Tout était finalement terminé. Les gardes avaient tous posés leurs armes, même Suzy. Et l’arrivée de Marlon ne fit que propager une vague de soulagement chez tout le monde – et de colère, aussi. Andrea et les autres avaient été tout droit conduit dans un piège, l’éboulement décrit avait bien eu lieu, et il était effectivement fort probable qu’ils ne soient plus en vie… Cela n’empêcherait pas les leurs de tenter de retrouver leurs traces, quelque chose, ou du moins une preuve. Sans cela, comment pourraient-ils y croire ? Comment pourraient-ils faire leur deuil s’ils en restaient là ?

Le chilien n’avait pourtant pas vraiment le loisir de s’inquiéter maintenant. Il lui avait suffi d’un regard, posé sur l’assemblée ramassée autour de lui pour savoir que d’autres responsabilités que de retrouver les siens, reposaient sur ses épaules. Alors, laissant Abigail aux mains d’Emma et de Lee, il se redressa et donna de la voix pour se faire entendre. « Bien, que tous ceux qui sont blessés nous retrouvent à l’infirmerie – sans exception ! » Cela valait autant pour les leurs que pour le groupe de Marlon qui s’était finalement rendu. D’entendre les siens parler de procès, d’équité, et non de vengeance pure et dure le rassurait. Peu importe le mal qu’ils avaient causé, les exécuter sans sommation n’aurait fait que leur donner raison. Mais si Andrea était finalement retrouvée morte, le chilien ne promettait pas de rester sur ses positions pacifiques. Il avait encore espoir, et puis surtout, beaucoup à faire sur les bras.

Il reprit la parole pour coordonner les choses, alors que Nolan accompagnait les blessés graves. « Ceux qui sont en état d’aider les blessés, vous nous les amener. On a besoin de bras pour Abigail également. On va effectuer un triage et s’occuper de tout le monde, j’ai besoin de toute l’équipe médicale encore debout pour nous aider. » Dit-il, fermement. Nombre d’entre eux avaient besoin de soin et de repos, chacun d’entre eux passeraient entre leurs mains avant qu’ils ne décident de les renvoyer à la maison. Aujourd’hui, il était bien heureux que le dortoir ait été réhabilité en infirmerie. Ils allaient avoir besoin de toute la place disponible.

Son regard fut attirer ensuite par la petite qu’Andrea avait récemment adoptée. Affaiblie et affamée, elle souffrait. Le chilien s’approcha donc d’elle, remerciant Janek d’avoir attiré l’attention sur elle. « Soo, Querida, tout est fini. Viens, je vais te porter jusqu’à l’infirmerie. » Il tendit les bras pour l’attirer à lui, un peu maladroitement à cause de sa prothèse, il parvint néanmoins à la hisser sur sa hanche la tenant fermement contre lui. Annabella aux mains d’Erika, il invita la jeune femme à le suivre. « Allons-y. » Dit-il, non sans déposer un baiser sur le front de la petite Soo, tremblante contre lui.  

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