Sans réellement savoir pourquoi, James ne cessait de passer sa main derrière son crâne. Quelque chose clochait et ce n'était pas ce moucheron qui lui tournait autour sans arrêt qui allait le faire se décrisper. Ses pas martelaient le sol alors qu'il marchait à côté de la charrette depuis quelques heures déjà. Le temps était clément, assez pour qu'il supporte sans mal sa tenue de trône, repeinte aux couleurs des États-Unis par les soins d'Isha. Il se moquait bien d'en faire trop aux yeux des autres, il préférait prévenir que guérir.

Et puis, la plupart des personnes présentes ici étaient habituées à le voir dans cette tenue lors des missions. C'était d'ailleurs le seul moment où il abandonnait ses chemises repassées. Tout comme Demetra qui marchait à ses côtés. L'anglais s'était efforcé de rire à chacune de ses blagues lourdes. C'était un maigre sacrifice que de les subir car elle ne cessait de le couvrir d'admiration et cela valait toutes les blagues lourdes du monde. Alors, il marchait, son arme dans une main, Alanis accroché dans son dos et sa seconde main presque scotchée à l'arrière de son crâne. Jusqu'à ce que le groupe ne décide de prendre une pause.

James, à l'instar des autres, observa dans un premier temps les environs. Puis, soudain, son monde se figea. La voix de Roman résonna dans son dos, sonnant le glas.

- Un épis? répéta-t-il, en ouvrant les yeux aussi grand qu'il le pouvait

La main à l'arrière de son crâne s'activa. Ce n'était pas possible. Tout mais pas ça. Son intégrité physique ne pouvait pas être remise en cause comme ça. Il jeta alors un coup d'oeil vers Demetra

- Tu aurais pu me le dire... souffla-t-il

Après cette affreuse nouvelle, le britannique était tristement devenu hermétique à tout le reste alors que tout le monde semblait se sentir observer.

- Tu veux bien essayé de m'arranger ça, s'il te plaît? demanda-t-il à Dem

Spoiler:

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Autant dire que si nous avons des chevaux a disposition, je n’ai pas pu résister. J’ai su monter un poney avant de savoir marcher et le ranch me manque terriblement. Aller au pas est presque un supplice tellement j’adorerais avoir le sentiment de liberté d’un galop. Pour autant, il y a des marcheurs ici :
« James, tu es sur de ne pas vouloir grimper avec moi ? Ou aller montrer a Roman comment on salut d’un carrosse ? »

Visiblement, capitaine Seattle est pas vraiment brancher équidé… quand a son copain, Deadpoool, il a suffit qu’il voit les chevaux pour se souvenir qu’il avait une urgence au store. Et Armand qui croit toujours que ce sont deux redoutables terroristes. Je ne sais pas qui lui a donner des infos, mais il n’y a qu’a voir James se débattre avec son épi pour ce dire qu’il ne pourrais pas tenir 1h dans des égout.

« « Ne bouge pas, j’ai une brosse dans mon sac… »

Je sens que ce n’est pas le moment de lui demander combien de chaine il capte avec son antenne et j’ai du mal a ne pas pouffer a la remarque de Ronchon.
Je fouille pour trouver ma trousse de toilette et lui tends ma brosse.

[/color] « Mets un peu d’eau dessus, ca va aider. » [/color]

Ruben semble nerveux concernant les animaux, personnellement, je ne le suis pas. J’ai suffisament crapauhuter en pleine nature pour peser certain danger. Nous sommes au printemps, le gibier est abondant et par instinct, une bête ne s’attaquer a pas a un troupeau d’hommes a moins de se sentir acculée.
« Ton attaque, c’était en hiver non ? Si tout le monde s’est assuré que la nourriture que l’on transporte ne sent pas, en plein jour, a cette saison et en restant groupé, il y a peu de chance d’une attaque. Les leurres risques surtout de servir de piste si on est suivi…»

C’est aussi ca de grandir dans le Montana. Les risques sont grands en période de disette. Sinon les bêtes sauvages évites les risques a moins de se sentir acculés ou d’être des déviants. Les humains, c’est autre chose. Repensé au petit pied d’enfant trouver dans cette salle de bain reconvertie en boucherie me fait frissonner, et ca ne s’arrange pas quand Nasha annonce que nous ne sommes pas seule. J’ai beau regarder les ruines, je ne vois rien, pour autant, je suis sure de moi quand je murmure aux autres :

« On est observé… »

Spoiler:

Perché sur Yscalin, Waban avance en silence. Fermant la marche de la petite troupe qui se dirige vers Cliffdell. Si Waban a pris maintenant l’habitude des quelques sorties de ce genre, il n’en demeure pas moins surpris à chaque fois qu’il découvre certaines choses. L’état des alentours, la végétation, les quelques animaux qui fuit à la vue ou l’entente de leurs présences. Sa monture ralentie lorsque Preston semble voir quelque chose d’inhabituel. Des pièges entre autres et Waban se contente de froncer les sourcils. Le natif avait entendu parler des problèmes essuyés par le convoi lors du passage près de Clifdell, notamment le puma chassé par Nasha. La susnommée à d’ailleurs l’impression d’être observé. Waban glisse finalement de sa monture, mais son pied droit se dérobe dans un trou qui le déséquilibre et le fait tomber sur les fesses.

- Hm.

Soupira le natif en se redressant. Yscalin, elle-même semblait se foutre de sa gueule par son simple souffle. Waban tapota son flanc avec douceur tout en levant les yeux au ciel. Hors de question de jeter un œil au reste du groupe. Il se sentait suffisamment stupide. A la place, il préféra regarder les environs. Mais rien. Lui qui était bon pisteur, il avait l’impression de ne rien voir du tout aujourd’hui.

