Général:

Résumé:

Waban a l'impression que le temps ralenti. Il entends les autres crier à l'extérieur. Est-ce qu'ils sont réellement en train de se crier dessus ? Waban refuse de s'y pencher. Mais les rôdeurs qui sont au rez de chaussée... Est-ce que le groupe les avaient oubliés ? Etaient-ils tous si stupides au point de se prendre la tête de la sorte ?
Waban relève les yeux vers le son métallique qu'il perçoit. Son regard se pose sur les câbles retenant les ascenseurs. Etant donné le mouvement mais aussi l'usure des années, ceux-ci sont bien plus fragile que prévus.

Il fallait qu'ils sortent rapidement. Avisant Nima, Waban bougea. Il tendit son bras en direction des portes, subissant la douleur de l'articulation mise à mal. Frappant son poing encore et encore contre le métal pour qu'ils puissent les entendre. Soit ils tombaient, soit l'ascenseur les écrasaient. Il n'y avait aucune solution à part l'ouverture des portes.
Il ne capte pas tout de suite le mouvement de Nima. Ce n'est que lorsque la corde se tend subitement, que le poids mêlé à la graviter ne tir violemment son bassin que Waban comprends que Nima à perdu l'équilibre. Il ne lui faut que quelques secondes pour réagir, attraper les barreaux des deux bras tout en lâchant un râle douloureux.

Waban a l'impression que tout son corps va céder. Que ses bras, sa cheville, vont céder. Que son bassin va finir par se séparer à cause du poids exercer par Nima, qui pend dans le vide. Alors qu'il prie les esprits que les idiots de l'autre côté de la porte vont enfin se rendre utile. Encore une fois, le mouvement au bout de la corde le fait baisser la tête. Nima, couteau au main, tente de faire céder la corde. Waban aimerait lui hurler dessus, lui crier de ne pas faire ça. Mais sans la possibilité de parler, Waban ne fait qu'une chose. Il prends une respiration avant de crier, espérant que le mouvement métallique de la porte ne se fassent voir. Les yeux rivés sur la native, Waban agite la tête de droite à gauche. Essaye par le simple language de son visage habituellement froid de faire comprendre à la tête dure de Nihima de ne pas continuer cette idée stupide.

Spoiler:

Spoiler:

Un pas après l'autre. Elle se le répète tel un mantra alors qu'elle grimpe chaque nouveau barreau d'échelle, fermant les yeux quand la douleur de ses épaules devient trop lourde. S'interdisant de s'arrêter au risque de ne plus avoir la force de reprendre, jusqu'à enfin rejoindre les portes closes du premier étage. Qui ne s'ouvraient pas. L'attente était longue, sans doute trop pour son corps meurtri par un poids doublé alors qu'elle s'efforce de résister, avant de sentir son peu de prise disparaître sous ses doigts, étouffant un grognement de douleur quand la corde rattachée à sa taille lui coupe le souffle. Fuck. Une injure étranglée, alors que les barreaux de l'échelle sont trop loins pour qu'elle les atteigne, et que le moindre mouvement risquerait de les faire tous deux basculer quelques mètres plus bas.

Son coeur tambourine, alors qu'elle s'efforce de rester calme, et chercher une solution. Et la souffrance qu'elle devine sur le visage de Waban la conforte dans l'idée la plus pragmatique qui lui vienne à l'esprit. Ses hommes, sa responsabilité. Venant récupérer le poignard à sa ceinture, alors que ses yeux noirs viennent se poser sur la corde. Epaisse, mais elle cèderait facilement contre sa lame. Et si les Esprits étaient avec elle, que la chute n'était pas mortelle... Elle pourrait toujours espérer se grimer parmi les morts. Mais son geste est stoppé quand elle croise le regard de son partenaire, et cette demande silencieuse. Et si elle s'apprêtait à répliquer quelque chose, le grincement lourd et métallique qui résonne au dessus de leur tête n'annonce rien de bon. Moins encore, quand elle reconnaît une autre cage d'ascenseur qui semble sur le point de s'écraser sur eux.

Sa main libre se relève sur la corde, la tient fermement quand la lame vient frotter contre, espérant que l'épaisseur ne sera pas de trop. Mais à nouveau son geste se stoppe, alors que la voix de Duncan résonne en écho au dessus de sa tête. C'est un poids d'une tonne qui quitte dès lors ses épaules, et qu'elle voit le natif réceptionné par l'ancien magasinier, hochant la tête à sa demande. S'autorisant à se balancer en direction de l'échelle cette-fois ci, réceptionnant enfin les barreaux entre ses doigts après deux tentatives échouées. Enfin. Et le nouveau cri du métal qui résonne dans l'habitacle n'annonce rien de bon, alors qu'elle s'assure que Waban à rejoint la terre ferme pour venir à son tour couper la corde, et remonter à sa suite. Réceptionnant bien volontiers la main de Duncan qui la ramène au sol, s'autorisant une courte minute à genoux pour inspirer profondément, et réaliser que l'air s'était bloqué dans ses poumons depuis de longues secondes. Lui d'abord. Signe t-elle dans un effort qui lui paraît titanesque, se débarrassant des deux sacs à son dos non sans grimacer.

