Il semble que mon avis soit pris en compte et nous prenons la direction des plus petits bâtiments. Isaac inspecte le premier. Des bureaux, aucun intérêt. Quand Leila sursaute, je sursaute en échos. Juste pour la forme et j'ouvre de grands yeux quand Selene parle des chiens. Moi je suis du genre à murmurer à l'oreille des animaux alors qui sait. Je doute que ce soit le genre gros matou gérable, mais au cirque je suis déjà rentré dans la cage aux lions plusieurs fois. Il faut rester calme non ? Enfin pas certain que ce soit efficace face à des molosses dressés à l'attaque. Il ne faut pas qu'on traîne ici trop longtemps. Selene qui évoque des batteries ou des câbles et je ne perds pas un instant pour me précipiter en silence vers les panneaux solaires le plus proches de nous. Regard qui inspecte et doigts qui fouillent pour s'arrêter finalement sur un câble. Je me penche et m'y accroche en le remontant sur un mètre pour le voir se relier à une série d'autres câbles qui s'enfoncent dans le sol. Je relève la tête vers les autres.

Pshhh ! Ici, des câbles. Ils partent dans le sol.

Je glisse un de mes couteaux sous un des câbles et tends l'autre devant moi pour que quelqu'un s'en empare et vienne m'aider.

On peut les couper ici. Ça ne peut que nous aider non ? A moins que ça donne l'alerte mais j'y crois pas trop. Au mieux ça les fera venir ici pour vérifier si y a pas un problème technique et ça nous laissera le champ libre pour les contourner. Alors, je coupe ?

Mon regard se pose sur eux dans l'attente d'un signal d'approbation ou de négation de leur part.

Spoiler:

Lorsque Kaz les interpelle en disant avoir trouvé des câbles, Isaac le rejoint pour jeter un œil. Mais en regardant de plus près le vieux Greene constate que la tâche ne sera pas si simple que ça. Aux mots du tatoué il répond du tac au tac, une mine interdite sur le visage. « Non. C’est impossible de couper ça sans équipement. Sauf si l’un d’entre vous veut finir rôti. On n’a pas le choix, il faut continuer à chercher l’endroit qui contrôle tout ça. »

Silencieux, le cavalier croisa le regard de Selene à qui il désigna le bâtiment qu’ils n’avaient pas inspecté, puis il fit signe aux autres de se tenir prêts. Il s’approcha du deuxième bâtiment (le 5) qui se trouvait près d’eux. Une nouvelle fois, le sexagénaire longea le mur jusqu’à trouver une fenêtre. Il scruta l’intérieur quelques instants avant de discerner des casiers ressemblant à ceux d’un vestiaire. Il avança prudemment jusqu’à une autre fenêtre avant d’apercevoir un banc sur lequel il remarqua d’abord un casque. Puis en plissant les yeux, son regard s’arrêta sur une paire de longs gants de protection. S’adossant contre le mur, il tourna finalement la tête en direction de Selene et des autres « Il y a une paire de gants et un casque là-dedans… Peut-être même d’autres équipements… » Était-ce un réel coup de chance ? Peut-être… Qu’importe, ils devaient rester prudents… S’ils voulaient récupérer le matériel, ils allaient devoir entrer dans le bâtiment.

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Suivant ses paroles, Kaz eut tôt fait de trouver les câbles. Une victoire de courte durée car il s’avéra… qu’ils étaient enterrés. La musicienne marmonna un « putain de merde » et fit une moue dubitative à la question de l’acrobate. Devaient-ils couper là ? Le doyen fut le premier à mettre en évidence qu’ils n’avaient pas le bon matériel et pour ça… Selene n’allait pas le contredire. Quant à la petite infrastructure, il s’agissait visiblement d’un local d’équipement…

- Reste là, dit-elle à Leila, qu’au moins un ait les yeux sur l’extérieur.

Mais… alors qu’elle pénétrait dans les lieux pour évaluer ce qu’ils pouvaient trouver, la pianiste avait un mauvais pressentiment. Dans le genre : ils cherchaient au mauvais endroit et faisaient fausse piste – en plus du calme qui ne durerait probablement pas. Est-ce qu’on coupe ici ? La question de Kaz lui tournait en boucle dans le crâne. Et elle percuta d’un coup.

- Ça sert à rien…, ses yeux bleus se levèrent sur ses camarades, elle se fit plus explicite : couper les câbles ici, ça ne servira à rien. L’intérêt c’était de pouvoir les suivre jusqu’aux batteries, mais… admettons qu’on coupe ceux-ci, on coupe le lien panneaux-solaires/batteries, c’est tout…, elle n’avait pas le temps de détailler, les connexions devraient se faire seules, ça nous aidera pas.

Car il faisait nuit. Couper entre les panneaux et les batteries empêcherait uniquement l’anergie électrique d’être stockée pendant la journée. Mais en l’occurrence, l’avant-poste fonctionnait en ce moment grâce à l’énergie stockée donc… c’était les batteries qu’ils devaient déconnecter – ou trouver tout simplement la salle des contrôles.

- Il faut qu’on continue de chercher, pas ici : dehors. Les autres édifices.

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