Tous les deux luttent, alors qu’elle tente de baisser sa lame pour l’achever, et qu’il l’en empêche de toutes ses forces. Elle grogne, sous l’effort, posant sur lui un regard rempli de rage pure. Bientôt, sa deuxième main vient empêcher celle de la métisse de descendre plus bas encore. C’est tout ce qu’il lui faut pour profiter de cette ouverture pour serrer son poing droit pour l’abattre avec toute la force qu’elle a, sur la tempe du gars qui s’effondre au même instant qu’une douleur vive lui brûle la main. Les mains autour de son bras se relâchent, et Raina n’hésite même pas, avant d’enfoncer sa lame dans le crâne de l’homme qui a de toute façon déjà trahi leur position.

Elle se relève alors, haletante, avant de regarder sa main, son annulaire gauche. Délicatement, elle tente de le plier mais le mouvement lui arrache une grimace et lui confirme ce qu’elle soupçonnait : cassé. Il lui faudrait l’immobilisé, dès que possible. Raina se tourne finalement vers Nihima, qui la regarde, stoïque. « Il n’faut pas trainer ici. » Une évidence même, alors, aidée par la Lakota, Raina traine le corps sanglant entre deux lits, avant de se diriger vers la porte, pour la suite.

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Des bruits de pas leur parviennent, mais le risque de se retrouver coincé dans une planque ne les enchantait guère. Elles n’avaient pas beaucoup de temps. Rester ici, se planquer, ou repartir vers le sous-sol ? Les deux femmes se regardèrent sans un mot. En avant. Avec agilité, la Lakota s’élance devant Raina qui la précède de son mieux. Mais l’amazone trébuche, manque une foulée alors qu’elle était en train de regarder par-dessus son épaule pour voir où se trouvaient leurs poursuivants. Cela suffit à lui faire perdre de l’allure et à la ralentir, alors que devant elle, Nihima courrait sans se retourner. Merde. Raina court, aussi vite qu’elle le peut mais… Pas assez vite.  

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Il avait fallût qu'elle n'attire l'attention sur elle, forçant Raina à l'affronter. Serrant les machoires pour contenir cette frustration grandissante quand au fait qu'elle semblait d'avantage utile qu'une poupée de chiffon depuis que CHris avait usé de ses poings.

Jouant avec le temps en venant cacher rapidement le corps avant de s'élancer vers l'avant d'un commun accord à l'approche des bruits de pas. A croire que sa mauvaise chute lui avait donné des ailes, alors qu'elle s'était élancée en direction du couloir.

Ou alors, la crainte de ne retourner enfermée dans sa cellule également. Ignorant ses muscles qui la renvoyait à ses heures de torture dans l'infirmerie, concentrée sur le but de ne pas être ramenée au point de départ. D'imaginer ce qu'ils pourraient leur faire subir à Raina et elle lui donnait envie de ne jamais cesser cette course effrénée loin de l'enfer qu'ils étaient capable de leur apporter. Jetant un bref regard à Raina en constatant qu'elle était derrière elle, prête à ralentir sa course s'il le fallait.

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