Re: In a Heartbeat - (Infirmerie)

Dim 21 Mar 2021 - 23:53

Je verrouille la porte derrière moi, mes mains encore sont tremblantes et couvertes de sang. Le mien et le sien. Je crois que je me suis cassé un autre doigt. Des larmes viennent précipitamment noyer mes yeux verts. Je suis à la fois soulagé d’être sorti de là, d’être encore en vie et de m’être débarrassé de lui mais aussi horrifié par la tournure qu’a prise la situation. Avant que l’une d’entre elle ne s’échappe de mes paupière je secoue la tête me mettant un coup de pied au cul. T’as pas fait tout ça pour craquer maintenant, il reste du chemin à faire. En tout cas je suis arrivé a prendre ses affaires, me voila avec trois armes et un gilet par balle.

Je ne sais pas ou je suis, quelle heure ni est ni depuis combien de temps je suis la. Je dois avancer, retrouver les autres et partir d’ici. J’ere dans les couloirs, à tâtons. Dés que j’entends des pas je me mets à couvert, me cachant dans des placard, sous l’escalier dans des cagibis… Je suis fatigué, j’ai faim et j’ai soif mes doigts me font de plus en plus mal. Au détour d’un couloir je croise une pièce éclairée par des néon blanc. Un genre d’infirmerie ? J’y trouverais sûrement de quoi soigner mes blessures et peut être un évier pour boire.

Je m’approche prudemment de la porte, mon coeur battant dans ma poitrine. Je me glisse discrètement de l’encadrement de la porte, vérifiant qu’il n’y est personne d’armé. Dans un lit j'aperçois un visage familier. Mon cœur rate un bâtement alors que je reconnais les trait de Selene. Ma gorge se serre, j’ai l’impression de retrouvé une amie que je n’ai pas vu depuis des années. Je m’approche d’elle discrètement, restant tout de même sur mes gardes. Je parle à voix basse.

« Psst, Selene ! C’est Corray… Comment tu te sens ?! »

Lun 22 Mar 2021 - 0:18

- Qu’est-ce que tu aurais fait, toi ?
- Tuer tout le monde.
- Ne l’écoute pas, Selene. Tu sais que tu vaux mieux que ça… tu as mis trop longtemps à revenir de là où tu étais pour devenir une meurtrière sans pitié.
- Bah voyons… tu as besoin de la liste ?
- Ne l’écoute pas.
- Les trappeurs, la première année. Tu les as ignorés, ils ont tués Flann. Les « Hunters », l’année d’après. Tu as voulu ne pas t’en mêler, ils ont tué Abigail. Les Scarecrows, y'a deux ans. Tu n’as pensé que ça ne serait pas un problème pour toi, ils ont tué Ashley…

Sur ces mot, son regard bleu pivota vers la vision de sa meilleure amie d’enfance. Celle-ci était assise aux pieds de son lit et évitait le regard de « l’autre », qui se tenait debout au milieu de la pièce. Cette dernière fixait cruellement la musicienne, avec une forme de mépris arrogant.

- T’es qu’une demi-mesure, Selene… après toutes ces années à faire la « terreur » comme dit Oliver, t’es toujours une trouillarde. Et c’est parce que tu fais pas les choses jusqu’au bout qu’elles reviennent te gicler en plein visage… sans mauvais jeu de mot, ricana l’hallucination.
- Selene… tu en es là parce que tu as un grand cœur et que tu fais des efforts… si tu deviens ce qu’elle te demande d’être, tu ne souffriras pas moins, tu n’auras plus personne.
- Mais si on avait tué tout le monde à George…
- … alors ça n’aurait pas été personnel et ce fils de pute n’aurait pas baisé ta copine sous tes yeux.

Elle ferma les yeux, choquée par ces termes et les souvenirs qui revenaient la harceler. Au moins, ils prirent la place des visions paranoïdes, mais c’était pire. L’attente, c’était le plus dur. Parce que le sommeil la fuyait, parce qu’elle ne mangeait pas. Les heures étaient de longues plages d’infini qui se déroulaient à perte de vue. Selene avait vu les marques de Betsy, mais ça ne l’empêcha pas de la détester. Elle n’avait pas sauvé Juliet, elle était responsable autant que les autres. C’était ce qu’elle pensait… ou ce que lui murmuraient les voix. Elle ne savait plus. Tout se mélangeait.

Jusqu’à ce timbre. Familier. Son esprit divaguait tellement que la pianiste ne saurait dire si elle était réel ou non. Sa tête tourna lentement pour voir Corray. Elle devait être méconnaissable ainsi. Effrayante peut-être. Ses prunelles glacier brûlaient d’une fureur démente. Elle ne pouvait pas répondre à sa question, c’était impossible.

