Allïa avait sur elle son gilet pare-balles, son arc avec ses flèches, son couteau et son arme à feu. La chasseuse était prête et tendit l'oreille lorsque Valérian prit la parole. Allïa souffla en entendant la mission qui leur était confiée. Libérer les prisonniers n'était clairement pas la mission la plus dangereuse ni la plus importante. Ils n'étaient même pas sûre qu'il y ait des prisonniers en fait. Au moins, personne du groupe ne prendrait trop de risques, c'était déjà ça. Elle posa son front contre la poitrine de Maes et prit une grande inspiration. Elle sourit bien malgré elle quand il lui dit de ne tirer sur personne. "C'est promis. Et toi, sois prudent, ok ?" Elle se releva, plongea son regard dans le sien quelques secondes avant de se tourner vers les autres.

Allïa se dirigea vers les deux inconnues. En chemin, elle attrapa la main d'Isha et la serra. La chasseuse savait à quel point Anton et lui ne se supportaient pas mais leurs chefs devaient avoir de bonnes raisons de les mettre ensemble. Et là, ils devraient passer outre leurs différents pour mener à bien leur mission. "Ça va aller, si ça se prouve il y aura personne dans les prisons." Elle savait très bien qu'Isha ne stressait pas à cause de la mission mais des conditions dans lesquelles ils partaient. Elle n'était pas tranquille non plus. C'était difficile de partir se battre avec des personnes qu'ils n'avaient jamais vu. Elle aurait été plus rassurée de partir avec ses compagnons de la distillerie. Pourquoi être séparés ? Elle avait dû mal à tout saisir mais elle ferait comme d'habitude, elle se plierait aux ordres. On ne lui demandait pas de réfléchir.

Allïa observa brièvement les deux femmes devant elle. "C'est quoi vos points forts ?" leur demanda-t-elle sans transition. Elle avait besoin de le savoir pour se faire une petite idée de leur personnalité. Et puis une fois sur place, savoir qui se positionnait où par rapport à ses compétences pouvait être utile pour ne pas se marcher dessus ou prendre des risques inutiles. "Une de vous deux s'y connait en premiers soins ?" Savoir qu'il y avait un médecin parmis eux aurait été plus rassurant si l'un des leurs était blessé.

Enfin, elle leur posa une dernière question : "Vous n'avez pas de gilets ?" Eux mêmes en avaient tous un. "Vous nous laisserez passer devant du coup. Et ça vaut aussi pour toi !" envoya-t-elle à Isha. Quelle idée stupide il avait eu de ne pas prendre son gilet pare-balles. Un stress de plus. Elle se tourna vers Teresa, la toisa brièvement puis lui annonça : "Je te connais pas mais je fais confiance à nos chefs. S'ils ont décidé de te nommer a notre tête  alors je te fais confiance aussi et je te suivrais." Les choses étaient dites. Maintenant, place à l'action.

Spoiler:

Joey était reste calme en attendant la suite des événements. Oh, bien sûr, il est le premier à transporter les caisses de vivres et de munitions. Qu'importe, tant qu'il reste occupé. Les groupes étaient formés et ils devraient bientôt se mettre en chemin pour se mettre aussi dans le rang. Il avait écoute Andrea donner les premières directives, puis esquissé un sourire à l'adresse de Farah.

S'ils restaient concentrés, il n'y avait pas de risque que ça se passe mal. Joey avait beau être du genre discret, il n'en restait pas moins un camarade de confiance. Habillé simplement, avec une protection non pare-balles sous son sweat, un pied de biche accroché contre son flanc, prêt à l'emploi ainsi qu'une lancé artisanale, il se tint prêt et haussa les sourcils, sortant de sa réflexion par l'arrivée de Ruben. Lily à ses côtés ainsi que d'autres camarades rassuraient Joey. Le groupe se tenait prêt. Le petit brun acquiesça à l'adresse de Ruben en adressant un signe de tête à Corray.

Petit sourire discret at l'adresse de Lily qui avait pour but de se montrer digne de confiance. « En espérant pouvoir retrouver Joachim et Kaya très vite... » Lâcha-t-il. Reportant son attention sur Corray, le jeune photographe esquissa un sourire et pencha la tête sur le côté en rajustant ses lacets après s'être accroupi pour les refaire.

« Quand on aura le signal, comment on s'y prends ? Est-ce qu'il faut leur faire croire à une attaque en se faisant passer pour des membres de leur groupe ? Ou quelque chose de plus calme, au compte goutte, en leur faisant croire quelque chose de moins inquiétant qui les pousserait à rester enfermés chez eux ? » Car après tout, les civils sur place pouvaient tout aussi bien se montrer agressifs envers eux. Joey se montrait calme, voir serein. Dans une situation comme ça, la panique n'était pas vraiment utile.

Spoiler:

Spoiler:

Déjà les questions et les doutes. Pour le coup, seul devant autant de gens qu'il connaissait pas forcément, ça pouvait être perturbant :

Ouais, ils avaient une idée pour la diversion... Vous avez des grenades, fit-il en montrant l'une d'elle, qui écoperait probablement du statue de coupable dans pas longtemps. Ils ont une cuve d'essence, ajouta-t-il. On va la faire sauter, tout simplement.

Bon, évidemment, ça avait des faiblesses. Maitriser le feu, gérer les rôdeurs et les membres de New Eden, ça allait prendre du temps mais... Connor les en pensait capable.

Et tenter de faire passer ça pour un accident, l'idée c'est que le temps que la cuve se consomme, ils seront obligés de surveiller, ça permettra aux autres d'agir avec les forces sur place, c'est à dire des forces amoindries. On ne sait pas combien viendront autour de la cuve, peut-être la moitié, peut-être la totalité mais c'est peu probable qu'ils laissent l'entièreté de leurs postes de surveillances sans personne, simple question de logique donc. Le blond reprit rapidement : On va tabler sur la fourchette haute pour pas être pris au dépourvu, il faut qu'on s'attende à devoir gérer plus que ce qu'on a prévu, ajouta-t-il. Et quand ils auront baisser leurs gardes en imaginant que c'est juste un accident, on sera là pour frapper.

Spoiler:

Caleb écoutait toujours ce qui se disait à droite et à gauche, sa hachette dans la main. Pesant, soupesant l’instant, l’arme, l’ambiance. Il ne savait pas réellement s’il était prêt ou pas, à faire face à une telle situation. Après tout, les affrontements, c’était pas son truc… Et lorsque les coups de feu claqueront, qui pourrait l’empêcher de revoir sa femme et sa fille tomber sous les balles ? Qui pourrait l’empêcher de repenser à cet homme assassiné voilà plusieurs années ? Et surtout, qui pourrait l’empêcher de mourir à son tour ?

Peut-être… Oui… Peut-être pourrait-il mourir pour les rejoindre ? Après tout, qu’a-t-il fait, depuis ? A part abattre des arbres, construire quelques bicoques, quelques bâtiments. Oh, oui, il y avait bien la scierie à Fort Nisqually. Mais sinon ? Les soirs, il était seul. Les journées, il les passait seul. Et il n’était pas loin de la quarantaine… Peut-être avait-il déjà vécu, ce qu’il avait à vivre ?

Il écouta Connor… Et il imprima chacun de ses mots en son esprit. Advienne que pourra.

Résumer:

Spoiler: