Lâchant un petit rire à la remarque d’Isiah, je secoue la tête en croisant les bras sous ma poitrine. « Ah non, ça, c’est mon petit secret ! Ou alors, il faudra quelque chose en échange. » dis-je avec un sourire espiègle. Evidemment, lui comme moi savons qu’il n’y a aucun secret, il s’agit juste d’un coup de chance d’une part comme pour les cacahuètes, mais aussi du fameux premier arrivé, premier servi dans le sens où le Eastpak rouge aurait fini par être contrôlé par l’un de nous. Au moins, on essaye de détendre un peu l’atmosphère contrairement à l’autre qui va bientôt avoir des pieds d’éléphant.

Pour preuve, la voilà en train de se montrer, encore une fois, virulente. Je me demande si c’est le stress de la grossesse ou bien si naturellement elle sait être aussi infâme que ça. J’espère très fort qu’il s’agit de la première option pour nous tous, même si à force je commence à avoir des doutes de plus en plus sérieux sur l’image que j’avais de cette starlette. Quoi qu’il en soit, je ne m’en mêle pas étant donné que ça ne me concerne pas, je préfère continuer à regarder un peu partout et surtout au niveau des étagères. D’ailleurs, la première trouvaille ne tar… Ah non, c’est juste un papier vide d’une barre chocolaté. Fait chier pestais-je intérieurement. En tapant dans un petit caillou qui passe sous l’une des étagères et termine son roulé-boulé avec un petit bruit m’intriguant.

Me remettant à quatre pattes, puis la tête au sol, une position des plus gênantes cela dit en passant, je vois une boîte bleutée et tend le bras pour la faire rouler délicatement jusqu’à moi. L’image donne déjà envie, de la poudre pour chocolat chaud avec des marshmallows ! Et le mieux, c’est qu’on peut prendre simplement de l’eau, même si je ne doute pas un instant qu’avec du lait ce soit meilleur, mais bon, on ne peut pas tout avoir. Je salive et enlève le couvercle pour contrôler le contenu, il peut y avoir n’importe quoi. Mais non, c’est bon ! Le pot est vidé au tiers, mais il en reste encore pas mal au final. Je me repenche et voit une bouteille tout au fond. Prenant mon fusil, je la fais venir jusqu’à moi et il s’agit d’eau tout simplement.

Je ne suis pas la seule, Isiah aussi trouve des choses et rien qu’à l’évocation du nom du chien de mon frère, j’ai juste envie de rentrer…  Mais bon, ce sera pour un peu plus tard puisque nous devons continuer, nous allons finalement vérifier cette zone réservée qui intrigue le blondinet. Jetant un dernier coup d’œil sur un meuble, sans succès, je me tourne vers Frances après avoir contrôlé mes munitions « Quatre… C’est maigre. » pas comme toi avais-je envie d’ajouter pour blaguer, ce que je ne fis évidemment pas. « Je repasse au couteau, de toute façon je ne suis pas très douée avec les armes à feu. Quelqu’un veut la carabine ? » demandais-je en regardant tour à tour Frances et Isiah.

Sur les indications du beau blond, nous procédons à un échange d'arme. Le fusil revient donc à Frances, quant à moi, je récupère le fusil à pompe d'Isiah. Le remerciant tout d'abord d'un sourire, je hoche ensuite la tête après les petits conseils qu'il me donne. Il y a un début à tout étant donné que je ne me suis jamais servi de ce genre d'engin, mais comme il me l'a si bien dit ; au moins ça fait des trous partout. C'est toujours ça de pris.

Rangeant les trouvailles dans mon sac que je remets ensuite sur mon dos, je prends avec précaution le fusil à pompe en faisant bien attention de ne pas mettre mes doigts trop près de la gâchette. L'idée dans l'ancien serrurier étant acceptée, nous allons donc nous charger en premier lieu de cette zone réservée. En toute logique, la porte y menant est verrouillée, mais Isiah a plus d'un tour dans sac et réussit rapidement à crocheter la serrure pour nous permettre d'y entrer.

A peine la porte ouverte que j'ai des hauts le cœur violents. Je ferme autant que possible la bouche en pinçant mes lèvres, mais l'odeur est extrêmement forte et désagréable. D'une main, je remonte le col de mon pull le plus haut possible en y fourrant mon nez. Avoir l'estomac peut rempli est possiblement d'une grande aide pour le coup, ça évite d'avoir quelque chose de conséquent à évacuer. Les premières secondes ne sont pas fructueuses, des cartons et étagères à priori vides. Regardant Frances suite à sa remarque, je ne peux pas m'empêcher de réagir « On a quand même récupéré des trucs à bouffer, donc ce n'est pas rien non plus hein. » répondis-je d'une voix étouffée par mon pull.