- Détache moi, réclama-t-elle.

Spoiler:

Lun 22 Mar 2021 - 13:07

Alors que nos regards se croisent, mon sang se glace. Ses yeux bleus déjà distants initialement sont devenus et des morceaux de pierre parés de deux cernes violettes. Ses cheveux décoiffés et son air épuisé lui donnent une toute autre dimension, elle en devient presque effrayante. Même après ce que j’ai enduré, ces filles arrivent encore à m'impressionner. Alors que je me suis stoppé, ses mots me ramènent doucement dans le contexte. Mon corps est pris d’un léger sursaut aux notes dures de la brune.

-« Ou-oui… Bien sur ! »

Je m’approche d’elle doucement, sortant le couteau que j’ai pris à mon tortionnaire. J’aurais bien pus essayé de la détacher sans la lame, mais mes doigts sont bien trop douloureux pour que je puisse forcer dessus. Je sectionne alors, sans un tique de douleur, les entraves de mon amie faisant bien attention de ne pas la blesser ou la faire souffrir.

« Voila, tu es libre. Maintenant essaie de te lever. Je peux t’aider si tu veux... »

Lun 22 Mar 2021 - 14:08

Selene avait les lèvres meurtries, les yeux profondément cernés et était d’une pâleur à faire peur. Elle fixa intensément son ami, jusqu’à qu’il parvienne à la détacher complètement. Les mots se bousculaient dans sa tête, mais elle n’arrivait pas à les mettre dans l’ordre. Prenant une grande inspiration, elle se redressa sur le lit de camp, le corps douloureux, la tête lourde. Malgré ses dents serrées, elle ne put contenir quelques grognements plaintifs. Elle avait mal à la tête, mal aux côtes, mal au bras, mal… partout, en vérité. Le monde tangua un instant, elle dut s’agripper à Corray pour ne pas flancher. En position assise, la musicienne fit doucement pivoter ses jambes pour poser ses pieds nus au sol. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Il fallait qu’elle s’accroche. Elle était libre, c’était la première étape.

- Tu sais… où sont… les autres ?

Selene avait le tournis. Elle prit sa tête dans ses mains écorchées, bandées par les soins de Betsy, et pressa de toutes ses forces. Elle voulait écraser les murmures entre ses doigts, les broyer, les renvoyer d’où ils venaient, mais ils se turent à peine. Ses paupières se rouvrirent, directement sur la main mutilée du musicien. Lui aussi avait passé un sale moment. Pourtant, la pianiste n’avait qu’une seule obsession, et l’impression qu’un compte à rebours cliquetait dans son crâne.

- Il faut que je trouve Juliet, dit-elle en essayant de se relever.

Spoiler:

Lun 22 Mar 2021 - 23:13

Je la reconnais à peine. Elle n’a pas l’air plus abîmée physiquement mais elle a l’air mentalement épuisée et forcément ça se lis sur l’état de son visage. J’ai l’impression qu’elle m’écoute de loin, comme si elle captait que les mots principaux de mes phrases. Entendant mon échos du fond d’une grotte. Elle finit par suivre mon conseil et s'assoit, enfin essayé en tout cas. Ses mouvements son pénibles et j’aimerais l’aider, je suis proche mais je ne la touche pas, sachant pertinemment qu’elle n’aime pas du tout le contact. Mais après quelques gémissements de douleurs elle finit par céder et s’agripper à moi. J’essaie de la soutenir, de l'aider comme je peux. Je garde un air neutre alors que mon estomac est tordu par le trac et la faim. Elle finit par m’échanger quelques paroles, me demandant si je savais ou se trouve les autres.

« Malheureusement non… Tu es la première que je croise.. »

Ma gorge se serre alors que je la vois enserrer sa tête entre ses mains, comme si des souvenirs,des flash venaient la tourmenter. Son regard qui était perdu depuis un moment se pose sur mes mains. Je prends un air presque triste alors que je les sors discrètement de son champ de vision. Elle dit à voix haute qu’il faut qu’elle aille chercher Juliet. Je peux comprendre qu’elle soit sa priorité. Si ça avait été Andréa je ne sais pas de quoi j’aurais été capable.

