Tu restes avec elles, ok ? Souffla-t-il à Sean en le laissant, saisissant l'épaule du garçon. Je compte sur toi pour qu'elle soit en sécurité.

Il se détourna, fonçant jusqu'aux postes de défense, sans attendre. L'espoir que les mots échangés avec Sean ou que le regard qu'il adressa à Indiana ne soient pas les derniers. Dans tout ça, forcément que l'israélien ne pouvait que ressentir l'urgence de la situation. Équipé, préparé, il retrouva les autres aussi rapidement qu'il le put et se mit en position de pouvoir se battre. Le bruit des moteurs des différents avions donnait l'impression d'une ruche au-dessus de leurs têtes. Leurs défenses étaient sans doute ridicules à côté de l'assaut qui les attendait. Malgré la préparation, malgré leur riposte, c'était un coup d'épée dans l'eau, une limitation grotesque des dégâts.

Il fallait tenter pourtant. Eddie le retrouva rapidement, se plaçant proche du poste de tir. Une première salve tenta de terrasser l'un des avions sans les atteindre. A côté, l'américain pesta en rechargeant les munitions. Ils allaient avoir du mal, mais ils n'avaient clairement pas le choix. C'était maintenant ou jamais, c'était tout ou rien. Le reste du campement en dépendait.

Spoiler:

Depuis le retour de Glennwood, il y avait une chape de plomb sur tout le fort, je le sentais et j’y étais même quelques peu sensible. Mais je n’avais pas vraiment eu le temps de m’attardé là-dessus, préoccupé par la vengeance et par l’idée de contre-attaqué, nous avions entrepris de réparer Horizon aussi vite que possible. Et je crois que bien nous en a pris, car ce matin, j’étais avec William à l’une des tours de défense, à proximité de l’aérodrome. Quand nous les avons entendus… Les bruits de moteurs, venant du ciel et ma réaction fut à la mesure de ma colère : « Quand je vous disais qu’on avait besoin de ces putains de radars ! »

Mais pas le temps de me perdre en plainte, je les vois arriver et il faut que nous soyons rapide : « William ! Va préparer le Cobra. » Je l’attrape par l’épaule et je lui explique l’idée que j’ai en tête : « Trouve Sucre ou Kassandra. Il a un canon de 20mm dans la tourelle avant, il peut servir, il est assez lent et maniable pour être difficile à toucher. »

Puis je me rue à en perdre haleine jusqu’à mon hangar : « CROWNFIELD, ON DECOLLE ! » Pas de temps à perdre, je saute dans le cockpit, je m’attache les cheveux et je lance la procédure d’allumage. Le temps que le moteur se lance, j’empoigne ma radio et je relais l’alerte, y ajoutant mes connaissances personnelles : « Ici Adrienne, à tous ! Ce sont des p47. Chasseur-bombardier de la seconde guerre mondiale. Ils sont lourd, assez peu maniables mais lourdement armés, huit mitrailleuses lourdes M2. Leur section frontale est très résistante, si vous voulez espérer les descendre depuis le sol, visez le bout des ailes et la queue. Je vais tenter de monter plus haut qu’eux et les coiffer… » Je coupe le commutateur une seconde avant de reprendre : « Je vais avoir besoin d’un guidage au sol. Je vais avoir besoin que vous m’indiquiez la position des avions adverses au fur et à mesure du combat. » Dix contre un… je suis excellente mais, la loi du nombre est parfois plus forte que le talent seul.

Spoiler:

C'est prêt ? Demanda-t-il à son voisin qui termina de recharger
Prêt ! Lui assura Eddie.

Préparant la position de l'arme, Levi tenta de trouver un avion dans la pénombre. Les bruits derrière manquèrent de le perturber, il tira, loupa, et la réplique fut salée néanmoins dans la foulée. Relâchant l'arme, Eddie et lui durent se mettre à couvert pour éviter de se faire percer de bout en bout.

Fait chier ! Grogna-t-il en tournant un regard vers son allié : Ca va ?
C'est pas passé loin, souffla-t-il en réponse.

Ouais, et avec tout ça quand ils redécouvrirent la structure rendue instable par la réplique. Super ! Il ne manquait vraiment plus que ça, visiblement...

