Ça aurait pu bien se passer. Le papi était réglo, la musicienne pouvait difficilement en douter maintenant. Néanmoins, elle ne l’aurait pas laissé s’enfermer pour autant… il serait plus rapide qu’eux à manipuler les commandes, n’est-ce pas ? Donc c’est lui qui allait s’y coller. Du moins, c’était ce qu’elle envisageait jusqu’à que des coups à la portes, suivis d’une voix, ne la fasse sursauter. Les gardes.

Presqu’immédiatement, la musicienne dirigea son canon sur la tête de Robbie tout en lui faisait signe de se taire. S’il les balançait… il connaissait la chanson. Elle se déplaça jusqu'à être proche de la porte, mais sur le côté, de sorte que si une salve traversait le battant, elle ne soit pas en ligne de mire.

Antony eut l’excellente idée de discrètement fermer le loquet, Selene elle… fit un geste de la tête à Robbie de la fermer. Inutile de lui faire un dessi. Ensuite, elle indiqua aux autres de se positionner de part et d’autre de l’entrée aussi. En silence. De manière à pouvoir tirer s’ils entraient mais de minimiser les chances de prendre une balles à travers la porte.

Quant à elle… elle recula lentement tout en gardant son arme levée sur l’électricien. En jetant un œil précautionneux à travers la vitre assombrie et en tendant l’oreille… elle pouvait estimer les gardes. A peu près, car la visibilité était vraiment merdique. Mais… elle utilisa ses mains pour faire un « 3 » à ses alliés. Puis elle désigna Piotr du doigt, et fit un « 4 ».

Spoiler:

Tant qu'on parvient à continuer à gérer comme ça tout va bien. Le plus gros chien est en sécurité, Robbie et Piotr sont toujours entiers. L'équipe aussi. C'est presque trop beau pour être vrai. J'espère que ça pourra continuer comme ça. Surtout quand on constate qu'il ne nous a pas menti en entrant dans la salle de contrôle. C'est bien ce que je craignais au final, de croiser des « ennemis » qui ne font que confirmer le principe que dans le camp adverse il n'y a pas que des pourris. Je secoue la tête. Ce n'est pas le moment de me perdre dans toutes ces considérations. Les gardes approchent.

Je me précipite vers la fenêtre et constate qu'ils sont lourdement armés. Grenades, fusil-mitrailleur. Ok ça ne déconne pas, les mecs doivent avoir une formation militaire. Je me tourne vers les autres avant de mimer comme je peux. Une main vers ma ceinture, geste de lancer quelque chose, un gros boum mimé avec les mains. Ensuite, je dessine dans les air une grande arme et mime une mitrailleuse avant de faire un salut militaire. J'espère que c'est suffisant pour leur faire comprendre ce que j'ai vu. Je m'empresse de rejoindre la position indiquée par Selene. L'arme pointée devant moi.

Spoiler:

On approche enfin de l'objectif : voilà la salle des commandes ! Ca m'enlève un putain d'poids de savoir que l'vieux ne nous a pas menti. Ca m'arrache même un vrai sourire. Il demande à se cacher, mais j'suis plutôt de l'avis de Selene : il faut qu'il reste avec nous, on va avoir besoin de lui. Et pour gagner un temps précieux, le dénommé Antony arrive à se débrouiller pour verrouiller la porte sans faire un bruit. Va falloir être discrets, parler tout bas. J'les laisse gérer cette partie et m'approche de la table des commandes, pressé d'en finir.

Des écrans, et... des tas de putain de boutons, leviers et réglages. Fuck ta race, j'pensais tomber sur un bête interrupteur ON/OFF.

J'me retourne, me glace le sang devant les nouvelles indications mimées de Kaz et fais signe à Robbie de vite venir à mes côtés. J'm'approche de son oreille et chuchote, "Coupez le courant." Une légère pression du canon d'mon fusil sur sa cuisse finira sûrement par le convaincre. En attendant, j'm'accroupis pour glisser une main derrière le panneau et trouver ses câbles d'alimentation. Dès qu'il aura fini, j'arracherai tout ce bordel.

Spoiler:

Je fais un bon au moment de la détonation qui casse la fenêtre et pas le temps de réagir que déjà ça pique, la gorge, les yeux. Ça brûle et je tousse avec force. Les gardes s'impatientent derrière la porte, mais si on lâche tout comme ça et qu'ils rentrent il leur suffira de remonter le levier pour remettre le courant et annuler tout le travail en un mouvement. Je me précipite alors vers le boîtier, j'y vois rien, mes yeux pleurent. Je glisse mon couteau pour tenter de faire sauter la boîte, mais ça ne fonctionne pas. Je n'y parviens pas. Je pousse un grognement rageur avant de me tourner pour demander de l'aide. La voix n'est pas assurée, rauque et douloureuse.

Anto, Isaac...quelqu'un ! Aidez-moi à péter ce truc. Sinon ils pourront tout remettre en un clic.

Je ne sais pas s'ils m'entendent, s'ils sont en mesure de venir m'aider, mais ce serait vraiment trop con de laisser ça comme ça. Je range mon couteau et prends mon arme pour viser le boîtier. Si personne ne vient m'aider et que j'ai le temps de tirer c'est la seule option qu'il me reste pour finir le travail.

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