Selene réceptionna le couteau et le coinça dans sa ceinture. Toujours un peu péniblement, elle commença à ouvrir les quelques armoires ici présentes que son partenaire fouillait pas déjà. Il n’y avait rien d’intéressant à priori… sauf une paire de chaussure, visiblement à sa taille. C’était mieux que rien, surtout s’ils étaient ensuite amenés à s’enfuir d’ici sans véhicule…

La jeune femme se releva après avoir fermement serré ses lacets – une épreuve corsée à une main. Un geste un peu trop brusque. Elle eut un vague tournis, juste au moment où Corray lui disait de boire. La musicienne se pinça les lèvres. Jusqu’à maintenant, elle n’avait rien accepté qui venait d’eux, mais… ce n’était pas exactement pareil si elle le volait, n’est-ce pas ? Oliver était sadique, mais probablement pas au point de placer exprès des vivres empoisonnées, prévues pour le cas où elle s’évaderait.

Selene saisit donc la bouteille et s’enfila de longues rasades à son tour. C’était un risque à prendre. De toute façon, comme le disait son aîné : elle ne serait pas plus utile si elle s’évanouissait. Elle se sentit donc revigorée, électrisée. Chaussée, armée, déshydratée. Même avec un bras en vrac, la tête lourde et les côtes douloureuses, elle était prête à rendre infernale la vie de ses geôliers.

- T’es dehors depuis combien de temps ? Demanda-t-elle alors, à voix basse, t’as une idée d’où chercher les autres ?

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