Epaule démise, et entorse. explique t-elle brièvement aux deux médecins, puisant à nouveau dans ses forces pour se remettre péniblement debout avec l'aide de Duncan, étirant brièvement son dos meurtri en profitant d'un appui de la part du magasinier pour regagner quelques forces.

Tout le monde est indemne ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Si elle n'en montre rien, il n'empêche. Ses yeux noirs sondent l'assemblée, ravie de constater que tout le monde est là. Même si certains semblent ... Angoissés ? Sans parler des cris qu'ils avaient pu entendre de l'intérieur de leur cage. L'idée la fait froncer les sourcils, venant ranger le poignard à son fourreau en attendant des explications, avant de reprendre à l'attention du magasinier.

Merci. Sobre, rapide, parce qu'ils n'avaient de toute manière pas le temps pour les effusions. Moins encore de discuter du geste qu'il l'avait vu entamer. Une fois que Waban est remis sur pied, on reprend. Bref regard à son équipe, pour les inciter à se tenir prêt.

Franchement, j’ai même pas envie de débattre avec Violet. Surtout son argument sur le fait que les autres osent pas se mouiller. Je suis déçu franchement, mais on a clairement autre chose à foutre là, de suite. De toute façon, tout se bouscule beaucoup trop de vite. Entre Erin qui a du mal à gérer la crise de panique et les autres qui viennent filer un coup de main face aux rôdeurs, ça commence à faire beaucoup de monde au même endroit.

J’ai encore des restes de ma crise d’angoisse qui reviennent et je me crispe, m’éloignant pour laisser Duncan finir le boulot sans me faire prier. Un regard en direction des autres, avant que je finisse par me figer quand on entend du bordel au niveau de l’ascenseur. Je relève la tête en direction de Violet qui vient de capter un truc et je grimace, alors qu’au final, c’est Duncan qui arrive à ouvrir les portes de l’ascenseur. Pas le temps d’être impressionné qu’on voit Waban puis Nihima sortir de là. J’ai un soupir silencieux, me précipitant déjà à leur hauteur et agitant la main vers les autres pour leur laisser un peu d’air. Un froncement de sourcils quand Nihima tente déjà la négociation et je lève un index dans sa direction avant de signer quelques mots. Tu te laisses faire. Et cherche même pas à négocier. On reprendra quand on l’aura décidé. Perso, j’essaie même pas de lui expliquer ce qui a pu se passer, je laisse ce plaisir aux autres. On a plus de rôdeurs à portée, donc ça va aller.

Je cherche Lisandro des yeux, lui désignant la brune, avant de me focaliser sur Waban. Je me penche vers lui, esquissant un sourire rassurant alors que je fouille déjà dans mon matos pour l’ausculter. Niveau douleur, sur une échelle de 1 à 10, t'es comment ? Signé rapidement, avant que je m’occupe de remette son épaule en place. Même mouvement que pour Duncan, alors que je garde la mine concentrée. Et je récupère une attèle pour bloquer la cheville du natif. Je fais plus du tout attention à ce qui peut se passer autour de moi, focalisé sur mon patient. Avant de prendre une grande inspiration, vérifiant quand même son état global. Et je lui donne ma gourde d’eau. Bois quelques gorgées et souffle deux minutes. J’ajoute, avec une ombre de sourire. C’est pas une suggestion. En espérant, sans trop y croire, qu’il sera moins tête de mule que Nihima.

Spoiler:

Résumé:

La tacle qu’il se prend à l’arrière du crâne alors qu’il tente de calmer Erin aurait pu lui arracher un soupire, ou une réaction plus agacée. Au lieu de ça - et pour ne pas en rajouter auprès de la jeune femme - le chilien se contente de suivre du regard la militaire d’un air pensif avant de se tourner de nouveau vers Erin avec un léger sourire pour la rassurer. Frances est tendue, soit. Ça n'empêchera pas le médecin de faire son boulot. De soignant ou de combattant d’ailleurs.

Dans le couloir, la discrétion disparaît bien vite au profit d’une inquiétude et d’un énervement à peine perceptible. S’il ne parvient pas à ouvrir les portes et sa complice non plus, l’urgence de la situation se fait sentir. Heureusement, après l’avertissement salé de Duncan envers Violet, le viking s’approche pour ouvrir les portes et sortir Nihima et Waban de ce mauvais pas. Ils retiennent tous leur souffle alors que le grincement de câbles n’augure rien de bon.

