ! J'vais rester avec Sean ! On a qu'à s'retrouver à l'école ? » Et puis l'irlandais n'a pas l'air d'aller bien puisqu'il vient de tomber à genoux. « Eh ! T'es nul à chier comme chevalier blanc, toi, tu l'sais ? » plaisante-t-elle. Son sourire finit par s'évaporer tandis qu'elle se penche vers lui. « Tu m'fais quoi, là ? » Elle lui tend sa main pour l'aider à se relever. « Du nerf, soldat ! » l'encourage-t-elle avant de le traîner derrière elle. Ils ont des nuls à protéger !

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Je saute sur Fried, le plaquant violemment au sol. Le scientifique se débat alors que mon envie d’enfoncer mes dents dans sa chair se fait de plus en plus importante. Mes yeux fixent ma victime et alors qu’il tente de me repousser, je suis prise d’un excès de colère puissant. Je me mets à le frapper, une fois, deux fois, je ne m’arrête plus. Mes poings s’abattent sur son visage jusqu’à lui casser le nez.

Je laisse déferler ma rage sans pouvoir m’arrêter. J’ai faim. Je ne m’arrêterai pas tant que je n’aurais pas le goût du sang dans ma bouche. Quand le scientifique finit par réussir à se protéger le visage, ma mâchoire se referme avec force sur son avant-bras. Les hurlements qu’il pousse ne me font rien, mes dents s’enfoncent encore un peu plus dans sa peau, manquant de l’arracher complètement. Le sang coule mais je ne me sens pas rassasiée pour autant.

Alors que je m’apprête à le mordre à nouveau, je sens que l’on me saisie les bras. Je m’éloigne sans le vouloir de ma victime. J’hurle de rage, me débattant avec violence. J’ai toujours faim, terriblement faim… Mes lèvres sont recouvertes d’hémoglobine, du sang coule de ma bouche, laissant de fines gouttelettes se détacher de mon menton.

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Il cherche un moyen de se sortir de ce mauvais pas quand Madisson lâche finalement prise sur son bras, il lui faut un moment pour comprendre que les autres scientifiques du complexe sont arrivés pour l’aider. Chad aidé de Thad ont soulevé la jeune Summer et l’ont éloigné de lui. La jolie Anna – avec qui il avait passé un bon - il y a quelques semaines était accroupie à côté de lui, une main sur son épaule lui demandant comme ça allait. « Nez cassé, probablement, et morsure. » Dit-il, en serrant les dents. Les coups qu’il a pris à la tête l’ont un peu sonné et il met du temps à éclaircir ses idées.

« Chad, il faut isoler Madisson, c’est encore une de ces crises dues au vaccin… Il faut appeler un médecin pour lui administrer un sédatif et… J’ai probablement besoin de points. » Dit-il, avec humeur. Comme si ses emmerdes ne s’accumulaient pas dernièrement, il avait fallu que Madisson pique une nouvelle crise sur lui cette fois, lui mordant le bras et lui éclatant le nez en passant. Anna lui donna un linge propre pour l’enrouler autour de son bras, avant de l’aider à s’assoir sur la chaise de son bureau. « Va chercher Ismaël, Jackie ou Maeve… Mais ramène-nous quelqu’un qui peut gérer ce merdier. » Dit-il à Anna qui restait-là, à côté de lui à vouloir jouer les infirmières particulièrement inutile. A côté d’eux, Madisson claquait des mâchoires avec férocité. Chad et Thad la maintenait avec force, alors que l’assistante traversa le complexe pour sortir au pas de course chercher de l’aide au dispensaire. A cause des saignements de nez, Friedrich était obligé de renverser sa tête en arrière, en maintenant le linge sur son bras de l’autre main. Obligé d’attendre comme un con qu’on vienne l’aider. Il fulminait. Littéralement. Il était plus que temps qu’ils mettent au point ce foutu sérum.

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- Avec moi, répondit Stanley à Myles alors qu'il proposait ses services à la rousse. Il ne doutait pas de ses talents de pisteur, mais pour réveiller tous les habitants du Fort, il allait clairement avoir besoin d'aide. Ils devaient compter sur Adam, May et Roza pour faire le travail ! Alors qu'il invitait les curieux à sortir, il clama : attendez dehors ! Dans le calme !

Les gens connaissaient les protocoles – ou du moins ils étaient sensés - et la première règle était de ne pas céder à la panique. Ils devaient se mettre en lieu sûr, pour les plus faibles ou les plus vulnérables, et surtout éviter de faire n'importe quoi !

- Fais vite.

Il ne fit aucun autre commentaire à Casey, en plantant toutefois son regard dans le sien, alors que cette dernière cherchait à se justifier. Il la regarda s'éloigner une micro seconde, avant de donner ses directives aux quelques volontaires qui s'étaient présentés pour aider. Il y avait Myles donc, mais aussi John, Anthony, William et quelques autres.

- On n'se déplace pas seul, on frappe à toutes les portes, et on escorte les gens jusqu'à l'école, ok ? Il leur répéta les consignes données par June. C'était simple. J'prends le chemin l'plus direct, avec ceux qui sont déjà ici, ajouta-t-il, avant de répartir les autres rues du Ford à trois autres équipes. Dans un dernier mouvement de menton, ils firent tous comprendre que c'était ok.

Pour l'heure, le jeune homme devait donc s'occuper de regrouper les gens autour de lui. Il y avait Eve, Zelda, Sean, Friday, Cole et encore d'autres. Casey reparut d'ailleurs son sac à langer et sa fille hurlant dans les bras. Il eut un pincement au cœur. Ils commençaient à partir quand il vit Misha qui entrainait Valentine dans la mauvaise direction. Son sang ne fit qu'un tour.

- Hey, vous allez où, bordel ? Balança-t-il, le ton autoritaire. Il n'avait pas une seconde à perdre avec les conneries de ce genre. Pourtant la française n'avait effectivement pas l'air bien et il dut prendre une décision rapide. Etait-ce simplement le contre-coup du spectacle effrayant qu'elle venait de voir ? Probablement. Non, va trouver la doc, j'crois qu'elle est toujours à l'intérieur ! Ne vous séparez pas comme ça !!

Il ne se doutait évidemment pas que Maeve se sentait aussi mal que Valentine. Et qu'elle n'était pas la seule. Il se dépêcha alors de rattraper le groupe qui avait pris le chemin de l'école.

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