On s'y remet, fit Levi, fermement. Il n'allait pas lâcher le morceau et laisser les New Eden remporter cette victoire sans se battre.

Spoiler:

La tireuse était déjà dans une tour, son sniper bien installé sur un rebord quand Arizona lance l’alerte et que la cloche se met lourdement à sonner. Au loin, au travers de ses jumelles, elle est aux premières loges pour voir les petits noirs bien significatifs au nombre de dix foncer droit sur eux sans ralentir l’allure, ce n'est plus qu'une question de seconde.

L’évacuation devrait immédiatement commencer, ils étaient prêts. La tireuse aurait préféré affronter un autre type d’ennemi, le genre qu’elle peut définitivement envoyer à la mort avec son sniper, autant là, elle est poings liés ou presque, sa maîtrise des mitrailleuses lourdes n’est pas la meilleure. "Prends là." Souffle t-elle à Julia Perez a ses côtés qui s’empresse de prendre en main la mitrailleuse. La militaire la guide du mieux qu’elle peut pour prévoir la trajectoire de l'avion ciblé et faire en sorte que le tir fasse mouche. Les balles fusent vers le bombardier en face d’elles et si la première salve ne passe pas, la seconde y arrive et le touche.

Toujours le nez sur ses jumelles, la militaire remarque un mouvement de la part des mitrailleuse de l'avion ciblé, ça va chauffer. "À TERRE !" Et les deux femmes terminent au sol alors que les balles fusent autour d'elles et rendent la tour moins stable qu'elle ne l'était.

Suite à l'appel d'Adrienne, elle invite Julia a recharger d'elle même et reprend son observation rapide de la situation. "Sarah à Adrienne. Un avion sur dix de touchés, ils viennent de l'Est, de Seattle, ils sont en formation de type "wall" ! Ils ne nous ont pas encore dépassés mais ça ne saurait tarder !" Et elle s'en retourne ensuite vers Julia pour l'aider à recharger au plus vite.

Spoiler:

Eddie dut venir l'aider à maintenir la tourrelle en place. Loin d'être très aisé derrière, surtout que ça pesait son poids et le déséquilibre pouvait leur causer du tort. Son propre talkie en main, il avisa d'un coup d'oeil l'autre militaire pour lui indiquer de s'assurer de la liaison radio avec les autres postes de défenses. Prêt à répliquer, cette fois Levi prit le temps de souffler, respirer un bon coup, et tenter de toucher cette fois. Il se concentra et alors que dans son viseur passa un avion, Levi tira une salve qui heurta dans le mille :

Préviens qu'il y en a un touché, souffla Levi à son complice.
Eddie a Adrienne, un deuxième avion touché, on essaie de le foutre au sol, avertit-il dans la foulée.

Et pour le foutre au sol, il allait falloir redoubler encore d'effort. Possible, compliqué mais possible. L'israélien s'accrocha à cette évidence : l'exploit pouvait se reproduire.

Spoiler:

La mitrailleuse est rechargée, elles sont reparties pour un tour. Sarah recommande aussitôt à sa collègue de s’occuper du bombardier déjà touché, celui-ci est encore facile à repérer, l’arrière de son appareil fume et il se dissocie ainsi facilement des autres. “Dégomme moi ce fils de pute.”

La militaire ne perd pas de temps pour le cibler et tirer… la première salve ne le touche pas mais la seconde en revanche fait le travail et termine d’exploser l’aile de l’avion qui part alors en chute libre.

La tireuse d’élite suit sa chute avec ses jumelles pendant que Julia s’empresse de recharger à toute vitesse. Celui-ci termine sa course sur la plage dans un atterrissage tout sauf maîtrisé qui ressemble davantage à un crash qu’autre chose. Avant de redonner des nouvelles à la Française, elle prend le temps de faire un rapide tour d’horizon sur la situation et constate que le nombre de bombardier est encore malheureusement trop gros. “Sarah à Adrienne, un avion en moins. Formation toujours en “wall” pour le moment. Reste plus que neuf bombardiers." Rattachant le talki à sa ceinture, elle reprend son observation et indique la prochaine cible à abattre à Julia.

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