Nolan l’invite à s’occuper de Nihima et le chilien s’approche de la native soutenue par Duncan. Montre-moi Lui signe-t-il sans lui laisser vraiment le choix sur cette brève auscultation. Au toucher, les épaules de la native sont sensibles, les muscles encore trop tendus par l’effort. Les jambes, c’est pareil ? Il l’incite néanmoins à prendre appui sur chacune d’elle pour analyser de lui-même le seuil de douleur. Tu n’as rien de cassé. Mais repos après. Il ne peut pas la sermonner en signant, il n’en a pas le vocabulaire pour le moment. Mais si elle est capable de le faire trembler aux entraînements, il est on ne peut plus sérieux sous sa casquette de médecin.

Elle n’écoutera probablement pas - et ce ne serait pas une première - mais il prendrait le temps plus tard de lui expliquer qu’elle éviterait bien des maux à écouter l’équipe médicale de temps à autre. Bois. Ordonne-t-il alors que Waban est bien pris en charge. Quant aux explications sur le raffut qu’ils ont fait juste avant, Lisandro se sent suffisamment bien occupé par les soins et l’attention prodigué à Nihima pour ne pas y répondre. Lançant un regard à Violet qui a elle seule avait provoqué la colère de beaucoup, il avise ensuite Frances. De toute façon, la militaire signe bien mieux que lui - comme c’est pratique.

Equipement:

Résumé :

Tout va vite, et c’est tant mieux. Mais ce n’est pas sans prise de risques, et les cris, si ce ne sont des hurlements, des uns et des autres titillent l’ouïe de Frances, qui conserve un silence fermé, peu réceptive aux angoisses de son équipe. Les morts l’attirent bien plus, les achevant du bout de sa lance, tandis que Duncan prend la suite derrière elle. Bien consciente qu’elle n’arrivera guère plus à ouvrir les portes palières de la cabine d’ascenseur, O’Connell se poste derrière le responsable de la sécurité, prête à le seconder au besoin pour ramener Nihima et Waban à leur étage. Son aide n’est pas nécessaire toutefois, et les choses s’enchaînent, naturellement. Non sans, pour autant, qu’un pli concerné et mécontenté ne se dessine sur son front, résultat du boucan provoqué autant par la désincarcération du duo coincé dans l’appareil que par les discussions houleuses de l’équipe ayant précédé l’action. Cela ne va pas, pas du tout.

En retrait, la militaire avise la situation d’un œil brillant. Si son visage demeure dénué de la moindre émotion, la lueur présente dans ses iris, qu’elle pose sur sa sœur de cœur, en dit long. Satisfaite de la voir en un seul morceau, toujours présente avec eux, éternellement fière de celle qui n’a plus peur de rien. Mais ses prunelles s’assombrissent vite dès lors que les médics prennent en charge le binôme de natifs, et que des explications sont demandées. Fixant un bref instant Waban, entre de bonnes mains avec Nolan, l’afro-américaine se concentre bien vite sur Nihima, soupirant subtilement en comprenant au regard de Lisandro qu’il ne répondra pas directement à sa question. Hmpf. Songeuse quelques secondes supplémentaires, elle secoue la tête et signe sobrement, expéditive comme à son accoutumée : « Tout le monde n’a pas les nerfs solides. Pas de temps d’épiloguer sur… » Sa communication est interrompue alors qu’elle dresse l’oreille, Frances, fronçant soudainement les sourcils. Relevant un index pour faire patienter ses interlocuteurs, elle se rapproche subtilement de la cage d’escalier, se collant presque de profil à la porte qui en donne l’accès. Après un infime temps d’arrêt, la Dame s’en décale, fermant doucement les yeux au constat qu’elle en retire. Zut. Tout ça pour ça, donc. Bon.

Pivotant vers ses alliés, Frances lève les mains pour capter leur attention, signalant la situation du rez-de-chaussée d’un coup de menton. « On n’a plus de temps à perdre. Notre raffut a rameuté les rôdeurs, ils remontent ici. » Sa mâchoire crispée trahit quelque peu son irritation, bien qu’elle n’en laisse rien savoir. Ce n’est pas le moment. « Barricadons la porte, vite. » La militaire scrute les deux médics : « Si on doit faire un arrêt nécessaire au service traumatologie, c’est maintenant. » Concluant : « On ne s’attarde pas ici. Au boulot. » Et qu’ils fassent tous leur part des choses, cette fois, vite et bien, préférablement.

Spoiler:

Résumé: