Soufflant un coup, Andrea fut soulagée de la trouvaille de Rafaël. Enfin ! De la lumière ? Une possible issue ? qu'importait, la métisse estimait qu'il fallait absolument sauter sur l'occasion et chercher à creuser ce passage. S'il fallait se donner encore du mal, avec un peu de chance, ils pourraient ensuite foncer en direction de Nisqually... Bon évidemment, il faudrait retrouver la route, déterminer de quel côté de la ville qu'ils se trouvaient tous mais... Elle en voyait le bout. Elle avait de l'espoir, beaucoup d'espoir. Et rien que le fait de percevoir un peu de lumière lui réchauffait le coeur...

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Quand on sera dehors, ne relâchez pas votre vigilance, demanda-t-elle fermement aux autres.

Parce qu'ils y allaient. Bon gré, mal gré, ils progressèrent en retirant les débris lentement mais sûrement. Elle sentait son coeur gonfler d'espoir et d'enthousiasme, de quoi lui donner un peu plus l'occasion de se motiver, et de motiver les autres. Pour autant, Andrea ne voulait pas que ça influe sur la méfiance naturelle qui l'envahissait. Il n'était pas encore temps de baisser la garde. Il n'était pas encore temps d'abandonner non plus...

On ne sait pas où nous sommes, ni sur quoi nous allons tomber, mentionna-t-elle ensuite.

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Ça fait un moment qu’elle est dans les bras de Tomeo. Parce que les interminables heures de marches sans boire ni manger l’ont épuisée. Avec la douleur en plus, Isalín s’était mise à cumuler les moments de malaise. Le pire, c’est probablement le manque de sommeil. Au-début, ils pouvaient se poser quand ils étaient fatigués, fermer le yeux et repartir quand ils avaient repris des forces. Désormais, ils sont tout le temps fatigués et leurs forces ne se restaurent pas. En débit de sa bonne volonté, elle a perdu le moral et se demande si elle ne va pas mourir comme ça, ici… piégée par des gens de chez elle. C’est tellement injuste…

Quand son héros la pose, l’islandaise grimace à cause de la souffrance. L’immobilisation sommaire fait son travail et franchement, elle-même n’irait pas chercher à bouger son poignet pour le plaisir. Pourtant, elle accroche un sourire faible à ses traits décolorés et sales.

- Ça va, oui…

Elle aimerait bien aider, mais ses premiers pas chancelants lui prouvent déjà que c’est peine perdue. Autant qu’elle économise le peu d’énergie qu’il lui reste parce que comme dit Andrea : sortir d’ici ne sera que la première étape. Ensuite, il faudra encore qu’ils trouvent leur route jusqu’à chez eux…

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Isaac avait assisté Tomeo quand ce dernier avait pris en Isalin en charge. Le bras cassé de la jeune femme avait été immobilisé par une attelle plutôt rudimentaire… Ils avaient fait au mieux, avec les moyens du bord. Depuis, ils avaient continué leur errance dans ces interminables tunnels, tous semblables. Affaiblis, fatigués, le vieux Greene n’avait cessé de penser à Joachim, à Juliet, à Raina, à tous ceux qui l’attendaient dehors… Se raccrocher à ça lui avait permis de garder son calme légendaire, de ne rien lâcher. Ils ne pouvaient pas laisser tomber, ils ne devaient rien lâcher…

Alors quand – plusieurs jours plus tard – Rafaël aperçut enfin quelques traits de lumière, ils réunirent leurs efforts pour commencer à déblayer l’issue. Isaac acquiesça à la remarque d’Andrea avant d’aider les autres. Ils y étaient presque.

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