Spoiler:

Le petit groupe rejoint sans encombre le convoi à Cliffdel. Vu la route qu'ils ont fait jusqu'à présent, mieux vaut qu'ils s'arrêtent au moins pour la nuit. Les chevaux doivent se reposer. Preston n'est pas particulièrement enchanté à l'idée de s'installer dans le coin au vue des tensions dernièrement mais ils n'ont pas vraiment le choix. Repartir maintenant serait encore plus risqué.

Naturellement, le militaire prend les choses en main. Son ancien grade de major dans l'armée a tendance à resurgir de temps en temps. « Séparons-nous. » propose-t-il. « Un groupe reste là pour installer le campement pendant qu'un autre part avec moi pour s'assurer qu'il n'y a pas de danger pour la nuit. » Ils vont juste faire le tour des environs, cela dissuadera aussi les animaux sauvages qui peuvent être de passage ou installés dans les environs.

Avec quelques autres, Preston s'avance, l'arme tenue contre lui. Ils commencent à explorer les environs. Dans l'immédiat, il ne trouve rien de précis hormis quelques douilles usées et des traces de passage dont il ne peut deviner l'origine ni si elles sont récentes ou anciennes. Il en ramasse une et la montre à ses coéquipiers.

Un peu plus loin, c'est sur un rôdeur achevé qu'ils tombent. Une fois de plus, difficile de savoir de quand date exactement les faits. « Là, regardez ! Un cadavre de biche. » Preston se rapproche. La carcasse semble abandonnée depuis longtemps. « Il y a des traces d'impacts de balles et des morsures de rôdeurs dessus. » Difficile de tirer des conclusions de toutes ces trouvailles. « Restez vigilants. Il y a eu du passage. » souffle-t-il.

Spoiler:

Débarrassée de son moucheron dans l’œil, Louve vit un peu mieux le reste du trajet, tâchant de rester le plus immobile possible afin de ne pas gêner celui qui tient les rênes. Lorsqu’ils finissent par rejoindre le convoi à Cliffdel, c’est avec un soulagement à peine dissimulé qu’elle entreprend de descendre de cheval, manquant de peu de s’étaler de tout son long en posant les pieds au sol. Ses jambes sont engourdies après ce long trajet, et avec une petite grimace, elle s’étire comme elle peut les quadriceps tout en prêtant l’oreille aux ordres que donne l’ancien militaire. Elle part à sa suite en direction des arbres, et croit reconnaitre l’homme qui se joint à eux en compagnie d’une femme brune vêtue d’une cotte de maille. Impossible de remettre son prénom, mais elle leur adresse quand même tous les deux un vague signe de la main histoire de se montrer polie.

Lorsque Preston pointe du doigt le cadavre d’une biche, la brune s’en approche et s’accroupit le plus souplement possible à côté pour inspecter la carcasse. La chair abimée présente des signes évidents de putréfaction, et l’odeur putride qui s’en échappe – attirant par là-même toute une nuée d’insectes nécrophages – lui confirme que la bête n’est plus vraiment de première fraicheur. « Elle est là depuis un bon bout de temps. Une semaine au moins. Les nécrophores se sont offert un vrai festin. » C’est plutôt une bonne nouvelle en soi. En relevant la tête pour inspecter les environs, ses yeux s’accrochent à quelque chose qu’elle a déjà vu à la réserve. « C’est un carillon ? » Elle pointe du doigt le piège fabriqué avec des os d’animaux accroché à une branche basse avant de se tourner vers Preston. « Je croyais que les natifs ne venaient pas à Cliffdel. » Il y a quelque chose qui ne colle pas, et la brune sans le malaise la gagner.

Spoiler:

On est vite rejoint par les autres, et j'suis soulagé de voir Waban, Wyatt et Preston, ainsi qu'une fille que j'connais que rapidement. L'accueil est mesuré j'ai l'impression mais bon c'est normal dans cette situation, je crois. J'les laisse vaquer à leurs occupations, ils veulent s'assurer d'un tour du propriétaire, apparemment tout le monde a une sale sensation au sujet de Cliffdel, et je comprends pourquoi. Mais je laisse aux autres l'idée d'gérer la sécurité, c'est pas vraiment mon fort.

Quelqu'un a trouvé quelque chose ? Que j'demande quand ceux qui ont fait l'tour reviennent. Il faut monter quelques pièges je pense, on doit bien en avoir. Ou pouvoir en faire avec ce qu'on a : J'vais trouver ce qu'il faut pour faire un feu pour la nuit, histoire qu'on soit au chaud. J'm'arrange pour m'éloigner, trouver du bois un peu sec met du temps mais j'y arrive, avec des brindilles et tout ça, j'm'arrange pour mettre tout ça à l'intérieur d'une maison incendiée, un peu fragile, d'Cliffdel avant d'débiter ça efficacement. Faut bien qu'ces muscles servent à un truc.

Wyatt est là d'ailleurs, et on s'est quittés un peu en froid alors, j'me dis que relancer le dialogue entre nous pourrait pas faire de mal. Le truc c'est que justement, je sais pas trop comment m'y prendre. Ton frère est pas venu ? J'entame par le sujet qui nous a fâché, en esquissant une grimace. Un soupir m'échappe, je m'excuse rapidement, je peux être con quand ça m'prend. Mais bon... au moins, on essaie de parler quoi, c'est pas plus mal...