« On va aller la chercher, t’en fais pas. Mais avant, laisse moi deux minutes pour trouver de quoi soigner mes mains.. Et, tu as mangé et bu quelque chose ? »

Spoiler:

Mar 23 Mar 2021 - 0:02

Les mots de Corray lui parvenaient comme depuis l’autre côté d’une vitre. Son cerveau, lui, était concentré sur autre chose. Sauver Juliet. Egorger Chris. Les deux priorités se battaient férocement en duel, devant un cortège de voix aussi déroutantes que vaporeuses. Inspirer. Expirer. Il fallait qu’elle garde les idées claires, car ils n’étaient pas sortis d’affaire. Egoïstement, Selene savait très bien qu’elle ne partirait pas d’ici avant d’avoir trouvé sa petite-amie, mais elle n’en parla pas à son complice. Enfin sur pieds, elle tangua brièvement sur ses jambes flageolantes puis fit un pas, et un autre, et un autre. Tout son corps engourdi peinait à redémarrer, elle puisa dans ses ressources mentales pour se porter, parce que physiquement, elle était épuisée.

- Non, elle n’avait rien avalé qui appartenait à ses enfoirés et n’était pas certaine de vouloir ingurgiter la même nourriture que le porc qui avait abusé Juliet, il faut qu’on se dépêche.

Ce n’était pas vraiment un manque de compassion, mais le cerveau de la pianiste remettait doucement les pièces du puzzle dans l’ordre. Oliver qui n’était pas content. Son absence. Les marques de strangulation de Betsy. Tout ne s’était pas passé comme le balafré voulait et c’était peut-être justement de la faute du musicien ici présent. Si le camp était sur le qui-vive, ils devaient rester en mouvement pour ne pas se faire prendre.

- T’as une arme pour moi ?

Ça y est, la machine était en route. Fragilement mais sûrement, la survivante reprenait les commandes à la place de la femme brisée. Elle n’était pas moins blessée, elle n’était pas moins affaiblie, mais elle avait son cerveau, ses réflexes, ses habitudes. Selene n’était pas animal à se laisser facilement mettre en cage. Oliver avait frappé pile dans son point le plus faible avec sa cadette, mais elle n’était pas encore vaincu pour autant. Et il n’était pas le premier connard qu’elle affrontait. Alors pendant que Corray cherchait ce dont il avait besoin, elle explora rapidement les lieux, elle aussi.

Spoiler:

Mar 23 Mar 2021 - 8:54

Elle finit par arriver à se lever, je la sens fébrile mais le fait qu’on parle de Juliet lui donne un peu plus de courage et d'entrain. Elle fait quelques pas légers et bancales, je reste sur mes gardes y’a cas ou ses jambes flanchent, qu’elle se s’écrase pas sur le carrelage. Mais elle a l’air de s’en sortir. Quand je lui demande si elle a mangé, elle réponds par la négative et me dit qu’il ne faut pas traîner ici. J'hoche rapidement la tête avant d’inspecter rapidement la pièce pour y trouver ce que je juge utile. Alors que j’allais me diriger dans un coin de la pièce, elle m’interpelle de nouveau de demandant si j’ai une arme pour elle.

« Oui, tiens. Je lui tends le couteau avec lequel j’ai défait ses liens quelques instants auparavant. J’aurais pu lui donner autre chose mais je me sens plus à l'aise avec le marteau. »

Je commence mon inspection et miracle, comme si elle avait été là pour me récompenser une bouteille d’eau. Et juste à côté des rations militaires, trois au total. Je les saisis vivement, l’idée qu’il y ai quelque chose à l'intérieur me traverse l’esprit. Mais je ne pense pas que ce genre de chose nous ait été destiné. Alors sans réfléchir plus et parce que mon corps me le hurle, j’ouvre cette bouteille et j’en prends trois bonnes gorgée; Un soupir de soulagement m’échappe quand je reprends ma respiration. Je me tourne vers la brune.

« Bois un peu. Même si tu n’en a pas envie. Si l’un de nous deux tombe dans les pommes à cause de la soif, on va vite retourner à la case départ. »

Une fois qu’elle a pris sa décision je retrouver dans les placard, trouvant de quoi me faire des premiers soins. Bandage et alcool. Je prends d’abord les bandes de tissus. Puis j’inspecte mes mains, j’ai en tout deux doigts cassé, ils sont bien reconnaissable avec leur volume et la couleur violette qui commence à apparaître. Je les bande avec celui d’à côté pour éviter de déplacer les os brisés. J’aurais moins de mal à serrer les objets maintenant. Puis vient l’étape qui je redoute un peu. L’alcool sur le bout de mes doigts meurtris. Une étape qui je sais va être douloureuse mais qui est importante pour que mes plaies ne s’infectent pas.

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